Le français est assez riche, mais certaines expressions du terroir propre à notre langage de tous les jours sont parfois plus explicites. Le président Farid Nezar n'est pas du tout content, suite à la déclaration de son joueur Amine Kab. Ce dernier estime que la deuxième tranche de sa prime de signature est loin de le satisfaire. Le président du CAB n'y va pas par quatre chemins. On ne peut dire à la lecture des chiffres que nous publions que le numéro un des Rouge et Bleu soit un président opaque dans sa démarche. «A la signature de son contrat, Kab avait touché 50% de sa prime de signature. Par la suite, on lui a rajouté 30% supplémentaires. Aujourd'hui, on peut dire sans aucune hésitation que le joueur a touché 80% de sa prime d'engagement. La troisième tranche est sujette à l'objectif du club. On avait au début de la saison tablé sur une dixième place au classement général. On a revu cet objectif à la baisse. On a demandé aux joueurs d'assurer le maintien. Les joueurs doivent assurer le maintien pour espérer toucher cette dernière tranche.» Fait inhabituel, le président donne des chiffres. «Maintenant, revenons à Kab. Ce joueur a touché exactement trois millions six cent quarante mille dinars. Soit l'équivalent de trois cent soixante-quatre millions de centimes.» « Pas de victoire en finale, pas de prime » «En ce qui concerne les primes des matches gagnés en Coupe d'Algérie. Les chiffres sont les suivants : Kab a touché 350 000 dinars. Laissez-moi vous dire pour rafraîchir les mémoires que le joueur n'a pas participé à la finale, parce qu'il s'est fait expulser en demi-finale contre la JSK. Il n'en a pas parlé. En plus, le CAB a perdu la finale, donc il n' y a pas lieu de parler de la prime de la finale de la Coupe d'Algérie.» « En réunion, j'ai donné les chiffres à chaque joueur, personne n'a rouspété » Après la finale, on était surpris de constater que les joueurs que nous avions contactés pour parler des rencontres décevantes du CAB déclaraient ne pas être satisfaits du montant qu'ils venaient de toucher ou, plus exactement, du montant qui était porté sur le chèque. A une ou deux exception près, les déclarations des autres étaient en contradictions avec celles du président. «Figurez-vous que j'avais réuni mes joueurs avant le match de Sétif et j'avais mis tout sur la table. J'ai donné le montant que chaque joueur devait attendre. J'ai donné les explications nécessaires et j'ai donné la parole à chacun d'entre eux. Personne ne m'avait contredit. Je précise bien que le staff technique était évidemment présent à cette réunion. Nous sommes en règle avec nos joueurs. Je vous demande maintenant de me montrer un seul club algérien qui est dans les mêmes dispositions que notre club avec ses joueurs. Sur le plan du rendement individuel, Kab a été décevant durant la deuxième partie du championnat. Il n'a pas donné le rendement qu'on attendait de lui. La preuve, il n'a pas su s'imposer.» «2 ou 3 joueurs font de la balbala» Le français est assez riche, mais certaines expressions du terroir propre à notre langage de tous les jours sont parfois plus explicites. Le président pointe du doigt des joueurs qu'il ne veut pas nommer. Ils seraient les meneurs déstabilisateurs du groupe. «Deux ou trois joueurs font ce que l'on appelle el Balbala. Je ne les nommerai pas. Les supporters les connaissent bien. Et s'ils s'en sont pris à eux, c'est que les supporters ont leurs raisons. Le football se joue avec les pieds et non pas avec les mains. Ce n'est pas ce que je constate quand j'observe mon équipe depuis quelques matches.» «Aucun défenseur n'est capable de surveiller Ambane» «Le football se joue avec les pieds et non pas avec les mains. On passe son temps à réclamer de l'argent, mais on ne donne rien en contrepartie. J'avais averti mes joueurs quelques jours avant le match contre Sétif et j'avais dit qu'il fallait être vigilants sur le flanc droit de notre défense. Mais, rien à faire, c'est la même chose à chaque fois. Vous me dites qu'un défenseur doit être tout le temps sur les talons d'Ambane, je vous réponds que ce joueur, par son gabarit et par son talent, est imprenable. Il n'y a pas un seul défenseur en Algérie capable de marquer Ambane.» «La mise au vert mardi est une preuve de notre sérieux» «Nous avions mis en garde sur le fait que l'Entente allait venir avec l'intention de gagner. C'est une équipe truffée de joueurs de valeur et le banc de touche de l'ESS est de loin capable de donner la réplique à notre équipe type. On avait préparé cette rencontre, la preuve, la mise au vert avait débuté le mardi. Toutes les dispositions étaient prises. On avait motivé nos joueurs et une prime de 10 millions de centimes était prévue en cas de victoire. Personne ne nous a induits en erreur. On avait pris le match au sérieux. Il ne faut pas oublier qu'il y avait quelques absences de taille à cause des blessures.»