Le Mouloudia a bouclé sa première semaine de stage de préparation, quel est votre premier bilan ? Comme vous le constatez de visu, nous sommes dans un agréable site de travail ici à Tlemcen, et il y a toutes les infrastructures nécessaires pour que nous réussissions à mettre en œuvre notre plan de travail. Nous travaillons afin qu'on soit prêst au même titre que les autres équipes, et il faut s'attendre à ce que le championnat soit difficile la saison prochaine. En dépit du travail intense que nous sommes en train d'effectuer, je suis satisfait de la réaction des joueurs sur le terrain. Bien que vous soyez satisfait jusqu'à présent du travail accompli, ne craignez-vous pas que cette interruption du stage à cause des formalités de visa freine votre élan ? Non, je ne pense pas que notre cadence sera touchée, mais je pense que nous n'avons pas eu d'autre choix, car il faut bien que les joueurs établissent leur visa d'entrée au sol polonais. On pouvait bien retarder l'entame du stage de deux jours pour établir les visas et rester ensemble jusqu'à la fin du stage de préparation ou bien opter pour la seconde solution, à savoir celle que nous avons choisie. Le plus important pour nous, c'est la seconde phase de préparation durant laquelle un grand travail sera accompli. En parlant de ce stage de préparation, comment avez-vous trouvé l'état de forme des joueurs, vu que le joueur algérien ne veille pas toujours à l'entretien de sa forme, après plus d'un mois de vacances ? Pour être franc avec vous, j'imaginais que les joueurs allaient être en retard sur le plan physique, mais ils ont finalement préservé leur forme, et je pense qu'ils travaillent de manière assez dure. Pourtant nous avons constaté que le groupe du mal à achever leurs séances d'entraînement... Les séances programmées sont intenses et je tiens à ce que les joueurs travaillent dur pour qu'ils soient bien préparés, et c'est la raison pour laquelle ils se sentent fatigués. Le Mouloudia a connu des changements dans son effectif relativement à la saison passée, est-ce que le groupe a préservé son équilibre ? Je suis très heureux pour ce groupe et les nouveaux joueurs qui sont avec nous, et je pense qu'il y a une grande différence entre l'état actuel du groupe et celui de la saison passée. L'année dernière, les choses ont été difficiles pour nous, en dépit des joueurs qu'on avait sous notre coupe, car il y avait une grande pression sur l'équipe. Je pense que les joueurs n'étaient pas les seuls responsables des mauvais résultats enregistrés. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons trouvé le Mouloudia avec neuf points à son actif, mais je pense que, cette saison, les choses se présentent différemment, notamment avec les nouvelles recrues En parlant de la situation dont vous avez hérité l'an dernier, d'aucuns estiment que vous avez accepté une mission suicidaire... Personnellement j'ai grandi dans un quartier pauvre et j'ai vécu dans la misère, je connais donc ce qu'est la difficulté, je parle de la vie sociale. Je me suis donc habitué à faire face à de situations critiques et je croyais donc au maintien. Bien que nous ayons eu de bons joueurs, les résultats ne suivaient pas et le doute a commencé à s'installer dans l'équipe, mais je suis resté lucide en essayant de convaincre les joueurs de croire au maintien. Vous avez réalisé une bonne entame de la phase retour du championnat, avant de concéder cette défaite de l'ASMO qui a failli tout remettre en cause ; vous n'avez pas douté lors de cette période ? Ce qui nous a fait mal dans cette rencontre, c'est le fait d'être passés à côté du sujet. Avant ce match je me suis dit qu'on avait un bon coup à jouer et qu'on pouvait même gagner, car l'ASMO est une équipe qui joue au football et qui ne ferme pas le jeu. J'étais presque certain qu'on pouvait gagner, finalement on s'est retrouvés menés au score par deux buts à zéro, et nous avons perdu la rencontre. Il ne suffit donc pas de vouloir gagner en football, il faut le prouver sur le terrain et arrêter de dire que je suis le plus beau, car seule la réalité du terrain tranche. Par la suite le MCA s'est fait