Milia tire à boulets rouges sur Bougherara C'est à une véritable guerre de déclarations à laquelle on assiste après le départ pour le moins mouvementé de Bougherara de la barre technique de l'ASK et pourtant vieux de quelques jours. C'est dimanche en soirée que le président Milia et son entraîneur sont arrivés à la solution extrême après un suspense qui aura duré une semaine entière, mais visiblement les choses ne se sont pas arrêtées là. Nous annoncions hier que les responsables du club se dirigeaient vers la tenue d'une conférence de presse pour clarifier leur position après les déclarations faites par Bougherara le lendemain lors de son passage à l'émission «Stades du monde» de l'ENTV, avançant que sa décision de quitter les rangs tenait à la non-régularisation de sa situation financière depuis quelques mois sans plus. Eh bien, c'est du haut d'une tribune de circonstance que Milia a réagi hier à l'occasion d'une réunion avec ses joueurs en annonçant sur le ton de la colère que l'entraîneur démissionnaire a usé de prétextes fallacieux pour justifier son départ. Des prétextes qui, selon lui, n'ont fait que salir l'ASK et son image de club respectable dans la société khroubie et au-delà. «Il a pris 100 millions» Dans son intervention devant les joueurs et autres cadres du club, Milia annoncera avec la force du tonnerre, mais avec l'assurance du comptable aussi, qu'au-delà des deux mensualités qu'il a déjà perçues en début de saison et des primes de matches, Bougherara a touché pas moins d'une centaine des millions, sans parler des différentes aides que le club lui consentait lorsqu'il se disait dans le besoin. «Notre intendance a en sa possession les chèques avec tous les montants inscrits dessus que Bougherara a pris depuis le début de la saison. Un total de 100 millions a atterri dans ses poches sans parler des primes et des avances sur salaires qu'il prenait régulièrement. Alors, de quoi parle cet homme ? A la télévision et dans les journaux du lendemain, il a déclaré qu'il ne pouvait plus patienter pour son argent alors que lui-même demandait aux joueurs d'attendre que les choses aillent mieux financièrement. Je rappelle à ceux qui l'auraient oublié qu'on l'a engagé en tant qu'entraîneur des gardiens avant qu'il ne connaisse l'ascension que vous savez. C'est grâce à nous qu'il s'est fait un nom. Il nous aurait dit qu'il a reçu une proposition d'un autre club, on aurait compris, parce que pour moi, cette histoire d'argent ne tient pas debout. Jamais je ne croyais Bougherara capable de duplicité aussi mesquine. Il ment pour partir ailleurs, alors qu'il le fasse sans nous salir. Il n'aura plus l'estime dont il bénéficiait ici avant. Moi-même je jure de ne plus lui adresser la parole», a dit Milia en substance. C. Z.