Stade : 1er-Novembre Affluence : moyenne Arbitres : Benbraham, Brahim, Allaoua Avertissements : Ferhani (30') (JSK) ; Boussemaha (30') (JSS) Expulsion : Bekakchi (80') (JSS) JSK : Boultif, Redhouani, Ferhani, Berchiche, Rial, Raiah, Mebarki (Baïtèche 62'), Benaldjia, Yettou, Boulaouïdat, Aïboud (Zerguine 46') Entraîneurs : Moussouni, Rahmouni JSS : Djemili, Toubel, Bekakchi, Bapidi, Tallah, Bousmaha, Belalem, Merbah, Djallit (Saad 63'), Sayeh (Bourdime 46'), Hamia (Zaïdi 73') Entraîneur : Khouda Le match qui s'est joué hier entre la JSK et son homologue de la Saoura a tenu en haleine les présents au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. La confrontation se terminera sur un score blanc. Ce sont les Kabyles qui prendront le match à bras-le-corps, devant une équipe de Béchar recroquevillée dans son camp. Quel sauvetage de Boultif ! On assistera à une première alerte, dès la 3'. Mebarki récupérera un ballon excentré, il servira Yettou dont le tir rasera la transversale de Djemilli. On jouait la 7' quand Djallit superbement servi par Tallah dans le dos des défenseurs de la JSK, se retrouvera seul devant Boultif. Ce dernier, qui a anticipé, a fait le geste juste pour sauver son camp. L'action qui suivra sera à l'actif de Boulaouïdet qui ne terminera pas une action collective rondement menée. Ce sera le début d'un moment fort pour les visiteurs qui viendront menacer sérieusement Boultif. Tour à tour Djallit (12') et Sayeh (15') verront leurs essais annihilés par le portier kabyle. Redhouani sauve la baraque Les Kabyles passeront très près de la correctionnelle à la 22'. Sayah adressera un caviar à Hamia qui éliminera Boultif avant de tenter de cadrer sa frappe. Redhouani, suite à un tacle glissé déviera le cuir en corner et effacera ainsi un but tout fait pour la JSS. Piqués au vif, les joueurs de la JSK répliqueront par des contres très rapides menés essentiellement par Mebarki. Sur l'un d'eux, à la 25', Boulaouïdet perdra son duel face à Djemilli. Ce même Djemilli s'illustrera suite à un coup franc de Rial. Le jeu se durcira quelque peu et l'homme en noir distribuera des cartons pour calmer tout son monde. Les deux équipes se donneront sans compter lors du dernier quart d'heure du premier half et le cuir voguera d'un camp à l'autre. Le coup franc de Rial à la 34' ne donnera rien. Les locaux accentueront leur pressing mais la défense de Béchar bien emmenée par Tallah et Bapidi veillera au grain. Tour à tour Boulaouïdet et Mebarki se feront par ailleurs prendre au piège du hors jeu. Ce qui restera de la première période et les 2 minutes de temps additionnels n'apporteront aucun changement, si ce n'est un football haché et une occasion de scorer manquée par Sayah. Benbraham renverra les deux équipes aux vestiaires sur un score nul et blanc. Après la pause, les deux équipes se présenteront dans la même configuration. Yettou aurait pu... La formation de la JSK tentera de prendre le jeu à son compte devant une équipe de la Saoura attentiste certes, mais qui amorcera des contres très dangereux. Zerguine et Bourdime remplaceront respectivement Aïboud et Sayah. La première alerte sera l'œuvre de Redhouani dont le centre-tir sera capté par Djemilli à la 49'. La réplique de la JSS se fera par Hamia et Belalem dont les tirs ne seront pas cadrés. Après cela le jeu se cantonnera dans la zone intermédiaire, le rythme du match baissera sensiblement. Boulaouïdet se fera chiper le cuir par Djemilli suite à un centre de Redhouani à la 61'. On jouait la 67' quand le même Boulaouïdet servira idéalement Yettou dont le tir passera très près du poteau droit de Djemilli. Lors du dernier quart d'heure, les milliers de fans de la JSK donneront de la voix pour pousser leurs joueurs qui, manifestement, éprouvent des difficultés à se montrer réellement menaçants. 