«Mon problème à la JSK, c'était Saïb et Benhamlet» S'il y a bien un joueur au MCO qui est en train de confirmer tout le bien qu'on pense de lui, c'est bien l'enfant de Sidi Bel Abbès, Sofiane Bengoreine. Sa convocation avec les locaux n'est qu'une récompense de tous les efforts fournis, notamment cette saison. Il faut dire que du point de vue rendement, il est l'un des meilleurs arrières gauche du championnat national. Pourtant, Bengoreine n'a pas eu la vie facile, il a alterné des hauts et des bats durant sa jeune carrière. Pur produit de l'école de la Mekerra, l'USMBA, déjà junior, il fut incorporé, par l'entraîneur senior de l'époque, qui n'était autre que l'actuel sélectionneur en équipe nationale, Abdelhak Benchikh. A l'époque il y avait un certain Samir Zazou à l'USMBA, cela n'a pas empêché l'international espoirs par la suite, toujours sous la coupe de Benchikha, de s'illustrer et de se faire remarquer par les recruteurs. Il a atterri à Béjaïa, mais cette expérience ne fut pas une réussite, il a rencontré des soucis pour s'acclimater à cette équipe, cette ville, d'autant plus qu'il était très jeune, même si au départ il jouait régulièrement. A cette époque, on avait préféré faire jouer Djilani, qui était le capitaine d'équipe, c'est pour cela qu'il a fait une virée du côté de l'ASMO. Le club de M'dina J'dida lui a permis de retrouver ses sensations et cela n'a pas échappé au big boss de la JS Kabylie. «Mon problème à la JSK, c'était Saïb et Benhamlet» Fin connaisseur, Hannachi a jeté son dévolu sur «Bengo». Durant le marché hivernal, il a signé pour la JS Kabylie. Lors de ses six mois, il a été tout simplement étincelant. Sous la houlette de Aït Djoudi, il a montré toute l'étendue de son talent, mais au moment de confirmer pour la seconde saison, sous la houlette de Moussa Saïb, il a flanché. «Mon seul souci à la JSK, c'était Saïb et Benhamlet. Ces deux-là ont tout fait pour m'évincer de l'équipe, sinon je n'avais aucun problème avec personne. D'ailleurs, je garde toujours de bons rapports avec le président Hannachi.» C'est donc une expérience mitigée qu'il a eue avec le club le plus titré d'Algérie, avant qu'il ne signe avec le club le plus populaire de l'ouest du pays, en l'occurrence le MCO, où il a eu à concurrencer l'international Haddou Moulay. Il a vécu une fin de saison noire, puisque pour la première fois de son histoire le MCO a connu la descente aux enfers. Malgré ce coup du sort, Bengoreine n'a pas laissé tomber l'équipe, il a préféré rester et tenter de remettre le club à sa place initiale la Division 1. «C'était une dette, et on devait s'en acquitter coûte que coûte !» Il était l'un des joueurs clés dans cette accession du MCO et malgré tous les soucis financiers de l'été, encore une fois, Bengoreine est resté au MCO, jusqu'à aujourd'hui, il est en train de réussir son parcours avec l'équipe. Sur le plan collectif, l'équipe n'est pas loin de réaliser son objectif initial, à savoir le maintien, alors que sur le plan personnel, il s'illustre de match en match. Défensivement irréprochable dans son couloir gauche, où on a du mal à le passer, alors qu'offensivement il prête main- forte à ses attaquants. Il est très connu pour ses retraits assez précis, sans oublier une frappe de balle très solide, il est même assez habile dans les coups de pied arrêtés, corners ou coups francs avec son pied gauche. Cette convocation chez les A' lui permet de renaître de ses cendres et de relancer à nouveau sa carrière. «Maintenant, j'ai mûri» Le latéral gauche du MCO était très content de cette convocation. «Je n'ai jamais cessé de travailler en attendant cette convocation. El Hamdoulillah, elle est venue au bon moment, j'ai eu la chance que certaines de nos rencontres étaient télévisées, et lors de ces empoignades j'avais un bon comportement, cela a facilité ma convocation», avant d'ajouter : «Cette fois, je ne raterais pas l'aubaine et je lâcherai plus ma place en sélection, je suis décidé. J'espère en tout cas être à la hauteur de la confiance placée en moi par le sélectionneur national.» Durant la carrière du joueur, certains n'ont pas hésité à chaque fois de le dénigrer lui reprochant la mauvaise gestion de son hygiène de vie, tout en lui reconnaissant son bon fond, mais maintenant tout ceux qui le côtoient avouent que Bengoreine a bien changé, même lui le reconnaît : «Désormais, j'ai mûri. C'est vrai que peut-être j'ai commis des erreurs de jeunesse, mais à chaque fois que je prends de l'âge je m'assagis un peu plus. C'est ça la vie. Maintenant, je gère mieux mes efforts sur le terrain et je fais attention à mon hygiène de vie.» A signaler que concernant son avenir, il ne verrait pas d'un mauvais œil le renouvellement de son bail, mais il n'est pas pressé de le faire, il attendra la fin de saison pour voir plus clair.