«La Premier League, ça me convient» Mercredi passé dans la soirée, nous recevions un appel de Mohamed Kaci-Saïd qui nous a vivement conseillé de nous broncher sur Show Time pour suivre le match Wolverhampton-Tottenham. Pourquoi ce match en particulier, et pourquoi l'ancien international des années 80 a-t-il tenu à ce que nous regardions ce match ? Tout simplement, parce qu'un jeune Algérien, qui est de surcroît le fils d'un de ses meilleurs amis, y jouait et faisait sensation en plus. Il s'agit de Adlène Guedioura, le fils de Nacer Guedioura, l'ancien attaquant de l'USMA, qui faisait ses premiers pas en Premier League. Epaté par le talent de Adlène, notre ami Kaci-Saïd n'a pas voulu que nous rations cela. C'est ainsi que nous avons pu découvrir le petit Guedioura, fraîchement débarqué dans le pays de Shakespeare, mais nullement impressionné par le beau monde qui se dressait devant lui. Prêté par Sporting de Charleroi en janvier dernier, Adlène Guedioura venait de faire sa troisième apparition sous les couleurs de Wolverhampton et à l'occasion, sa première titularisation face à un géant de la Premier League, Tottenham, classé sixième dans le championnat anglais. Doté d'un gabarit assez impressionnant, 1,87m pour 74 kg, fougueux et audacieux, l'Algérien n'a laissé personne indifférent par sa combativité dans l'entrejeu et sa présence dans les duels, en occupant admirablement les espaces au milieu du terrain, avant d'être remplacé à la 72' par son entraîneur Mike Mick McCarthy, qui avait déclaré d'ailleurs, qu'il était entièrement satisfait de sa nouvelle recrue. Auparavant, Guedioura a été incorporé pour la première fois face à Liverpool dans les cinq dernières minutes, puis à 20 minutes de la fin contre Birmingham, avant de le mettre totalement dans le bain face à Tottenham, un match que Wolverhampton a remporté par 1 but à 0. Aller s'imposer dans le championnat le plus huppé du monde en un laps de temps aussi court, et laisser une aussi forte impression en plus, ce n'est pas à la portée du premier venu quand même. «La Premier League, ça me convient» Le petit Guedioura garde toutefois les pieds sur terre. «J'essaye de toujours positiver, sans oublier d'où je viens. Evidemment que je suis satisfait de ma production, mais je ne dois pas m'arrêter là. Je sais que c'est un métier exigeant, particulièrement à ce niveau, et c'est pour ça que je veux avoir toujours le meilleur rendement possible. Je suis là pour réussir, et je crois que c'est un championnat qui me convient beaucoup. Ça joue à un rythme impressionnant et je m'y plais beaucoup ici, j'aime les batailles sur le terrain», avait-il déclaré à la fin de la rencontre face à Tottenham en espérant convaincre davantage les responsables de Wolverhampton pour rester en Premier League. Son père n'est pas à l'origine de son transfert D'aucuns pensent que c'est grâce à son père que Adlène a atterri en Angleterre. Faux, l'ancien attaquant des Rouge et Noir, même s'il veille sur la carrière de son fils, n'est pas à l'origine de son transfert à Wolverhampton. C'est plutôt l'idée de son agent qui lui a vivement conseillé de tenter cette expérience après avoir décelé en lui les qualités nécessaires pour entamer une carrière en Angleterre, et apparemment, il a vu juste puisque le jeune Guedioura, 24 ans, est en train, petit à petit, de se frayer un chemin parmi les plus grandes stars du football. Formé à Sedan (D2), il passe par la suite par Noisy-Le-Sec (CFA), l'Entente SSG (National), Créteil (National), avant d'aller en Belgique pour signer à Courtrai. Un signe du destin ? Peut-être, mais c'est là où avait signé le meilleur ami de son père, Djamel Zidane, un des héros de Gijon. Néanmoins, il n'y restera pas longtemps puisque son contrat va être racheté par Charleroi (08-09) où il ne va pas tarder pour s'imposer jusqu'à devenir le capitaine de cette équipe. En janvier 2010, il est transféré à Wolverhampton. B. M.
