«Mon père est comme un ami pour moi» «Ma mère ne quittait pas le balcon avant de me voir arrivé» Lors de la journée qu'on a passée avec l'unique garçon de la famille Halliche dans cette île touristique de Madère et après la discussion qu'on a eue avec lui, on s'est rendu compte à quel point il était attaché à ses parents. Rafik n'a pas oublié le rôle de ceux qui ont souffert avec lui dans son enfance pour faire de lui ce qu'il est aujourd'hui. Son père Mouloud a joué un grand rôle dans le parcours réussi de son fils en prenant à chaque fois la décision qui s'impose. L'international algérien s'est toujours montré tendre envers ses parents et ses proches. Mais sur le terrain, il se transforme en véritable guerrier, comme il le faisait si bien avec le NAHD et le fait actuellement avec le Nacional de Madeira et l'Equipe nationale. «Mon père est comme un ami pour moi» «J'accompagnais mon père dans tous ses déplacements, quand j'en avais l'opportunité. Il était comme un ami pour moi. Je me souviens lorsque je rentrais des entraînements à pied, je l'arrêtais lorsqu'il passait avec sa voiture. Je restais avec lui toute la journée, même dans son bureau. Il n'arrêtait pas de me donner des conseils. Mais il ne se mêlait pas de mes affaires au club. Il achetait son billet d'entrée au stade et prenait place dans les tribunes avec les supporters. Il refusait de s'asseoir dans la tribune officielle. A la fin du match, il quittait le stade comme tous les autres supporters.» «Ma mère ne quittait pas le balcon avant de me voir arrivé» «Ma mère, qui est de la Casbah, est originaire de Béjaïa. Je dormais dans le salon à cause de l'exiguïté de notre appartement composé de trois pièces pour neuf personnes. Je surprenais parfois ma mère et une de mes soeurs me couvrir quand ma couverture tombait par terre. Ma mère se mettait toujours au balcon, attendant mon retour des entraînements. On habitait un quartier populaire, elle avait peur pour moi la pauvre. Heureusement que je suis toujours en contact avec elle via le Skype.» «Procurer de la joie au peuple algérien est ma plus grande fierté» «Le joueur qui a vécu en Algérie dans un quartier populaire peut se rendre compte à quel point il peut être fier dès lors qu'il procure de la joie au peuple qui vit dans des problèmes au quotidien. Et c'est ce que je ressens après chaque exploit des Verts, surtout contre l'Egypte. J'étais supporter des Verts lorsque j'étais très jeune. Je me rappelle de la mère du défunt Dellaâ, un voisin à Bachdjerrah, qui est décédé lors de la CAN en Tunisie-2004. Après chaque victoire de l'EN, sa mère fait la fête. Moi ce qui me fait le plus plaisir, c'est de procurer de la joie à ces gens modestes.» «Devenir un symbole à Imoula est un honneur pour moi» «L'accueil qu'on m'a réservé à Imoula et la considération que j'ai trouvée dans ce village m'ont beaucoup ému. Ça reste un souvenir inoubliable pour moi, car il n'est pas facile de devenir un symbole au village d'Imoula. Et je remercie à l'occasion tous les gens qui m'ont accueilli.» «Je n'étais pas gâté, mais responsabilisé depuis que j'étais enfant» A la question s'il était gâté, lui l'unique garçon de la famille, Halliche nous dira : «Mes parents avaient peur pour moi, certes, mais je n'étais pas gâté. Bien au contraire, j'étais responsabilisé depuis que j'étais enfant. Je n'avais pas d'argent de poche. J'allais payer la facture d'électricité, je cherchais de l'eau des mosquées, les coupures étaient monnaie courante, je me chargeais des courses. Ce sont toutes ses responsabilités qui m'ont aidé dans ma carrière et formé quoi !» «La bénédiction de mes parents est derrière ma réussite» «Ma célébrité ne me fera pas tourner la tête. Mes parents et mes proches, c'est sacré pour moi. Dieu merci, c'est grâce aux prières de mes parents que j'ai réussi. Voir mon père se sacrifier m'a poussé à réussir. Je le leur rendrai inch'Allah.»