Réagissant aux dernières déclarations du président Mana et de certains nouveaux actionnaires, Mohamed Laib et certains actionnaires, qu'il convient d'appeler le groupe des huit, a tenu une conférence de presse hier à la salle Chiah, pour répondre au président Mana. Six actionnaires étaient présents, à savoir Haddad, Bouslimani, Laib, Zoubiri, Nessas et Kheireness. Les deux autres, à savoir Cherfaoui et Kheireness Mohamed, sont en voyage à l'étranger. D'emblée, Laib a tenu à préciser que lui et son groupe sont là pour apporter certaines vérités sans aller à l'encontre de l'intérêt du club. «L'assemblée des actionnaires vient de me renouveler sa confiance. J'ai été élu par huit actionnaires sur onze. Donc, la majorité est avec moi. Il s'avère maintenant que Mana refuse de partir, bien que son mandat ait pris fin. Ben alors, s'il veut rester, moi je ne vais pas entrer en conflit avec lui pour le poste de président car je ne suis pas demandeur. Je refuse que l'USMH ait deux présidents. Parce que je privilégie l'intérêt du club. Pourtant, croyez-moi, j'ai tout réglé avec les joueurs et l'entraîneur pour entamer la préparation estivale. Mais je ne veux pas qu'on se retrouve avec deux équipes et deux staffs techniques différents. Cela ne donne pas une bonne image de notre club», nous a déclaré Laib. Bouslimani : «Depuis juillet 2016, nul n'est président légitime de l'USMH, ni Mana ni Laib !» Quand à la question relative de la présidence du club, c'est-à-dire qui est le président légal, Bouslimani a répondu : «Ecoutez, je vais revenir un peu en arrière pour expliquer le problème : le code du commerce prévoit une durée de six ans pour le mandat d'un conseil d'administration. Comme la société a été fondée en juillet 2010, le mandat du conseil qui devait prendre fin en juillet 2016, était composé de cinq membres, à savoir Nessas, Bensemra, Kheireness, Mana et Laib. Ce dernier a présidé le club pendant cinq ans. Il lui restait une saison. Il a démissionné. En même temps, ses opposants à l'époque parlent d'une révocation. De toute façon, révocation ou démission, le plus important est que Mana a succédé à Laib pour terminer le mandat qui restait au conseil d'administration. C'est-à-dire que depuis juillet 2016, aucun des deux n'est le président légitime». « Mana a obtenu une dérogation pour établir son bilan, mais pas pour reprendre la présidence » «Mana a obtenu une dérogation pour lui permettre d'établir son bilan moral et financier de la saison 2015 2016, et non pour reprendre la présidence. Savait-il qu'il était dans l'illégalité ? A-t-il mal compris la décision de justice ou alors l'a-t-il fait délibérément ? Moi je pense plutôt qu'il l'a fait délibérément.» «Quand il parle du club, on a l'impression que c'est sa propriété» «En tout cas, nous l'avons interpellé plusieurs fois afin de fixer une date pour la tenue d'une AG élective et à chaque fois, on a eu comme réponse : ‘‘La date de l'AG, je la choisirai quand cela me conviendra (Kima tenfeh'li !). Et puis, j'ai la possibilité de la tenir même au mois décembre''. A entendre Mana parler du club, on a l'impression que l'USMH est sa propriété privée, il en parle toujours à la première personne du singulier, c'est-à-dire moi ou je. Pourtant, l'USMH est une SSPA et elle est composée de 12 actionnaires à parts égales.» «A ce jour, il travaille dans l'illégalité, les comptes bancaires sont toujours bloqués» «Partant du fait que le mandat du conseil d'administration est arrivé à son terme, cela veut dire que Mana continue de travailler dans l'illégalité. Certes, son nom figure sur le registre en tant que président de l'USMH, mais les statuts n'existent pas. C'est pourquoi les comptes du club sont bloqués. Je le dis de façon affirmative.» «Nous avons fait opposition à ces nouveaux actionnaires, et nous n'allons pas nous taire» «Mana est parti en France et au