Quelques jours seulement après sa première apparition en amical sous les couleurs de sa nouvelle formation, nous nous sommes entretenus avec le latéral gauche Amar Benmelouka, qui est revenu sur ses débuts à la JSK, mais aussi sur les conditions de préparation ici à Hammam-Bourguiba. Et ce n'est pas tout, puisque le jeune Franco-Algérien nous a aussi parlé de la relation d'amitié qui le lie avec Kamel Yesli. Et comme c'est la première fois qu'il passe le Ramadhan loin de sa famille, Benmelouka est revenu sur son quotidien à la JSK après 13 jours de préparation. Après deux semaines passées à Hammam-Bourguiba, comment qualifiez-vous la préparation jusque-là ? Les choses marchent parfaitement bien. On se prépare dans les meilleures conditions possibles. On travaille dure aussi en ce mois de Ramadhan. On essaye d'appliquer à la lettre les consignes du staff technique. En gros, je suis vraiment satisfait. Nous avons aussi un excellent groupe composé de joueurs très talentueux. Et même si nous n'avons que très peu de temps ensemble, il y a une très bonne entente entre nous. Personnellement, je suis ravi d'avoir opté pour la JSK. Peut-on dire que vous vous êtes parfaitement bien intégré dans le groupe ? Absolument. D'ailleurs, je remercie tous ceux qui m'ont facilité la tâche, en particulier mon ami Yesli et le coach Karouf. Désormais, j'ai le sentiment d'être dans ce groupe depuis des mois. Je pense que c'est aussi le sentiment de l'ensemble des nouvelles recrues de l'équipe. Ils se sentent très à l'aise et c'est ce qui nous a beaucoup aidé dans le travail. Je souhaite qu'on puisse exercer dans ces bonnes conditions car le plus dure reste à faire. Vous nous avez parlé de Yesli. Pourquoi lui spécialement ? Je tiens à dire que je m'entends avec l'ensemble des joueurs, et pas seulement avec Yesli. Sauf que lui et moi, nous sommes assez proches. Pour la simple raison qu'il m'a beaucoup convaincu avant que je signe à la JSK. Il m'a parlé des belles choses de ce grand club. Je dirais que son discours m'a convaincu dès le début. C'est la raison pour laquelle je me sens proche de lui. N'oublions pas aussi tout ce que le coach Karouf a fait pour moi. Que vous a-t-il dit spécialement ? Karouf sait que c'est la première fois que je vais jouer dans le championnat algérien. Il sait qu'il me faudra plus de temps d'adaptation avant de trouver mes repères. Le fait d'avoir un entraîneur qui comprend ma situation m'aidera beaucoup. Cela me rassure sur le plan mental. Je sais aussi que les supporters de ce grand club sont très exigeants. Je me prépare sur tous les plans afin de réussir mes débuts avec le club. Je sais toutefois, que rien ne sera facile et je suis ici pour me battre jusqu'au bout afin de répondre aux attentes des dirigeants. Attendiez-vous à trouver une telle ambiance avant de venir à la JSK ? Quoi qu'on dise, rien ne remplace le contact humain et la présence au sein d'un groupe. On m'avait dit de belles choses sur la JSK, et lorsque je suis venu, je n'ai fait que confirmer tout ce qu'on m'a dit sur ce club. Personnellement, je suis très heureux d'être ici aujourd'hui. Je sais que j'ai opté pour un grand club et je suis aussi convaincu que j'ai fait le bon choix. J'espère maintenant que je serai en mesure d'apporter le plus qu'on attend de moi. Que savez-vous de ce club avant de signer ? Je savais qu'il est le club le plus titré en Algérie, et qu'il est tout le temps présent en compétition africaine, sans oublier qu'elle joue tout le temps les premiers rôles et qu'elle dispose de supporter très exigeants en matière de résultat. Je savais aussi que c'est un club discipliné. J'ai essayé d'avoir un maximum d'information sur ce club avant de signer. Par contre, je n'ai pas eu le temps de visionner certains matches de l'équipe. Mais le peu de connaissance que j'avais sur ce club m'a convaincu de signer. Aujourd'hui, je suis très fier de porter le maillot de ce grand club. Comment avez-vous réagi aux grandes charges de travail du début de la préparation ? Je ne vous cache pas qu'au début, ça n'a vraiment pas été facile pour nous. Déjà que nous sommes en été et en plein mois de Ramadhan. Il fallait un gros effort de notre part pour s'accrocher. Mais au même temps, on savait qu'il fallait s'accrocher car notre mission à la base était celle là, c'est-à-dire travailler dure pour améliorer notre condition physique. Nous ne sommes pas venus en Tunisie pour faire du tourisme. Si nous sommes là, c'est pour la bonne cause. Après un premier test face à la formation de Gabès, comment jugez-vous votre rendement personnel ? Tout s'est bien passé pour moi. J'essaie de faire de mon