80', Bekakchi voit rouge ! Même Rial n'arrivera pas à trouver le cadre suite à un coup franc des vingt mètres (80'). Les joueurs de Béchar termineront le match à dix après l'expulsion de Bekakchi qui sera l'auteur d'une grossière agression. Ce qui restera de la partie se déroulera dans le camp de la JSS. Que d'occasions ratées ! Les deux fers de lance Zerguine et Boulaouïdet seront très mal servis. Cependant à la 86', Rial monté en attaque, était tout près de tromper Djemilli. Le capitaine de la JSK ratera de très peu le cadre suite à un coup franc à la 89'. Sur le contre, Boultif s'opposera de fort belle manière suite à un essai de Belalem. Lors des 5 minutes de temps additionnels, les Kabyles exerceront un pressing, mais ils se montreront bien maladroits, à l'image de ce tir de Redhouani qui se perdra dans les décors. L'homme en noir mettra fin aux débats, juste au moment où Belalem était seul face à Boultif. La rencontre se terminera sur un résultat nul qui complique sérieusement la situation de la JSK. Cette dernière reste sur un seul succès sur ses terres. Les joueurs du duo Moussouni-Rahmouni doivent montrer un tout autre football lors des prochaines joutes pour espérer un quelconque salut. La formation de la JSS a réalisé un match sérieux et elle mérite amplement le point pris du côté de la ville des Genêts. -------------------- Moussouni : «Notre rendement était très mauvais» Avec ce résultat négatif, la JSK hypothèque ses chances de survie en L1 Mobilis. Avec 18 points, les Jaune et Vert sont plus que jamais en danger. Et pour se maintenir, il faudrait un miracle. A la fin de la rencontre, nous nous sommes rapprochés du coach Fawzi Moussouni pour revenir en détail sur ce match nul, qui pourrait avoir des répercussions négatives sur la suite du parcours. Selon lui, le rendement de l'équipe face à la JSS était très mauvais : «Il faut l'avouer, notre rendement était très mauvais. Nous n'avons rien fait pour gagner. Ce n'est pas avec un tel rendement qu'on gagnera nos matchs pour sauver l'équipe. Il faut vite se remettre en cause avant que ce soit trop tard.» «La pression était forte sur les joueurs» Poursuivant son intervention, l'entraîneur adjoint de la JSK a déclaré que les joueurs étaient sous une forte pression : «Ce n'est pas facile de se retrouver en bas de tableau. Le moral des joueurs n'est pas au beau fixe. Ils jouaient sous une forte pression, ce qui a fait qu'on ne marque pas de buts. On l'a déjà dit, un grand travail nous attend. On ne doit pas s'arrêter là.» «On a hérité d'une équipe abattue» D'après l'ancien joueur de la JSK, la mission du staff technique s'annonçait déjà difficile avant même qu'il ne débute son travail. Mais aujourd'hui, les craintes se confirment : «On a hérité d'une équipe abattue moralement et psychologiquement. Les résultats enregistrés en début de saison ont influé négativement sur le rendement de l'équipe. Je tiens quand même à dire que rien n'est joué. Il faut continuer à travailler dans la sérénité.» «Nous demandons pardon à notre public» Les supporters qui ont répondu à l'appel ont quitté le stade déçus après ce match nul, le énième depuis le début de la saison : «Nous avons demandé à ce que le stade soit plein, mais dommage, nous n'avons pas réussi à faire la différence. On leur demande pardon. Ce n'est pas le moment pour qu'ils nous abandonnent. J'espère qu'ils seront toujours derrière nous.» «On ne baissera pas les bras» Avec ce résultat, la JSK est plus que jamais menacée de relégation. A la 15e position, les Jaune et Vert auront besoin d'un miracle pour rester parmi l'élite. D'ailleurs, c'est ce qu'a dit Moussouni à la presse : «On sait que nous avons compliqué davantage notre situation, mais nous n'allons pas baisser les bras. Il reste encore plusieurs matchs, on tâchera de se racheter très rapidement.» «Nous ferons tout pour sauver le club» C'est la promesse de Moussouni aux supporters : «La JSK ne descendra pas. Nous ferons tout pour sauver le club. Si on savait qu'on ne pouvait pas relever le défi, on n'aurait jamais accepté de venir en cette période. On doit mettre la main dans la main, l'intérêt de la JSK passera avant tout.» «La préparation hivernale fut un échec total» L'adjoint de Mourad Rahmouni a remis aussi en cause la préparation hivernale, qui, selon lui, était un échec sur toute la ligne : «D'après le constat que nous avons établi, la préparation hivernale fut un échec total. Les joueurs n'ont pas bien bossé pendant cette période et ça se voit.» «Je ne veux pas polémiquer avec Hammar» Avant de conclure, Moussouni parle de la récente déclaration du président de l'ESS, Hammar, lequel a remis en cause la CAF gagnée par la JSK au début des années 2000 : «Je préfère ne pas répondre à Hammar. C'est un président qui défend les intérêts de son club, comme Hannachi d'ailleurs. Je préfère me concentrer sur mon travail.» L. A.