Kab a fait une faute de main avant son avertissement. Peut-on imaginer qu'un joueur peut inconsciemment rater la finale de la Coupe d'Algérie, à cause d'une faute bête ? Amine Kab regrettera amèrement le match CAB-ASK disputé le samedi 24 avril, une semaine avant la finale de la Coupe d'Algérie. Il était sous la menace d'une suspension. Il n'était pas le seul dans ce cas. Une bonne dizaine de joueurs étaient sous la menace de rater la finale. De l'aveu même du coach Aït Djoudi qui ne tarissait pas d'éloge sur le joueur du CAB. «Ce joueur m'a laissé une bonne impression lors de la rencontre. C'est dommage qu'il soit suspendu pour la finale de la Coupe d'Algérie, pour cumul de cartons.» Les Cabistes sont déçus par cette absence d'un des éléments les plus en vue et les plus réguliers au sein de leur équipe. Mais, le sort en a décidé ainsi, Biskri devra composer sans son milieu attaquant. Il avait mis son joueur sur le banc de touche face au MCA, avant de l'incorporer dans les dernières minutes de la rencontre. Il a fait une faute de main avant son avertissement Kab avait fait une faute de main, bien avant son avertissement. Pensez-t-il à l'impunité ou était-il sous l'effet de l'euphorie, quelques jours seulement avant le 1er mai et la finale de la Coupe d'Algérie ? Sans aucun parti pris, toutes les questions méritent d'être posées. Il faut reconnaître que rarement dans le passé les coéquipiers de Lazhar Benhacen n'avaient vécu une fin de saison aussi mouvementée que celle qu'ils sont en train de vivre. En éliminant la JSK, le MCA et l'USMB, il y a de quoi se sentir fort. En plus, le sort a voulu que le CAB reçoive ses adversaires à domicile, dans son stade. Il y a de quoi se sentir intouchable. Trois jours seulement après la qualification, le CAB replonge dans une autre compétition, celle du championnat. Loin de nous de s'ériger en psychologues donneurs de leçon, en football, mais il faut posséder un mental d'acier pour ne pas flancher. Et le sort a voulu que Kab soit le joueur qui n'aura pas tenu psychologiquement et qu'il ne soit pas concerné par cette finale. Il arrive que la forte pression comme celle que sont en train de vivre les joueurs du CAB fasse que certains, sans le faire exprès, pètent un plomb. Ce qui est peut-être arrivé à Kab. Pourtant, Kab ne pouvait pas être inconscient du danger qui le guettait. Il avait touché le ballon de la main, une première fois, au centre du terrain. L'arbitre avait laissé jouer. C'est le seul responsable du jeu et l'arbitre a toujours raison. Kab : «J'espère que Raouraoua amnistiera les suspendus avant la finale» Quelques heures après la rencontre face à l'ASK, Kab était inconsolable. Il exprime sa profonde tristesse suite au carton qu'il a reçu et qui l'empêchera de jouer la finale face à l'Entente. Kab va jusqu'à lancer un appel en direction du président de la FAF : «J'ai pris conscience en touchant le ballon de la main que je risquais d'être privé de la finale. Je n'arrivais pas à croire que je venais de prendre le risque de la rater. En voyant l'arbitre brandir dans ma direction un carton jaune, je me suis pris le visage entre les mains, car je venais de prendre conscience que j'allais rater cette finale. J'espère que le président de la fédération amnistiera tous les joueurs suspendus pour cette finale. J'espère aussi que ce ne sera pas la seule finale de ma carrière.» Kab revient sur cette première faute de main qu'il avait commise. «Pour moi, c'était une main involontaire. J'avais touché involontairement le ballon, c'est pour cette raison que l'arbitre ne l'avait pas sanctionné. Je suis allé à la fin de la partie pour tenter de raisonner l'arbitre, mais il n'a rien voulu savoir. Je suis abattu à l'idée de savoir que je ne prendrai pas part à la finale.»