mieux pour m'adapter rapidement au style de jeu de la JSK. Comme je l'ai dit précédemment, c'est la première fois que je joue en Algérie. J'ai été formé en France et le football algérien diffère quelque peu. C'est à moi de m'adapter au sein de ma nouvelle formation. Je sais par ailleurs qu'il me faudra plus de temps d'adaptation. Cela va venir au fil des rencontres. Il faut juste être patient et travailler dure. Certains joueurs, dont vous faites partie, ont essuyé des critiques après le premier match. Qu'avez-vous à dire à ce sujet ? Je pense qu'il est très difficile de se faire un jugement sur le niveau des joueurs à l'heure actuelle, que ce soit le mien ou celui de mes partenaires. Il faut plus de temps pour trouver nos repères mais surtout pour régler certains automatismes dans le jeu. Pour ma part, je suis un joueur qui évolue sur le flanc gauche, et j'aime bien me porter en avant. Et pour ce premier test, je dirais que j'ai fait un match juste. Ce fut une première participation et je sais que je serai meilleur dans un avenir proche. Beaucoup d'observateurs estiment que face à Gabès, vous étiez largement supérieur à votre adversaire sur le plan physique. Est-ce votre point de vue ? C'est le sentiment que j'ai eu moi aussi. Mais à vrai dire, ce n'est une surprise pour personne. Cela fait des jours et des jours qu'on effectue un gros travail sur le plan physique avec le préparateur. On s'est vite mis dans le bain. On commence à sentir les biens faits de cette préparation. Pour ma part, je n'ai ressenti aucune fatigue. Déjà, je m'entraînais bien avant de venir à la JSK, car je savais que ça allait être dur à la reprise. Mais jusque-là, je suis vraiment satisfait. Vous allez subir un second test ce mardi face à la formation de Kaïrouan avant de rentrer au pays. Est-ce l'occasion pour corriger certaines lacunes par rapport au premier match ? Ce ne sera pas l'occasion pour corriger nos lacunes seulement. Nous devons profiter de ce second test pour améliorer notre travail collectif. Nous avons besoin de beaucoup de temps pour améliorer notre cohésion sur le terrain. Mais l'important est que nous sommes armés d'une grande volonté pour faire une bonne préparation afin d'être prêts pour le début du championnat. Ne craigniez-vous pas la grande concurrence à la JSK ? Si j'ai accepté de venir dans ce club, c'est aussi pour relever tous les défis. Je dirais que la concurrence, ça existe dans l'ensemble des clubs pas seulement à la JSK. Je suis prêt à relever ce défi car je sais que seul le travail compte au final. Ce stage vous a permis de découvrir pour la première fois l'ambiance du mois de Ramadhan en Tunisie. Comment cela se passe pour vous ? Je ne vous cache pas que ce fut très difficile pour moi au tout début. La chaleur ici à Hammam-Bourguiba nous a tous affaiblis, mais par la suite, on s'est habitués aux conditions de travail. Mais c'est au fil du temps que nous nous sommes habitués au climat. L'important est que tout s'est bien passé pour nous. Est-ce la première fois que vous passez le mois de Ramadhan loin de vos proches ? Oui, c'est la première fois que je le passe loin de chez moi. Car lorsque j'étais en France, je m'arrangeais toujours pour rentrer chez moi le soir, même en plein stage. On se préparait souvent à Lyon et ce n'est pas très loin de chez moi. L'ambiance familiale vous manque certainement ? C'est clair. Mais en contre partie, je sais que je n'ai pas trop le choix. Cela fait partie de la vie d'un footballeur. Le plus important est qu'à la JSK, j'ai retrouvé ma seconde famille et cela se passe bien pour nous. Vos proches vous ont-ils soutenu dans votre choix d'opter pour la JSK ? Oui, ils sont très fiers de moi. Mon père est un mordant du football et il m'a beaucoup encouragé. Je sais que ma famille souhaite me voir un jour porter le maillot de l'Algérie. Que signifie pour vous le prochain stage au Maroc ? Ce sera l'occasion de redoubler d'efforts, car on entamera le dernier virage avant la reprise du championnat. On espère qu'il sera d'une grande réussite comme celui de Hammam-Bourguiba. Suivez-vous les programmes des télévisions algériennes ? Je n'ai pas le temps de voir la télé, car nous sommes un peu occupés à Hammam-Bourguiba. Par contre, j'ai beaucoup entendu parler de votre chaîne El Heddaf TV, qui suit de prêt l'actualité du football algérien. Un dernier mot pour les supporters de la JSK... Je veux leur dire que l'ensemble des joueurs sont conscients de la mission qui les attend cette saison. Je souhaite qu'ils puissent nous aider au mieux dans notre mission et on leur donne rendez-vous lors de la première journée de championnat.