éliminer en Coupe de la CAF, et la situation est devenue plus critique ; comment avez-vous réussi à la redresser et provoquer le déclic tant attendu par la suite ? Au Niger il n'y avait pas les conditions nécessaires pour que l'équipe puisse réaliser un bon résultat. Toutefois il ne faut pas se voiler la face et cette élimination a fait du bien à l'équipe et heureusement qu'on s'est arrêtés à ce stade de la compétition, car on n'avait pas un effectif qui pouvait jouer deux compétitions à la fois, à savoir assurer son maintien et aller loin en coupe de la CAF. Effectivement, par exemple, le MCEE et l'ASO ont misé sur la compétition africaine, finissant par enregistrer de mauvais résultats en championnat, ce qui les a condamnés au purgatoire... Oui, vous avez raison de le dire, car il faut avoir un effectif riche pour jouer deux compétitions à la fois et le fait d'être sous pression les choses deviennent plus compliquées, d'autant plus que le championnat algérien est dur et il se joue sur le plan physique. Ne pensez-vous pas que c'est le stage de Tlemcen qui a permis à l'équipe de provoquer le déclic et rebondir, et comme par hasard le Mouloudia a choisi cette ville comme première étape de sa préparation ? Suite à cette élimination, les joueurs étaient dans une situation délicate, et il y avait plus de 100 supporters qui se sont présentés à l'entraînement pour manifester leur mécontentement. Je pense que les joueurs ont senti, suite à cette réaction, la responsabilité qui pesait sur leurs épaules. Quant au stage de Tlemcen, il fait beaucoup de bien à l'équipe sur le plan psychologique, car les joueurs ont travaillé en toute quiétude. En parlant de pression, êtes-vous habitué à des situations pareilles, puisque vous avez joué au Brésil, où le football est une religion ? Au Brésil, les grands clubs, à l'image de Flamengo ou le Corinthiens, connaissent la pression, bien que d'autres formations aient aussi une grande base populaire et j'ai connu cette pression de résultats. Ce qui s'est passé à Ben Aknoun m'a poussé à bousculer les joueurs et leur demander croire en leur qualité afin de sauver le club. Que leur avez-vous dit ? Je leur ai donné les conseils nécessaires, leur expliquant même mes choix, car le coach fait tout durant la semaine, mais une fois sur le terrain, les joueurs sont les maîtres à bord et c'est la raison pour laquelle je leur ai demandé de secouer leur conscience. Personnellement, je ne me considère pas comme entraîneur, mais un leader de groupe. Ne pensez-vous pas que c'est votre expérience avec le PSG, connu pour être un club à pression, et l'expérience d'Artur Jorge, qui vous ont permis d'encadrer l'équipe et de sauver l'équipe ? Oui, nous avons mis notre expérience au profit de l'équipe, et on ne s'est pas affolés, car je savais qu'une victoire allait effacer tous les mauvais résultats. Dans notre métier nous avons de la chance par rapport aux autres, car par exemple un banquier, il n'a pas le droit à la moindre erreur, et cela peut mener à une catastrophe, mais en football les choses ne se passent pas de cette manière et on pourra rectifier le tir. En fin de saison vous avez surpris tout le monde en procédant à la libération de dix joueurs, bien que le président Raissi ait déclaré qu'il n'allait en libérer que six. Avant de parler de la libération des dix joueurs, j'aimerais bien revenir un peu en arrière et parler de la libération de seize joueurs et je me demande où était la direction lorsque l'ancien entraîneur avait décidé de les libérer, ce qui est vraiment grave. Comment se fait-il qu'ils aient laissé l'ancien entraîneur libérer un aussi grand nombre de joueurs, d'autant plus que la majorité d'entre eux étaient sous contrat ? Cette saison il y avait des joueurs qui sont partis car ils étaient en fin de contrat et je n'ai libéré personne, à l'image de Djallit, Aksas et Gherbi. Il n'y avait que quatre joueurs qui étaient sous contrat, à savoir Mandouga, Djemili, Yachir et Ouali, qui a décidé de partir de son propre gré. J'aurais d'ailleurs bien voulu le garder et j'ai même discuté avec lui sur le sujet, mais il avait quelques problèmes avec les