L'affaire Ferhat n'a pas encore livré tous ses secrets ! L'international algérien s'est engagé pour trois saisons au profit du Havre AC. Un contrat qui même s'il n'est pas intéressant financièrement, lui permettra de franchir une autre étape dans sa carrière et progresser pour décrocher un meilleur contrat. D'un point de vue sportif, Le Havre sera un tremplin pour décrocher un contrat intéressant. Tous les observateurs et spécialistes ont salué cette décision de Zinedine Ferhat d'aller en Europe, alors qu'il pouvait signer avec un salaire mensuel de 300 millions de centimes par mois chez le voisin, le Mouloudia d'Alger en l'occurrence. Seulement, son départ en France a été entaché d'une très grossière erreur, qui va compliquer le reste de sa carrière. Ayant fermé son téléphone pour partir en France signer au Havre, le joueur a fauté car il n'en a pas informé la FAF. Considérant qu'il n'a pas honoré cette convocation, la FAF a décidé de frapper fort, et la suite de l'histoire tout le monde la connaît. Mais un autre fait s'est produit il y a quelques jours. Une source autorisée auprès de la FAF nous a révélé que Pierre André Schürmann, qui est soupçonné par la FAF d'avoir autorisé le joueur à se rendre en France, croyant que cela allait se faire rapidement, a adressé une lettre au président de la FAF pour qu'elle soit présenté aux membres du BF, ce mardi, et dans laquelle, Schürmann affirme n'avoir accordé aucune autorisation au joueur pour s'absenter et qu'il n'était guère au courant de cette affaire du Havre. Cette lettre a été écrite par le Suisse à la demande de Mohamed Raouraoua, afin que chacune des parties assume ses responsabilités. Autrement dit, Schürmann, qui a souvent protégé son joueur, s'en lave les mains cette fois. Le sélectionneur a senti le danger venir Mais pourquoi Schürmann s'en est-il lavé les mains alors que ce n'était pas sa position initiale ? En effet, lorsque Mohamed Raouraoua s'était rendu à Tikjda pour motiver les joueurs, il a eu un tête-à-tête avec Schürmann. Au cours des discussions, Schürmann avait tenté au départ de calmer le président, qui était dans tous ses états. Mais face à la colère de Raouraoua et sa détermination à punir cet acte, le Suisse a changé d'avis, surtout lorsqu'il a entendu de ses propres oreilles, les menaces de Raouraoua : «Tu n'as qu'à choisir, toi ou Ferhat !». Autrement dit, Schürmann a lâché son poulain Ferhat lorsqu'il a senti le danger venir. Il a senti qu'il pouvait être limogé à n'importe quel moment, surtout qu'il a eu écho de la colère de Mohamed Raouraoua concernant les écarts disciplinaires dans le groupe. Voilà donc ce qui a poussé Pierre André Schürmann à lâcher Ferhat, quitte à ce que le joueur le paye. La direction du Havre enfonce le sélectionneur Mais le plus étrange dans cette histoire, c'est que le joueur prétend le contraire à son entourage. Son père a affirmé à la commission de discipline : «Schürmann est au courant des contacts et l'a encouragé à partir». Les dirigeants du Havre en ont remis une couche. En effet, un responsable havrais a eu des discussions avec les responsables de la FAF, dont le président Mohamed Raouraoua. Ledit responsable a confirmé que Schürmann était au courant, affirmant même avoir eu une discussion avec le sélectionneur national pour autoriser le joueur à faire l'impasse sur les premiers jours du stage. Une révélation contradictoire à ce qu'affirme Schürmann dans sa lettre adressée au président. Qui croire alors ? Les données pourraient changer Dans tous les cas, les yeux seront braqués ce mardi vers le centre technique de Sidi-Moussa et la réunion du BF, au cours de laquelle, Mohamed Raouraoua proposera aux membres du BF une demande de la commission discipline qui proposera la radiation à vie du joueur des sélections nationales. Là, il y aura aussi la lettre de Schürmann qui va se défendre tout en accablant le joueur, qui malheureusement, très mal conseillé, n'a pas su se défendre comme il se doit. Les données vont- elles changer ? Nul ne peut le savoir. Le président de la FAF a puni le joueur pour son erreur en le privant des JO. Les membres du BF vont- ils sanctionner le joueur en le radiant des équipes nationales ? Schürmann va-t-il être sanctionné à son tour ou limogé comme l'a menacé Raouraoua car les dirigeants havrais l'ont démasqué ? Ce sont des questions qui demeurent sans réponse. En attendant, le Bureau fédéral tranchera.