«La Côte d'Ivoire m'avait approché, mais pour l'après-Coupe du monde» Quelques jours à peine après avoir résilié à l'amiable son contrat avec la Zambie, le jeune technicien français (41 ans), Hervé Renard, s'est engagé jeudi matin avec l'Angola où il était en concurrence avec son compatriote Patrice Neveu (ex-RD Congo). Objectif : rebâtir un groupe pour jouer la prochaine Coupe d'Afrique des nations 2012 au Gabon et en Guinée Equatoriale. Hervé, vous voici donc à Luanda, en Angola... C'est fait ! Depuis la dernière Coupe d'Afrique des nations en janvier, l'Angola souhaitait me recruter, elle me relançait vivement. J'avais demandé aux dirigeants un temps de réflexion. Tout ce temps-là, ils m'ont montré qu'ils voulaient vraiment que je vienne. C'est un changement de direction pour eux qui avaient le plus souvent travaillé avec des Portugais. Pourquoi avoir patienté ? Je peux en parler librement aujourd'hui. La Côte d'Ivoire m'avait également approché, mais pour l'après-Coupe du monde. L'Angola était très pressante et elle s'est montrée très patiente. A l'arrivée, j'ai accepté de m'engager pour deux ans. J'arrive avec Patrice Baumelle, mon adjoint en Zambie. Qu'est-ce qui vous a plu, au juste ? Il s'agit d'une équipe qui a été mondialiste en 2006, le pays vient d'organiser la CAN, il dispose de belles installations. N'oublions pas non plus que les Palancas Negras ont été quart finalistes des deux dernières CAN. Il y a là un beau potentiel. Cette aventure me plaît, je vais apprendre une nouvelle langue, et m'installer dans un nouveau pays. Je sais en tout cas que les moyens ne manqueront pas ici pour bien travailler. Quelle est votre ambition avec cette équipe ? Rebâtir, un peu à la manière de ce que nous avons fait avec la Zambie... Logiquement, nous voulons disputer la prochaine édition de la CAN, en 2012. Je vais également travailler auprès de la sélection locale, qui affronte le Malawi en éliminatoires du CHAN. Les rendez-vous ne manqueront pas ces prochains mois : nous voulons jouer le CHAN au Soudan en 2011, il y a aussi les préliminaires de la CAN 2012 avec le Kenya et l'Ouganda, que je connais bien. Et puis, cet hiver, l'Angola va accueillir la phase finale du championnat d'Afrique australe, la Coupe COSAFA. A priori, vous êtes le premier coach français d'une sélection lusophone en Afrique... Ah bon ? Tant mieux ! C'est ma troisième mission sur ce continent, après le Ghana et la Zambie, deux anglophones. Il y a une marge de progression, cela m'intéresse beaucoup. Et puis l'Angola ne serait pas hostile à faire venir d'autres Français pour travailler dans les catégories de jeunes.