supporters et il a insisté pour changer d'air. Qu'en est-il des joueurs que vous avez décidé de libérer ? En football, lorsque la direction ne discute pas avec les joueurs en fin de contrat, cela veut dire qu'elle n'a pas besoin d'eux, et je respecte ces joueurs qui peuvent réussir dans une autre équipe. Quant aux joueurs que nous avons libérés, je pense qu'ils ne faisaient pas partie de nos calculs. J'ai la conscience tranquille et si je croise l'un ou l'autre je vais le saluer et non changer de chemin car je n'ai rien à me reprocher. Mais Aksas estime qu'il a été victime d'un complot... Aksas s'est exprimé sur votre chaîne de télévision en vidant son sac. Je me demande donc pour quelle raison il ne s'est pas étalé sur les détails de ce présumé complot, et je vous laisse le soin de conclure. Mais pour quelle raison avez-vous demandé à ce qu'il prolonge son contrat lors du mercato d'hiver ? Non, je n'ai pas demandé cela, c'est plutôt le président qui a voulu qu'il prolonge son contrat. Tout le monde sait que c'est moi qui choisis le onze rentrant et les joueurs convoqués pour les rencontres. Pour moi, il n'y a que le travail et les sacrifices qui payent et cette règle s'applique pour tout le monde. Qu'en est-il du défenseur central Ngoula que Raissi a voulu libérer, mais que vous avez décidé de garder, malgré le fait qu'il n'ait pas trop joué la saison passée ? Avant le recrutement de Ngoula, on comptait sur la paire centrale composée de Berchiche et Aksas et nous avons encaissé 19 buts. Par la suite, nous avons fait appel à Ngoula, mais le fait qu'il a manqué le stage de préparation en Espagne, cela lui a joué un mauvais tour, car entre temps, j'avais essayé Berchiche et Bachiri dans l'axe et cela nous a donné entière satisfaction. Je ne voulais pas donc perturber cet équilibre et c'est la raison pour laquelle Ngoula n'a pas eu la chance de jouer, mais les rares fois où il a été incorporé que ce soit face à la JSK en fin de partie ou au RCA, il a donné entière satisfaction. Cette saison, Ngoula va se préparer avec l'équipe et montrera son véritable visage. Vous dites que Berchiche et Bachiri vous ont donné entière satisfaction, pour quelle raison vous avez accepté de le laisser partir, d'autant plus qu'il lui restait une année de contrat à honorer ? C'est Berchiche qui a demandé de partir, et, personnellement, je lui faisais confiance malgré le fait qu'il a fait l'objet de virulentes critiques, et le temps m'a donné raison. Certains se demandent même pour quelle raison j'ai libéré Djallit qui a retrouvé avec moi sa confiance, bien qu'il soit le premier à demander son départ. Mais vous auriez pu retenir Berchiche, car on ne laisse pas partir chaque joueur qui le désire, non ? Je ne peux pas retenir un joueur contre son gré, car il ne sera pas concentré avec l'équipe. On peut transporter de force un chameau à la rivière, mais on ne pourra jamais l'obliger à prendre de l'eau. Berchiche était un ami à moi et il a insisté pour partir, je pouvais donc l'obliger à rester. Si on revient à certains joueurs qui ont brillé la saison passée, ne pensez-vous pas que Karaoui pourra faire des merveilles cette saison du fait qu'il était sacrifié pour couvrir l'axe central de la défense qui était faible ? Je ne partage pas votre avis, car Karaoui a fourni de grandes prestations comme face à la JSK, il avait même la possibilité d'aller en avant et gagner les duels aériens. C'est pour cette raison que je lui ai demandé d'échanger les rôles avec Chita. Je pense que ce duo est le meilleur au milieu du terrain. Karaoui a fourni une belle saison, et s'il est meilleur lors du prochain exercice, c'est seulement par rapport aux nouvelles données de l'équipe qui ne jouera pas dans la difficulté, et par rapport à son poste. Pour revenir à Chita qui a un grand potentiel, sa blessure nous a compliqué les choses la saison passée, et c'est un joueur qui a joui notre confiance pour réussir. Il y a aussi Hendou qui a eu votre confiance après avoir passé des moments très difficiles... Hendou est le genre de joueurs qui se sacrifie pour l'équipe et il a son propre style de jeu qui est différent de celui