«Une fois le match terminé, sanctionné par une défaite lourde, qui tire son explication de la pression et des agressions vécues par la délégation béjaouie mais on a été malmenés dès notre arrivée au stade par des comportements révolus. Le jour du match nous n'avons ni été aidés ni protégés pour accéder au stade. Il a fallu plusieurs minutes pour y arriver. Ce que nous avons vécu à l'Abâa est un véritable cauchemar qu'on ne peut pas imaginer. On se demande vraiment si cette équipe est intouchable après les maintes réactions des clubs qui ont vécu la même chose lors de leur déplacement à l'Arbâa. La balle est désormais dans le camp des responsables de la Ligue qui doivent réagir vite avant d'autres dérives qui pourraient avoir des conséquences désastreuses.» ----------- Arab Benaï : «Heureusement qu'on n'a pas gagné !» Le président du CSA, Arab Benaï, semble très déçu de ce qui s'est passé samedi dernier à l'Arbâa : «Sincèrement, on ne s'est pas sentis seuls, grâce à la présence de nos supporters. Je ne vous cache pas qu'on pensait seulement à notre sécurité et on a oublié le match, car une partie s'achève après 90 minutes. Rien ne vaut la vie d'un être humain. On remercie nos supporters pour leur déplacement, malgré tous les risques qui ont entouré cette rencontre. Les mentalités doivent changer et heureusement qu'on n'a pas gagné car je me demande ce qu'il se serait passé, si on avait même réalisé un bon résultat.» «Ça n'honore ni le RCA ni le football algérien» Le MOB était loin d'imaginer le traquenard dans lequel sont tombés les joueurs, les dirigeants et les supporters. D'ailleurs, Benaï a été lâchement agressé par des stadiers : «Ce qu'on a vécu sur le terrain n'honore pas le football et le sport en général à l'Arbâa. C'était à la limite de l'hystérie. Je ne comprends pas cette haine contre notre équipe. Pourtant, on les a bien reçus lors du match aller. Ils ont passé un séjour touristique. Le football, c'est juste un sport, ce n'est pas guerre.» ----------- Zizi : «Honte à toi, Amani !» Très déçu de ce qui s'est passé avant-hier à l'Arbâa, le porte-parole des actionnaires et l'homme fort du Mouloudia de Béjaïa, Farid Zizi, n'a pas caché son amertume après la rencontre où les Béjaouis ont crié à l'injustice et au scandale. Un sentiment de hogra hante les joueurs et leurs dirigeants qui n'arrivent toujours pas à saisir le comportement du président Amani Djamel. «On n'est pas de ceux qui imputent la responsabilité d'un mauvais résultat à quelqu'un mais là je pense que c'est inadmissible. Je ne sais pas comment Amani ose dire que le match s'est déroulé dans de très bonnes conditions. Je pense que cet individu a des troubles de mémoire. Ainsi, je tiens à vous dire qu'il a raté l'occasion de se taire. Il aurait pu s'abstenir et ne rien dire. C'est scandaleux et honteux de la part d'un président de club. Ça n'honore ni lui ni le football de cette région. Il devrait assumer son statut de président au lieu de malmener les équipes qui viennent chez lui. C'est ainsi que se passent les choses, chez nous au MOB. On aurait pu gagner comme on a perdu aussi, car ça reste du football. Mais nous condamnons cet acte de barbarie qui n'est pas fait pour faire avancer le football national. Il a dit que le RCA avait assuré son maintien après sa victoire face au MOB ? Non, je suis désolé, les seules équipes qui ont assuré leur maintien pour le moment sont bel et bien le MOB et l'ESS», dira Farid Zizi qui ne compte pas se taire après ce qui vient de se passer. ----------- Amani : «L'enfer ? Ils l'ont vécu dans leur rêve» Le président du RCA, Amani, a tenu à répondre à la dernière sortie des dirigeants du MOB qui, rappelons-le, ont affirmé avoir vécu l'enfer à l'Arbâa : «La partie s'est déroulée dans un fair-play total. Tous ceux qui ont assisté à la rencontre peuvent en témoigner. Les Béjaouis parlent d'enfer à l'Arbâa. Ils l'ont sans doute rêvé, avant de venir.» «C'est eux qui nous ont maltraités à Béjaïa» Le président du RCA a tenu à rappeler les incidents vécus lors de la phase aller à Béjaïa : «L'enfer, c'est nous qui l'avons vécu à Béjaïa lors de la phase l'aller, quand on s'était fait agresser avant et après la rencontre. Pourtant, nous n'avons pas fait une histoire, par respect aux relations entre les deux clubs.» «Essayons d'atteindre la finale d'abord» Le président du RCA a tenu à lancer un message à ses joueurs : « Nous sommes très heureux de ce que nous avons réalisé face au leader, mais on ne va pas s'éterniser la dessus, nous aurons les demi-finales dans quelques jour, c'est à ce match qu'on devra y penser pour essayer d'atteindre la finale.»