Meghni et Ziani inquiètent A moins de trois mois de la Coupe du monde, l'état des lieux au sein de l'Equipe nationale est plutôt inquiétant. Ce sont les blessures en cascade qui risquent de poser un sérieux problème aux Verts, en juin prochain, si les choses ne s'améliorent pas dans les jours à venir. Cette situation mérite d'être prise très au sérieux, en ce sens où pas moins de six éléments essentiels dans l'échiquier de Saâdane sont actuellement convalescents ; certains d'entre eux n'ont plus rejoué depuis la CAN. Et c'est le compartiment le plus sensible de l'équipe qui est le plus touché. Tout le milieu de terrain de l'Equipe nationale est à l'arrêt, Meghni, Ziani, Yebda, Matmour et Mansouri. Tout ce beau monde ne joue plus, essentiellement pour cause de blessures, à l'exception du capitaine de l'EN qui n'est plus utilisé à Lorient et ce, pour d'autres considérations. Même le nouveau venu, Lacen en l'occurrence, ne jouait que rarement ces derniers temps à Santander, également pour cause de blessure. Meghni et Ziani inquiètent Souffrant d'une rupture partielle du tendon rotulien, le cas de Mourad Meghni est très compliqué, personne n'est en mesure aujourd'hui de dire quand il pourra reprendre les entraînements. Il faut savoir aussi que le joueur est à l'arrêt depuis le mois de janvier. Idem pour Ziani qui est resté deux mois sans jouer, plus précisément depuis son retour d'Angola. La vie du meneur des Verts s'est compliquée par une blessure à la cuisse qui l'a éloigné des entraînements, une blessure dont il vient de s'en remettre heureusement, en faisant sa réapparition avec Wolfsburg, avant-hier, contre le Herta Berlin, à la 65'. Par rapport au poste qu'il occupe en sélection, la situation de Ziani est celle qui devrait nous interpeller le plus, car en termes de temps de jeu, le sociétaire de Wolfsburg n'a joué qu'une petite moyenne de cinq matchs avec son club depuis le début de la saison. Très insuffisant pour un joueur appelé à disputer une compétition de haut niveau en juin prochain. A ce rythme, l'on se demande s'il sera en jambes en Afrique du Sud, d'autant que son rôle au milieu du terrain exige de lui de grandes dispositions physiques et beaucoup de rythme, deux critères qui risquent de lui faire défaut, s'il ne retrouve pas les terrains le plus tôt possible. Yebda a souffert du ménisque On avait craint le pire pour Yebda, blessé au ménisque. Finalement, la blessure du milieu de terrain de Portsmouth n'a pas nécessité d'intervention chirurgicale. Toutefois, cela ne l'a pas empêché de rester une longue période à l'arrêt, puisqu'il vient de reprendre les entraînements. Mais on ne sait pas encore quand il sera opérationnel de nouveau. En plus, il devra batailler pour reconquérir sa place. Mansouri pas très utilisé, Lacen blessé Le cas de Mansouri est différent, le capitaine de l'EN n'est pas blessé, mais cela fait un bon moment qu'il ne rentre pas trop dans les plans de Gourcuff à Lorient, ce qui explique une présence plus ou moins régulière sur le banc. Cela ne va arranger ni ses affaires ni celles de l'EN, à l'approche d'une compétition de très haut niveau qui exige un rythme assez élevé. Et comme si cela ne suffisait pas, Medhi Lacen avait rejoint à son tour le club des convalescents, au lendemain du match face à la Serbie, en se blessant à un orteil. Depuis, il n'a fait que quelques apparitions en fin de matchs, avant de retrouver sa place de titulaire, avant-hier, face à Osasuna. Enfin une bonne nouvelle. Matmour toujours au repos De ce compartiment, il ne faut pas exclure Karim Matmour dont le rôle est très important dans l'entrejeu, même si le joueur est utilisé beaucoup plus sur le couloir droit. L'attaquant de Möchengladbach est au repos depuis la CAN. Il n'a été utilisé qu'une seule fois, avant de se remettre aux soins. Matmour, qui souffrait d'une blessure aux adducteurs, devrait reprendre incessamment les entraînements avec son équipe. Ce sont en tout six joueurs du milieu du terrain, des titulaires à part entière, qui sont convalescents depuis une longue période, et la situation de certains d'entre eux risque de durer encore. C'est donc toute l'ossature de l'EN qui en est atteint. Il y a lieu de s'inquiéter, en effet, car nos adversaires au Mondial arriveront avec quelque chose comme 50 matchs dans les jambes. L'on imagine donc un peu le rythme qu'ils imposeront sur le terrain. B. M.