Le portier de la JSK, Nabil Mazari, sera chargé de garder les buts de son équipe dès l'entame de la phase retour et ce, pour la simple raison que Doukha est retenu en sélection nationale pour la phase finale de la CAN-2015. Comme à ses habitudes, Mazari rassure qu'il est prêt à prendre sa place dans le onze kabyle et se dit optimiste de voir la JSK revenir encore plus haut dès la reprise de la compétition. Dans cet entretien, il nous fait la rétrospective d'une phase aller marquée par plusieurs événements, dont la mort tragique de l‘attaquant Ebossé, le changement d'entraîneurs entre autres, des crises qui n'ont pas empêché les Canaris à se positionner en milieu du tableau, pas loin du leader en sus d'une qualification en huitième de finale de la Coupe d'Algérie... La JSK est depuis une semaine au repos, après une longue phase aller, comment passez-vous vos vacances ? Je vous assure qu'on profite au maximum de ces quelques jours de repos en famille, à quelques jours de la reprise des entraînements. La phase aller a été pour nous très longue et marquée par des événements multiples qui ont beaucoup influé sur nos résultats. Dieu merci, on a quand même résisté et le fait d'avoir terminé à la sixième place est pour moi un résultat positif. Justement, quel bilan dressez-vous des résultats enregistrés jusque-là ? Franchement, on a souhaité réalisé mieux que ça. Il n'est un secret pour personne qu'en début de saison, nous nous sommes fixés des objectifs très hauts, malheureusement et en raison de toutes les circonstances que nous avons traversées, on s'est contentés de la 6e place en championnat. Vous savez bien que la mort tragique de notre attaquant Albert Ebossé a bouleversé le club. Les lourdes sanctions infligées à la JSK ont eu un impact négatif sur nous, ce qui a fait que nos résultats n'étaient pas toujours positifs. De l'avis de nombreux observateurs, la JSK a réalisé un bilan positif, compte tenu de tous les problèmes auxquels l'équipe a fait face, quel est votre commentaire ? Oui, on aurait pu faire mieux si toutes les conditions étaient réunies. Malheureusement et comme je vous l'ai dit, le club a été secoué par plusieurs crises qui ont fait qu'on termine la phase aller à la 6e place avec un total de 21 points. Je peux vous dire que beaucoup de clubs qui n'ont pas connu ces moments vont nous envier cette position au classement général, sachant qu'ils n'ont pas vécu le même scénario que nous. Il y a aussi cette qualification en huitième de finale de la coupe qui reste un résultat honorable... En Coupe d'Algérie aussi, on a fait de notre mieux pour défendre notre statut de finaliste de la précédente édition. On a bien géré les deux premiers matchs, surtout celui face au MCEE, en déplacement. Pour vous dire, dans cette compétition, on n'a pas encore d'objectif bien précis et il est à mon avis trop tôt de le fixer, mais nous ferons de notre mieux pour aller le plus loin possible. On accordera la priorité au championnat pour récolter le maximum de points et revenir sur la plus haute marche du podium. La crise aura été tellement difficile que tout le monde en Kabylie, comme partout ailleurs en Algérie, a retenu son souffle en ne voulant pas voir l'équipe sombrer dans le KO... Je vous l'accorde. La crise qu'on a traversée n'a pas d'égal. Seulement, la JSK a bénéficié de la protection divine. On a su gérer ces pénibles moments et notre solidarité aura payé. Ils sont peut être nombreux ceux qui croyaient qu'on allait disparaître, la JSK est toujours là, debout, et sa flamme restera à tout jamais allumée. La JSK prévoit d'effectuer un stage de préparation à Boumerdès. Selon les dirigeants, c'est une manière de bien préparer le groupe pour la phase retour, sachant que le club a formulé une demande de domicilier les matchs dans ce stade, quel est votre sentiment ? C'est vrai que depuis plusieurs années, nous nous préparons à l'étranger, ce n'est pas propre seulement à la JSK, mais beaucoup d'autres clubs optent pour l'extérieur pour effectuer la préparation. Si la direction a changé d'avis cette fois pour un stage à Boumerdès, c'est parce qu'il y a des raisons bien logiques et personnellement, je ne trouve aucun inconvénient. Quant aux joueurs, on est tenus de travailler et de profiter au maximum de cette période pour revenir en force. L'essentiel, c'est qu'à Boumerdès on trouvera tous les moyens qu'il faut pour mener notre programme de préparation comme il se doit, car là-bas, les moyens de récupération existent. Le retour des supporters dans les tribunes est pour bientôt, vous devriez sans doute les attendre avec impatience, n'est-ce pas ? L'absence de nos supporters lors de la phase aller nous a handicapés. Sincèrement, jouer dans un stade vide n'est pas du tout motivant. Je vous ai expliqué que les sanctions nous ont été fatales durant cette première manche du championnat. Nous attendons avec impatience le retour de nos supporters, car c'est eux qui vont nous donner les forces nécessaires et supplémentaires pour concrétiser nos objectifs. On vous sent optimiste pour la phase retour... Effectivement, je suis très optimiste. Nous avons deux semaines devant nous pour nous préparer pour la reprise. De nouveaux joueurs vont arriver cet hiver pour renforcer l'équipe et j'espère qu'ils apporteront un grand plus. On a les moyens de faire beaucoup mieux qu'à l'aller. Tous les joueurs vont se mobiliser pour réaliser un bon parcours. En absence de Doukha retenu pour la phase finale de la CAN, le staff technique compte beaucoup sur vous. Donc, vous serez appelé à le remplacer, êtes vous prêt pour cette mission ? Ce qu'il faut signaler, c'est que je n'ai pas attendu cette trêve pour me préparer à prendre ma place dans l'équipe. Je me prépare régulièrement depuis le début de saison et aux entraînements, j'ai toujours travaillé comme si j'allais être aligné le jour du match. Avec le départ de Azzedine en sélection nationale et à qui je souhaite la réussite ainsi qu'à toute notre sélection, moi je reste toujours à la disposition de mon équipe dès la reprise de la compétition. On a devant nous du temps pour nous préparer et sur le plan personnel, je suis prêt, il y a aucun doute là-dessus. En aller, on aura également assisté à l'émergence des jeunes du cru, avec peu d'expérience, les espoirs ont fait preuve de beaucoup de talent, c'est quoi votre commentaire ? Ça fait également la force de la JSK. Il faut savoir que le club renferme un réservoir non négligeable de jeunes qui ont beaucoup de qualités et qui ont les moyens de donner un plus à l'équipe première. Je suis content pour les jeunes, Aïboud, Ferguène, Ihadjadene et tous les autres éléments du cru qui se donnent à fond pour aider le club à redresser sa situation. Je suis convaincu comme tous les autres qu'ils sont l'avenir sûr de la JSK. On vous laisse le soin de conclure... Je lance un appel à tous nos supporters de rester derrière nous lors de la phase retour. L'équipe a traversé des moments très durs à l'aller et malgré tout, on a résisté et nous n'avons jamais abandonné. Le devoir nous interpelle tous, la JSK est un symbole qui doit être préservé. A la reprise, nous serons encore appelés à faire beaucoup de sacrifices pour hisser le club en haut du tableau, et c'est un devoir. Entretien réalisé par