Au club depuis un an, Ernest Nsombo est annoncé partant depuis plusieurs semaines, mais jusqu'au moment où nous mettons sous presse sa situation n'a toujours pas connu de dénouement. En manque de temps de jeu chez les Rouge et Noir, le Camerounais est dans l'obligation de changer d'air s'il espère relancer sa carrière mais aussi pour libérer de la place afin que les dirigeants puissent recruter un troisième joueur étranger du moment où les deux autres licences ont été prises par Andria et Kako, la nouvelle recrue. Joint par nos soins, l'ex-joueur des Astres de Douala que nous avons sollicité nous parle de son cas et de ce qu'il est en train de vivre. Entretien. Tout d'abord, Ernest, quelles sont vos nouvelles ? Actuellement, je suis à Alger. J'ai fait en sorte de profiter de la meilleure des manières des cinq jours de repos que le coach nous a accordés, mais pour être franc, tant que je n'ai pas été fixé sur mon sort je n'ai pas la conscience tranquille. Justement, on ne cesse de vous annoncer sur le départ mais vous êtes toujours au club. Qu'est-ce qui se passe ? Tout comme vous, j'ai entendu parler d'un départ mais pour le moment rien n'a été fait. Mon représentant est en discussion avec les dirigeants, seulement aucun accord n'a été trouvé entre les deux parties. Je suis toujours un joueur de l'USMA. Je ne sais pas comment et quand la situation se débloquera, c'est aussi pour cette raison que je continue de m'entraîner avec le groupe en attendant d'y voir plus clair. Comptez-vous rentrer chez vous ou continuer l'aventure en Ligue 1 Mobilis ? Je préfère rester en Algérie. Comme ce fut le cas l'été passé, vous êtes annoncé du côté du CRB. Y a-t-il un réel intérêt ? En toute franchise, je n'en ai aucune idée. Il faut voir avec mon manager. Tout ce que je peux vous dire par contre, c'est que je suis prêt à quitter le club si je suis sûr d'avoir du temps de jeu ailleurs. Je connais le CRB, je sais que c'est une bonne équipe, et le plus important pour moi c'est de sentir qu'on me fait confiance et qu'on compte sur moi. Je connais mon niveau, et je sais que lorsque je suis au sommet de ma forme je peux réaliser de belles performances. Pourquoi vous n'avez pas brillé lors de cette phase aller avec l'USMA ? Pour diverses raisons. Je dirais que si je n'ai pas pu marquer des points, c'est aussi parce que je n'ai pas eu assez de chance. Je ne l'ai eue qu'une ou deux fois. Je ne peux pas faire grand-chose en un laps de temps aussi réduit. J'ai eu quelques soucis sur le plan mental, c'est ce qui m'a également pénalisé pour retrouver mon meilleur niveau. Je n'ai pas pu montrer ce dont je suis réellement capable. Je suis déçu, mais je compte bien me battre pour réaliser un bon parcourt lors de la seconde moitié de la saison. Vous avez évoqué le plan mental. Est-ce que cela a un rapport avec le décès tragique d'Albert Ebossé? Je ne peux pas nier que sa disparition m'a énormément peiné. J'ai été choqué, mais par la suite j'ai fini par surmonter tout cela. Personne ne peut fuir son destin. J'ai fait de mon mieux pour remonter la pente, mais les blessures que j'ai contractées m'en ont empêché. Je voulais tant apporter un plus à mon équipe et donner un coup de main à mes coéquipiers, mais je n'ai pas pu. Maintenant que je suis totalement rétabli, je vais faire de mon mieux pour effectuer la meilleure préparation lors de cette trêve pour espérer revenir en force. L'USMA a retrouvé Rostand Kako, votre compatriote. Selon vous, a-t-il le potentiel pour réussir en Algérie ? Bien sûr que oui, à condition qu'on lui fasse confiance. C'est très important pour un joueur de sentir qu'on croit en lui et qu'il a le soutien des responsables. C'est un compétiteur et c'est à lui de se battre pour se faire une place au soleil. En tout cas c'est tout le mal que je lui souhaite. Pensez-vous que deux semaines seront suffisantes pour lui afin qu'il s'adapte à sa nouvelle vie ? Il sait très bien ce qui l'attend. Tout dépendra donc de lui et des efforts qu'il fera. En tout cas j'espère qu'il trouvera rapidement ses repères.