La nouvelle est tombée hier matin. Haïmoud est officiellement entraîneur en chef de l'ASK, après la décision prise la veille par le comité directeur qui planchait dans un deuxième round sur la problématique à la barre technique restée sans entraîneur après le départ inattendu de Bougherara. Cette nomination est accompagnée par l'option qui reste à la discrétion du nouvel entraîneur de nommer le technicien Belechter comme adjoint. L'ASK voit donc se reproduire le scénario intervenu à la même période de la saison passée lorsque la direction de Milia a promu l'adjoint Bougherara au rang d'entraîneur en chef suite au départ précipité du coach Belaribi. La réunion appelée avant-hier par le comité directeur du club a fait suite à un premier tour de table sur la question mercredi dernier. Il avait insisté pour avoir Belechter à ses côtés Ayant eu vent vendredi après-midi par le biais de Milia qu'il était fort possible que la direction du club l'installe à la tête du staff technique au bout de la réunion qui allait se tenir quelque temps plus tard, Haïmoud n'a pas manqué de dire à son interlocuteur qu'il était comblé par la confiance que le club lui témoignait et qu'il saurait, si jamais il devenait effectivement entraîneur, honorer ses couleurs. Au sujet de l'adjoint qu'il voudrait voir à ses côtés si jamais la mission d'entraîner l'équipe lui était confiée, le désormais nouvel entraîneur de l'ASK jettera sans hésitation son dévolu sur le technicien Belechter qui avait déjà fait un passage du côté du Khroub. Milia prend son téléphone Aussitôt la décision prise de nommer Haïmoud à la barre technique khroubie, le président Milia a pris langue avec le technicien Belechter pour lui proposer le poste d'entraîneur adjoint resté vacant à son tour. Ce dernier n'a pas refusé l'offre et devait même être présent à l'occasion de l'entraînement de reprise prévu hier après-midi. Belechter a quitté le staff technique de l'ASK au début de la saison, dernière après avoir réussi à relever le défi de l'accession aux côtés de l'entraîneur Zekri. C. Z. Haïmoud : «C'est une lourde responsabilité» «Effectivement, Milia a pris attache avec moi pour me dire qu'il y avait de fortes chances que la direction du club me confie le poste d'entraîneur en chef. Je lui ai dit à mon tour que j'étais honoré qu'on ait pensé à moi pour me confier le poste d'entraîneur en chef, même si ce n'était pas encore acquis. Maintenant que les choses sont officielles, j'espère être à la hauteur de cette lourde responsabilité. En tout cas, avec Belechter à mes côtés et le groupe de joueurs qu'on a, je suis convaincu qu'on saura relever les défis qui se poseront à nous lors de la phase retour.» Belechter : «C'est le devoir qui m'appelle» «Premièrement, je tiens à remercier le président Milia qui m'a témoigné tant de confiance en me proposant de venir seconder notre ami Haïmoud à la barre technique de l'ASK, un club où j'ai joué et eu des responsabilités techniques par la suite. J'ai répondu à la proposition de Milia sans hésiter parce que je me suis toujours considéré comme un enfant de ce club. Pour moi, c'est le devoir qui m'appelle. J'espère être à la hauteur de cette mission.» Bougherara contre-attaque «Ce que Milia a dit de moi n'honore pas l'ASK» Après les trésors de diplomatie dont il a usé lors de l'entretien qu'il a bien voulu nous accorder la semaine dernière pour nous expliquer les raisons de son départ, Bougherara, l'entraîneur démissionnaire de l'ASK, est carrément sorti de ses gonds suite aux propos tenus par le président Milia dans sa conférence de presse. Il a dit ne pas comprendre la réaction de ce dernier et, «par-dessus le marché, les contrevérités qu'il a déblatérées à mon sujet». «Je n'ai pas contacté l'émission dont il parle» Le désormais ex-entraîneur de l'ASK a commencé par nier le fait qu'il ait contacté l'émission télévisuelle «Stades du monde» dans le but de nuire à l'image du club. «Je porte à votre connaissance que c'est l'animateur de l'émission qui a pris attache avec moi au téléphone et non pas le contraire comme l'a déclaré Milia. A ce que je sache, il est de mon droit de répondre librement à toutes les questions qu'on me pose et c'est ce que j'ai fait. Avant, j'étais tout beau tout gentil et maintenant je suis devenu une cible à abattre. Je ne comprends pas comment le président d'un club comme l'ASK descende aussi bas. Je n'ai pas été du tout surpris lorsqu'il a dit qu'il n'allait plus m'adresser la parole pour la simple raison qu'il a déjà boycotté la plus éloignée de mes connaissances. Ce que Milia a dit de moi n'honore pas l'ASK. Il a choisi un style qui n'a rien à voir avec ne serait-ce qu'une éducation basique, mais je ne lui tiendrai pas rigueur pour autant.» «Les résultats parlent pour moi» Et de poursuivre : «Si je suis parti, ce n'est pas à cause de mes salaires impayés essentiellement, mais plutôt parce que je n'ai trouvé aucun soutien de la part de la direction. J'ai entraîné l'ASK pendant une année et demie, une première fois comme entraîneur adjoint puis en tant qu'entraîneur, et il n'y a qu'à faire la somme des résultats de l'équipe sur cette période pour tirer mon bilan. Je vous laisse le soin d'apprécier vous-même.» C. Z.