La grisaille de Londres plutôt que le froid de Moscou Profitant de la dérogation de la Fifa qui autorisait Portsmouth à vendre ses joueurs hors période de transferts afin de lui permettre d'éponger une partie de ses dettes, le CSKA Moscou a manifesté son intérêt de recruter Nadir Belhadj. Le club moscovite était même prêt à mettre sur la table les 5 millions d'euros qu'exigeait Pompey comme indemnités de transfert de son latéral gauche. Pour certains titres anglais, l'affaire paraissait déjà conclue, annonçant même l'Algérien en route vers la Russie, tant tous les éléments ont été réunis pour que Nadir Belhadj signe pour le CSKA, mais il n'en sera rien. Nadir Belhadj, qui déclarait hier sur ces mêmes colonnes qu'il allait prendre le temps qu'il faudra pour réfléchir à cette proposition, n'a finalement pas mis beaucoup de temps pour trancher. L'Algérien n'ira pas au CSKA. Sauf revirement de situation -ce qui est loin de se produire- ce dernier ne rejoindra pas le club russe, comme se sont dépêchés à l'annoncer certains tabloïds, dimanche. La grisaille de Londres plutôt que le froid de Moscou Il n'est pas besoin d'être grand clerc pour comprendre les raisons qui ont fait décider Nadir Belhadj à dire non à la proposition du CSKA. Tout s'est décidé sur un détail. Le climat ! Il faut dire que l'Algérien s'est montré dès le départ réticent à l'idée de rejoindre le CSKA, en raison du climat régnant en Russie. Il est vrai qu'à cette période de l'année, les températures sont plus ou moins douces, mais en périodes des grands hivers, c'est une tout autre histoire. C'est cette perspective de vivre dans un pays réputé pour ses hivers rudes qui fait que Nadir Belhadj avait déjà, dans un coin de sa tête, pris la décision de dire non ! Après, en toute amabilité, il a demandé un temps de réflexion, d'autant que deux détails l'incitaient à ne pas rendre de réponse immédiatement. Primo : Pompey est très chaud à la perspective d'empocher 5 millions d'euros dans ce transfert, ce qui reste une bonne proposition pour un défenseur. Deusio : le CSKA a fait une belle offre à l'Algérien. Seulement, l'argument du climat mis en avant dès le départ par Nadir Belhadj a fini par peser très lourd dans la balance. Bien parti pour rester A première vue, Nadir Belhadj est bien parti pour rester à Pompey. Sauf grosse proposition, l'Algérien confie vouloir terminer la saison avec son club. La perspective de jouer le Mondial l'incite à opter pour la stabilité. Déjà qu'il est contraint à l'arrêt pour au moins quatre semaines, Belhadj veut mettre toutes les chances de son côté afin de guérir de sa blessure et se préparer pour le Mondial. C'est dire qu'un départ pour l'étranger ne lui garantit pas pour autant. Outre le fait qu'il devra s'adapter à son nouvel environnement, il aura à s'arracher pour gagner une place de titulaire et s'assurer une régularité jusqu'au mois de juin. Ce qui n'est pas garanti. Du coup, Belhadj a vu que la meilleure chose à faire est de rester. Jusqu'à la fin de la saison ? On verra bien… A. A. A.