bout de quelques semaines il revient. Quelques heures seulement après son retour, il donne une conférence de presse et crie sur tous les toits qu'il y a de nouveaux actionnaires. Une information qui nous a vraiment choqués. On s'est posé la question de savoir qui sont ces nouveaux actionnaires et quel est leur apport. Certains, on les connait de nom, et d'autres, on ne les a jamais vus. Comment alors ne pas réagir quand on se retrouve associés avec un nouveau groupe d'investisseurs qu'on ne connaît pas. C'est pourquoi on a été obligés d'entamer des démarches pour finalement trouver l'étude notariale où ont été établis les statuts.» «Je pense que la notaire a été induite en erreur» Répondant à une question d'un journaliste sur le fait qu'une notaire censée appliquer la loi, puisse se faire avoir, Bouslimani affirme : «Je pense plutôt que cette notaire a été induite en erreur. En parlant, on sentait en elle, que certains détails lui échappaient. Mais de toute façon, elle a tout bloqué». ------------ Zoubiri : «C'est nous qui avons sauvé l'USMH de la rélégation» «Ce qui me chiffonne le plus, c'est cette réapparition surprise d'un groupe qu'on n'a plus revu depuis la défaite contre le CRB, et puis soudainement ils réapparaissent et sans aucune gêne. Mieux, ils se proclament comme les véritables dirigeants. Où étaient ces gens-là depuis le match contre le CRB ? Se sont-ils rendus compte du mal qu'ils ont fait au club ? Ils ont abandonné à un moment crucial, où notre équipe avait déjà un pied en Ligue 2. On aurait pu s'abstenir et laisser l'USMH rétrograder. Les supporters ne le leur auraient jamais pardonné !». « Les supporters n'ont plus confiance en ces gens-là qui sont aux commandes » «Dieu seul sait ce que nous avons consenti comme sacrifices pour y arriver. Trois semaines aux commandes ont suffi pour montrer leur incapacité à diriger le club. Alors, messieurs, de grâce, soyez au moins honnêtes avec vous-mêmes, retirez-vous de la gestion du club ! Ce serait le meilleur cadeau que vous pouvez rendre à l'USMH, car les supporters, les joueurs, les staffs se rappelleront bien de ce que vous avez fait durant les 23 jours où vous avez pris les commandes du club. Soyez sûr, que les supporters ne vous font plus confiance car ils savent qui des dirigeants ont aidé le club dans les moments difficiles, et ceux qui se sont dérobés et n'ont rien fait pour le sauver de la relégation.» --------------- Laib «On n'est pas contre la venue de nouveaux actionnaires, mais... » «Concernant l'ouverture du capital, nous sommes entièrement d'accord. Mais M. Mana doit savoir que nous, en tant que sociétaires, nous avons notre mot à dire quant à choisir de nouveaux actionnaires. Cela dit, passer impérativement par une étude des dossiers des prétendants, pour savoir qui seront nos nouveaux associés et quel sera leur apport. Ce qui n'a pas été fait. Cela nous a choqués». « En 2010, Lefki a refusé de faire partie de la SSPA et n'a payé aucune prime » «Pour la création de la SSPA en 2010, Lefki a été le premier que nous avons sollicité pour devenir actionnaire dans la nouvelle société. Mais il a refusé. Je me rappelle que cette rencontre a été conçue par le président d'APC de l'époque. J'avais pourtant insisté pour qu'il accepte et il avait refusé. Je l'ai souvent entendu dire qu'il a payé des primes de matches, l'année de notre accession. Ce n'est pas vrai ! J'étais le président et je peux vous affirmer qu'il n'a payé aucune prime !» « Ce n'est pas Baghdadi qui va me réconcilier avec Mana » «D'abord, je ne vois pas l'utilité d'une réconciliation du moment que je n'ai aucun problème personnel avec Mana. Certes, il y a des divergences entre nous, mais rien d'autre. En plus, je dois préciser que ce n'est pas Baghdadi qui va nous réconcilier. Non, je refuse que Baghdadi soit le réconciliateur dans un conflit qui n'existe pas».