Interrogé à chaud juste après le match MOB-ASO, l'entraîneur Abdelkader Amrani, a déclaré qu'il était très satisfait du rendement des joueurs, bien que ces derniers aient été tenus en échec pour la seconde fois de suite chez eux. En effet, selon le premier responsable de la barre technique, la première mi-temps a été équitable entre les deux équipes qui ne se sont créées que quelques occasions seulement, contrairement à la seconde mi-temps où ses poulains étaient plus entreprenants en attaque, montrant qu'ils voulaient à tout prix remporter ce match. «C'est vrai, la première mi-temps était équitable entre les deux équipes qui voulaient prendre l'avantage au score. En seconde mi-temps, nous étions plus provocateurs du fait que les Chélifiens se sont contentés de défendre jusqu'à la fin. Nous avons eu affaire à une défense qui était bien placée dans toutes les occasions. Sincèrement, je n'ai rien à reprocher aux joueurs qui ont fourni beaucoup d'efforts.» «Je n'ai rien à reprocher à mes joueurs» En dépit de ce énième faux pas à Bejaia, concédé par son équipe contre l'ASO, avant-hier, en mettant fin à l'euphorie engendrée après le succès face à la JSS, l'entraîneur du Mouloudia s'est montré indulgent envers ses joueurs : «Au lieu de les blâmer, moi je préfére féliciter mes jeunes joueurs pour ce qu'ils ont fait aujourd'hui. On a réalisé un bon match, notamment en seconde période. Avec un peu plus de chance, on aurait pu remporter cette rencontre, mais dommage ! le foot est ainsi fait et on doit l'accepter. Je n'ai rien à reprocher à l'équipe, qui a tout tenté en allant jusqu'au bout de sa mission. Aujourd'hui, le ballon refusait de rentrer. L'équipe est irréprochable, à part regretter notre efficacité». «Si on avait marqué en première mi-temps, ç'aurait été une autre histoire» Le coach béjaoui estime que l'équipe adverse n'a rien montré sur le terrain en se contentant tout au long de la partie de défendre avec dix joueurs : «Je ne peux pas parler d'un match de football car une rencontre se joue avec deux adversaire. Aujourd'hui on a vu une seule équipe sur le terrain. C'était quand même très difficile de jouer contre une équipe qui défendait presque à dix. Ils sont venus pour jouer le nul et ils ont donc opté pour la défensive. Toutefois, je tiens à vous dire que si on avait au moins inscrit un seul but en première mi-temps, ç'aurait été une autre histoire. L'ASO serait sortie et cela nous aurait permis de trouver d'autres brèches et inscrire encore plus de buts». «Sur le plan offensif, on devait être meilleurs que ça» Une nouvelle fois lors du match face à l'ASO, la ligne avant mouloudéenne a fait montre d'un manque flagrant de réalisme. Ce ne sont certainement pas les opportunités qui ont manqué puisque Zerdab, à lui seul, a vendangé quatre occasions nettes sans compter aussi les actions de Yaya et Hamzaoui en seconde période. «Personnellement, je suis plus déçu par les occasions manquées que par le jeu développé. Lorsqu'on est incapable de marquer, forcément, on est dans l'incapacité de gagner. On aurait dû, en seconde période, mettre au moins deux buts au vu des situations nettes de scorer qu'on s'est procurées. Tout simplement on devait être meilleurs que ça sur le plans offensif.» «Je ne me cache pas derrière l'arbitrage, j'assume pleinement mes responsabilités, mais...» Bien évidemment, le coach n'a pas manqué l'occasion de tirer une unième fois sur l'arbitre de la rencontre. Amrani affirme toutefois qu'il n'est pas en train de se cacher derrière l'arbitrage. Ce dernier assume pleinement ses responsabilités et promet de rectifier le tir prochainement : «L'arbitrage n'a pas été à la hauteur. Ce sont ses décisions qui ont fait basculer la partie. Je ne dirais pas que l'arbitre est le seul responsable, mais il a une grosse part de responsabilité. Personnellement j'assume pleinement mes responsabilités. Je pense qu'on doit quand même essayer de rectifier le tir lors des prochaines journées». «J'ai sacrifié un milieu de terrain pour renforcer l'attaque en seconde période» Pour ceux qui n'ont pas compris le changement de Ferhat par Hamzaoui à la mi-temps, le coach Amrani a tenu à expliquer ce choix : «Comme tout le monde a vu, en première mi-temps on avait du mal à transpercer la défense adverse qui défendait avec plusieurs joueurs. En seconde période et afin de donner encore plus de tonus à l'attaque j'ai décidé de sacrifier un milieu récupérateur et donner sa chance à Hamzaoui qui a raté plusieurs occasions malheureusement. Des fois, on obtient ce qu'on veut par nos changements, mais ca ne marche pas ainsi tous les jours». «Tout le monde sait qu'on n'a pas d'attaquant de pointe, alors arrêtons de polémiquer ! » Amrani n'a pas voulu polémiquer encore une fois sur le manque d'attaquant de pointe, notamment après la libération de Ballo cet hiver. «Je pense que ce n'est pas la peine de répéter encore une fois qu'après la libération de Ballo l'équipe n'a pas d'attaquant de pointe. Tout le monde connait cette histoire, alors arrêtons un peu de polémiquer pour rien. On a vingt joueurs donc on doit faire avec et essayer de faire mieux à l'avenir. Quand on a gagné face à la JSS, on a oublié ce problème mais aujourd'hui avec ce faux pas, c'est tout le monde qui va dire que le MOB n'a pas d'attaquant de pointe. Ça ne sert à rien de parler, juste pour parler. Je n'accuse personne. On est là pour travailler c'est à nous aussi de trouver des solutions.» «On n'a pas retenu la leçon du NAHD, mais ce n'est pas ce faux pas qui va nous freiner» Le faux pas face à l'ASO est amer, mais le plus importait c'est l'avenir, estime le coach béjaoui qui est en train de faire de son mieux pour redonner confiance à ses joueurs un peu affectés par ce semi-échec. «Désormais, on doit oublier et vite cette contre-performance qui nous a tous fait mal. Certes, c'est toujours difficile de se remettre après un faux pas à domicile surtout quand on est au sommet, mais c'est la seconde fois que cela nous arrive. On doit tourner la page et essayer de poursuivre notre chemin. On fera notre possible pour que les joueurs retrouvent la joie de jouer afin d'aborder le reste du parcours sous de bons auspices.» «Le groupe se porte quand même bien mentalement et physiquement» Par ailleurs, Amrani nous a fait savoir que ses éléments étaient bien physiquement face à une équipe qui s'est contentée pendant toute la partie de défendre. «Si vous avez bien remarqué, à un certain moment, les joueurs adverses ne pouvaient plus résister physiquement contrairement à nous. Je pense que c'est un bon signe pour nous dans ce début de championnat. Toutefois, mentalement, les joueurs sont au top et je sais bien que ce match nul ne va pas les affecter du moment qu'ils comptent sortir une grande saison.» «Le plus dur nous attend, on doit se montrer plus costauds» Le coach béjaoui estime que le plus dur reste à accomplir du fait que son équipe devient désormais l'équipe à battre. Une raison supplémentaire pour redoubler de vigilance. «Comme je l'ai maintes fois répété, s'il est vrai que notre objectif cette saison c'est le maintien, il n'en demeure pas moins qu'il est prématuré de parler du podium car le plus dur nous attend. Nous serons désormais l'équipe à battre et c'est pour cette raison que nous devons à chaque fois redoubler d'efforts.» Propos recueillis par