«Bouazza avait l'intention de payer les soins de sa poche, parce qu'il se sentait écarté de l'EN» . Alors que son retour à Rome était annoncé pour aujourd'hui lundi, voilà que Mourad Meghni s'est vu obligé de prolonger son séjour au centre médical d'Aspetar jusqu'à jeudi 15 avril. Il ne reprendra donc pas demain les entraînements avec le groupe de la Lazio de Rome, comme prévu initialement. Ce changement de dernière minute a été décidé par les médecins qui le suivent depuis bientôt un mois. Mais il n'y a aucune gravité, nous a-t-on assurés. Trois jours de plus pour renforcer ses muscles C'est le docteur Chalabi Hakim qui a demandé à l'international algérien de rester encore trois jours de plus, après avoir constaté qu'un peu plus de travail musculaire s'imposait pour que la forme du patient Meghni soit meilleure. Il voudrait surtout lui assurer un bon renforcement musculaire avant la fin des soins. Cela, afin de permettre au joueur de réintégrer le groupe de la Lazio en possession de tous ses moyens physiques. L'aine ou la cuisse ? Par ailleurs, et comme annoncé en exclusivité par Le Buteur dans notre édition de samedi, Hameur Bouazza a rejoint Meghni au centre Aspetar pour y subir les soins nécessaires, après sa blessure à l'aine. La teneur de son problème de santé n'a pas été encore rendue publique par le joueur. Il se pourrait également qu'il s'agisse d'un souci au niveau des adducteurs ou un peu plus bas, vers la cuisse. Le docteur Chalabi sera aussi aux petits soins pour remettre sur pied l'attaquant de Blackpool. «Bouazza avait l'intention de payer les soins de sa poche, parce qu'il se sentait écarté de l'EN» Curieusement, Hameur Bouazza n'avait pas été envoyé par la FAF à Aspetar. Il s'était déplacé de son propre chef à Doha, sans passer par la structure officielle du football algérien. Pourquoi donc ? «Tout simplement parce qu'il ne pensait pas qu'il lui était possible de bénéficier des mêmes avantages que les joueurs actuels de l'EN, après avoir été évincé par Saâdane», nous a assuré un de ses proches amis. C'est donc sans dire à personne qu'il s'est rendu au Qatar, certain qu'il y trouverait des infrastructures de haute technologie et des médecins de grandes compétences. C'est la FAF qui prendra en charge son séjour Mais en apprenant sa présence à Doha, le président de la FAF s'est tout de suite démené pour informer Bouazza qu'il n'avait rien à payer de sa poche et que c'était à la fédération de le faire. Ainsi donc, tout le séjour de l'international algérien de Blackpool sera pris en charge par la FAF. Un geste qui a fortement ému Bouazza qui a reçu cela comme un signe positif pour son avenir avec les Verts. «Il très était ému d'apprendre que Raouraoua le soutenait dans son malheur» «Lorsque je l'ai appelé, je sentais qu'il y avait beaucoup d'émotion dans sa voix», nous a confié un de ses amis. «Il ne s'attendait vraiment pas qu'on lui fasse un tel geste, car sa déception était trop grande depuis le jour où il avait appris qu'il était écarté du groupe. Il a vraiment apprécié qu'on ne l'ait pas oublié. Un tel geste lui permettra de retrouver le moral et je suis sûr qu'il se donnera doublement pour revenir dans les meilleurs délais», nous a-t-il ajouté. En attendant peut-être Mansouri, après mardi… Par ailleurs, les responsables de la FAF attendent les premiers résultats des analyses effectuées par le capitaine des Verts pour savoir si Yazid Mansouri ira lui aussi se faire soigner à Aspetar ou pas. L'IRM que passera le joueur de Lorient ce mardi décidera de tout. Raouraoua en a déjà informé ses relais à Doha pour prendre en charge le dossier de Mansouri, en espérant que ce sera le dernier joueur de l'EN qui sera envoyé au Qatar pour ces mêmes raisons. Car au rythme où vont les choses, cela devient de plus en plus intenable pour Saâdane et tous les supporters des Verts qui prient pour que s'arrête la malédiction des blessures. 7 millions de centimes la chambre à Aspetar Mohamed Raouraoua, qui avait prévu un budget conséquent pour les soins des joueurs blessés, a fortement apprécié l'initiative émanant des autorités sportives qataries et de l'hôpital lui-même, qui ont décidé de prendre en charge toutes les dépenses liées aux séjours des joueurs algériens et leurs familles à Aspetar. A noter que la suite qu'occupe chaque joueur revient à l'équivalent de 70 000 DA, soit 7 millions de centimes.