Lors de son intervention, avant-hier, à l'émission «Bi El Makchouf», Zahir Attia a tiré à boulets rouges sur les actionnaires de la SSPA/MOB. Ce dernier est allé même très loin cette fois-ci après avoir traité certains actionnaires de régionalistes. À ce sujet il dira : «J'ai entendu des choses très graves depuis que j'ai été désigné à la tête de cette équipe. Certains actionnaires sont arrivés même à dire que je ne suis pas de Béjaïa et que je n'ai pas le droit de présider le MOB. C'est quoi ces pensées débiles ? Ce sont des régionalistes. J'assume mes dires car ils ont tout fait pour remonter les joueurs et les supporters contre moi. Au lieu de s'unir dans l'intérêt des clubs, les actionnaires n'arrêtent pas de nous faire des coups par derrière.» «Ils ont payé des gens pour m'agresser physiquement et m'intimider» Attia poursuit en révélant que certains actionnaires font tout pour monter le groupe contre lui. «J'ai promis aux joueurs de leur verser une prime avant la finale aller, mais des actionnaires ont tout fait pour bloquer les chèques. Je n'arrive pas à comprendre comment certains veulent casser Attia mais surtout le club avant cette finale de Coupe de la CAF qu'on a perdue. C'est une bande de voyous qui ont donné de fausses informations au groupe pour créer la zizanie, tout en voulant m'agresser physiquement pour m'intimider, comme ils l'ont déjà fait par le passé pour pousser un président à partir.» «Depuis que j'ai été élu, ils ont fait des pieds et des mains pour casser le club» Zahir Attia poursuit son réquisitoire en accusant les actionnaires «d'avoir tout fait pour casser le club. Ils ont gelé les comptes du club de sorte qu'on ne puisse pas payer les primes des joueurs et les motiver en conséquence. Ils nous ont mis des bâtons dans les roues au point où les joueurs ont refusé de s'entraîner pendant le stage qui précédait la finale retour. C'est quand même grave ! Je ne sais pas comment ils peuvent nous parler d'amour du club. Ils sont là juste pour leurs intérêts personnels.» «On a perdu la finale à cause de leurs agissements» Il semblerait que Zahir Attia n'ait toujours pas digéré la défaite du MOB en finale de Coupe de la CAF et tente d'imputer la responsabilité à ses éternels adversaires. En effet, l'homme en question a accusé les actionnaires d'avoir tout fait pour saboter l'équipe en finale. «Nous sommes naturellement déçus de notre défaite en finale. Tout le monde doit savoir pourquoi nous n'avons pas pu assurer. Nous avons été victimes de sabotage. Les actionnaires ont tout fait pour nous compliquer les choses au moment où le groupe avait besoin de sérénité. Au final, c'est le MOB qui a perdu malheureusement et non pas Attia. Mais ça, ils n'en ont pas conscience.» «La société croule sous les dettes, c'est eux le mal du club» Il enchaînera en jetant un véritable pavé dans la mare. «L'ancienne société a échoué dans sa mission. Il est temps de mettre un terme à cette "médiocratie". Il y a sérieusement de quoi s'inquiéter, car si on continue avec ce système de gestion, le MOB n'ira pas loin. Ils ont participé à la gestion du club. Ils ont laissé pas moins de 25 milliards de dettes. C'est eux le mal du club. C'est pour ça qu'on doit essayer de mettre des gens compétents pour gérer cette équipe.» «Ils m'ont élu à l'unanimité et après 3 jours, ils parlaient de retrait de confiance !» Attia n'arrive toujours pas à comprendre comment ces gens lui ont retiré leur confiance alors que c'est eux-mêmes qui l'ont élu. «Après la démission du président sortant, personne n'a eu le courage de se présenter pour présider le MOB. J'étais le seul candidat et comme tout le monde le sait, ils m'ont élu en majorité. On a tout fait dans les règles et après 3 jours, ils voulaient me retirer leur confiance. C'est quoi au juste ? Ils pensent que c'est un jeu ou quoi ! En tous les cas, moi je n'ai rien compris.» «Ils voulaient un président taillé sur mesure pour eux, mais ils n'ont pu m'avoir à leur guise» Le président Attia a évoqué l'une des raisons de son conflit avec les actionnaires. «Je comprends d'un côté, peut-être que je ne suis pas leur ligne de conduite. Eux, ils voulaient un président qui ne décide rien. Ils veulent une personne qu'ils peuvent guider comme ils veulent. Moi, je ne suis pas de ce genre de