que Karaoui. Pour vous donner un exemple concret, les Argentins ont des individualités mais pas un groupe et c'est ce qui leur manque pour gagner des titres. Hendou est l'exemple du collectif et il est plus intelligent que les autres joueurs dans son jeu, avant qu'on offre une passe, il sait ce qu'il va faire avec le ballon. En passant au volet de la préparation de cette saison, vous avez insisté aux entraînements sur la nécessité de jouer à une touche de balle. Oui, je leur ai demandé de jouer à une touche de balle car le joueur algérien a tendance à garder la balle, et le but que nous avons inscrit face à l'USMH vous donne un aperçu sur la réussite qu'on peut avoir lorsqu'on joue à une touche de balle. Qu'en est-il du recrutement d'un autre gardien de but si Matijas ne sera pas qualifié (NDLR : entretien réalisé samedi) ? Si Matijas ne sera pas qualifié, on fera confiance à Châal et Chaouchi reste le portier numéro un. Depuis que son foyer a connu la naissance d'une petite fille, il a mûri et il est plus responsable, et je pense donc qu'il réalisera une grande saison et retrouvera son niveau. Où sont arrivés les contacts que le club a liés avec les attaquants ciblés ? Il y a Derrardja qui joue en position de second attaquant et non en pointe, il y a aussi Aoudia qui est un grand joueur. Est-il vrai que vous êtes contre le recrutement de Salah Eddine ? Au contraire, chaque joueur qui pourra apporter le plus est le bienvenu et si on peut avoir ces trois attaquants, ça sera une bonne chose pour nous, mais je sais que le club est lié par des limites budgétaires. Outre Salah Eddine, il y a aussi Amada, peut-on dire que son dossier est clos après la qualification de Roberson ? C'est moi qui ai demandé qu'on recrute Amada, mais on a trois étrangers maintenant et on va les garder, et c'est la raison pour laquelle on doit faire l'impasse sur le recrutement d'Aamada. Quel est le joueur que vous auriez aimé avoir dans votre équipe ? Pour moi, les meilleures sont Derrardja et Rebbih que je voulais avoir dans mon équipe, mais il y a aussi Hamzaoui et Nekkache qui est parti au CRB, ainsi que le défenseur du MOB Mebarakou. Mais Rebih reste un joueur hors pair. Tous ces éléments trouvent de la peine à atteindre le haut niveau, qu'est-ce qui leur manque au juste ? Je pense que les joueurs sont gâtés plus qu'il en faut, ils ont hérité de mauvaises habitudes. Il faut travailler plus. Le joueur veut devenir le patron et c'est l'administration qui se retrouve dans l'obligation de le suivre, ce qui est une très mauvaise habitude. Lorsque je jouais, personne ne m'a offert de cadeau pour atteindre le haut et seul le travail paye. Ne pensez-vous pas que le joueur algérien manque essentiellement de culture tactique et c'est le constat établi par tous les entraîneurs étrangers qui ont exercé en Algérie ? Je pense que ce genre de chose peut se corriger et il faut juste travailler. La culture tactique se traduit par notre façon de vivre. Les joueurs doivent savoir qu'ils ont un devoir à accomplir sur le terrain et doivent se présenter à l'entraînement pour travailler. On œuvre tous pour le bien de l'équipe, et les joueurs doivent comprendre qu'il n'y a aucune différence entre moi et eux, sauf celle que je sois le maître qui choisit l'équipe. Les joueurs locaux ont-ils le potentiel de jouer en sélection qui est composée d'éléments qui évoluent à l'étranger ? L'EN est gérée par une stratégie bien définie et personne ne peut remettre ce choix en cause ni celui de l'entraîneur. Seulement, le joueur algérien ne doit pas être dans l'obligation de partir à l'étranger pour qu'il puisse jouer en sélection. J'ai du respect pour Gourcuff que je respecte depuis qu'il était à Lorient et qui pratique un 4-4-2 simple est efficace. Je pense donc que des joueurs comme Derrardja, Hamzaoui, Gourmi, Belaili, Mebarakou et Zerrara ont le potentiel de jouer actuellement en sélection. En parlant de l'EN, Slimani est un joueur qui évolue dans le championnat portugais que vous connaissez assez bien, à votre avis, quel est le championnat qui lui convient le mieux ? Sans hésiter, je dirai que Slimani fera mieux d'évoluer en Angleterre pour donner une autre dimension à sa carrière. Il y aussi Brahimi qu'on annonce au PSG, pensez-vous qu'il a les moyens pour réussir dans cette formation connue par sa grande pression ? Brahimi est un grand joueur, il pourra jouer dans n'importe quelle équipe. Il doit choisir la formation qui lui convient. Personnellement, je ne le vois pas jouer au Barça car sa manière de jouer diffère de celle des Catalans, mais il pourra évoluer au PSG, car le jeu parisien lui convient à l'image de celui de Lucas. Brahimi est un jouer technicien et rapide à la fois. Je pense qu'il est mieux sur les côtés que lorsqu'il évolue dans l'axe de la ligne d'attaque. Je préfère qu'il soit utilisé sur les côtés en sélection algérienne où il rendra plus de service à l'équipe. Vous avez pour la première fois entraîné une équipe en mois de Ramadhan que vous venez découvrir et est-ce que vous allez jeûner ? C'est difficile de s'entraîner durant le Ramadhan et de fournir les efforts nécessaires ; c'est tout le programme qui a changé. Personnellement, je me suis habitué à me coucher à 22h et voilà maintenant que c'est tout le programme qui est chamboulé. Le premier jour où je suis sorti le matin durant le Ramadhan, je croyais que les Algériens sont partis en vacances car il n'y avait personne à la rue. Je vais essayer de jeûner et je ne pense pas que je serai très fatigué, car je ne suis pas le genre à manger trop et prendre une grande quantité d'eau. Ce qui m'a attiré aussi, c'est aussi le fait que les Algériens prennent du café froid, ce que je ne peux faire (rire). Si on parle maintenant du football mondial, quelle est votre meilleure équipe ? Sans hésiter le Barça. Meilleur coach ? Guardiola et Klopp. Meilleur joueur ? Messi, même s'il est Argentin (rire), car il compte sur son don, le talent et créativité, contrairement à Ronaldo qui travaille comme une machine. S'il y a un joueur à comparer à Messi à l'ancienne époque, je dirai sans hésiter Ronaldinho. Que pensez-vous de Neymar ? Bien qu'il soit capitaine de Santos à l'âge de 17 ans, je ne pense pas qu'il va égaler Messi. Malgré le fait que l'équipe de 1982 n'a pas gagné la Coupe du monde, au Brésil on la considère comme la meilleure. C'est incontestablement la meilleure de tous les temps, les gens connaissent même les noms des onze rentrants de l'équipe de 1982, mais ils ne gardent que les noms des stars qui ont gagné les deux Coupes du monde de 1994 et 2002. En parlant de la Coupe du monde de 1994, vous n'avez pas pris part à ce grand événement. Pour quelle raison ? Le coach m'a préféré à Rai que j'ai ramené moi-même au PSG et je ne regrette pas mon choix, bien que je n'aie pas été sélectionné. Juste pour parler de 1982, je pense que Zico n'a pas fait le bon choix d'aller à Udinisse après le Mondial, car il pouvait jouer dans n'importe quelle équipe, et je le considère comme l'un des meilleurs joueurs de tous les temps et ce n'est pas un hasard si on l'a appelé le Pelé blanc. Outre le PSG, avez-vous reçu des offres que vous avez refusées ? Oui, le Milan AC m'a contacté mais j'ai décliné l'offre car je savais bien qu'il y avait de grandes stars dans l'équipe et qu'on n'allait pas les évincer pour me faire jouer. J'ai préféré donc le challenge à l'argent. Votre meilleur et mauvais souvenir ? Mon meilleur, c'est la victoire face au Real Madrid au Parc des Princes dont tout le monde se souvient et mon mauvais souvenir, c'est incontestablement notre élimination en 1990 face à l'Argentine en huitièmes de finale sur un but de Caniggia. Un dernier mot pour les supporters du Mouloudia ? Je ne fais pas dans la complaisance en comparant les supporters du Mouloudia à ceux du Boca ou Corinthiens, mais c'est la réalité et je leur demande d'être aux côtés de leur équipe et de la soutenir jusqu'à la dernière minute. Nous allons tout faire pour que le MCA réalise une grande saison, car le MCA est né pour gagner des titres et c'est une honte de parler du maintien. Pour parler du match du CRB, cette équipe reste redoutable, heureusement pour nous que Djediat est parti, car il reste un bon joueur et on doit gagner pour bien entamer la saison