personne. Je suis un homme de principe, j'ai mes idées et personne ne pourra me dicter ce que je dois faire à chaque fois. On est là pour travailler ensemble, et non pour obéir aux ordres. Je suis le président et personne ne pourra décider à ma place.» «Je suis prêt à partir à n'importe quel moment, mais...» Par ailleurs, Attia affirme qu'il était prêt à céder sa place après avoir présenté son bilan durant les mois où il a présidé. «Je ne suis pas ici pour m'éterniser. Je suis le président du MOB, ils m'ont élu, alors ils doivent assumer leur choix. En plus, moi je ne m'accroche pas à la chaise, je suis prêt à céder ma place à qui on veut et à n'importe quel moment, mais tout cela doit se faire dans les règles. Qu'ils me laissent au moins présenter mon bilan pour voir s'il y a des déficiences, après c'est facile. Je suis prêt même à vendre mes actions, ce n'est nullement un problème pour moi.» «Ils sont revenus maintenant juste pour l'argent de la Coupe da la CAF» Lors de cette déclaration, Attia nous a fait savoir que les actionnaires ont choisi le bon moment pour revenir car ils savent bien qu'il y a de l'argent de la CAF qui va renflouer les caisses dans les tout prochains jours. «Ils étaient où durant ces derniers six mois ? Ils ne venaient même pas au stade pour assister à un match de l'équipe qu'ils prétendent aimer. Ils étaient tout le temps absents. Personne n'a pris la peine de me dire au moins si j'avais besoin d'aide et maintenant c'est tout le monde qui veut revenir. Il y a une seule raison, l'argent de la CAF. Il veulent tous leur part du gâteau, c'est normal.» «Hassissen a été élu d'une manière illégale» Attia affirme également que l'élection de Hassissen a été faite d'une manière illégale du moment que personne ne peut provoquer une assemblée sans l'aval du président. «Je ne comprends pas qui les a autorisés à provoquer une AGex. Ils ont élu un président d'une manière illégale. Ils n'ont pas le droit de le faire car il y a quand même des règlements à suivre. On n'est pas dans la rue.» «Il est l'actionnaire minoritaire de la société» Zahir Attia n'arrive toujours pas à comprendre comment les actionnaires ont pu élire à la tête de la société l'actionnaire le plus minoritaire. Pour lui, il y a certainement quelque chose qui se cache derrière son élection. «En plus de son élection irrégulière, Hassissen n'est rien au sein de la société. Parmi les 15 actionnaires de la SSPA, il est le dernier qui détient le moins d'actions et cela prouve aussi qu'on l'a juste ramené pour me faire sortir par la petite porte.» «Il ne fera rien car il sera toujours téléguidé par certains actionnaires» Pour Attia, Hassissen ne pourra pas être plus qu'un petit pion guidé par d'autres actionnaires. «Je sais comment ils fonctionnent tous. Je sais aussi qu'il ne fera rien car il ne peut pas décider ni faire ce qu'il a envie de faire. Lui est considéré actuellement comme une cerise sur le gâteau. Il ne pourra rien apporter au MOB car la décision revient bien sûr à certains actionnaires qui sont en train de faire la pluie et le beau temps au sein de cette société.» «Je n'ai pas tué tous les Africains pour mériter une sanction de deux ans quand même !» Evoquant sa sanction de la part de la LFP qui a décidé de le suspendre pour deux ans de toute activité ayant relation avec le football, Zahir Attia nous a fait cette déclaration : «Franchement, je ne m'attendais pas à ça. Ma sanction est lourde. On dirait que j'ai tué tous les Africains ! Je j'ai rien compris de tout cela. Peut-être que c'est mon trophée pour me remercier d'avoir emmené cette équipe en finale de la Coupe de la CAF pour la première fois dans l'histoire de ce club et de cette région.» «C'est louche que cela intervienne quelques jours seulement après ma destitution» Par ailleurs, Attia ne veut pas rester les bras croisés, il a déjà fait appel dans le but de voir sa sanction revue à la baisse : «Vu que c'est un peu lourd quand même comme sanction, j'ai décidé de faire appel et faire un recours dans l'espérance que mon cas soit revu. Bref, ce que je ne comprends pas moi, c'est l'enchaînement des faits. Après ma destitution, on a décidé directement de me sanctionner pour deux ans. Là aussi, je me demande vraiment s'il n'y a pas une machination derrière tout cela.»
