Hassan Yebda, a répondu aux questions du site Internet CNN. Naturellement, la discussion a tourné autour de la sélection algérienne. Le milieu de terrain international de Portsmouth, Hassan Yebda, a répondu aux questions du site Internet CNN. Naturellement, la discussion a tourné autour de la sélection algérienne et les nombreuses blessures qui touchent l'ossature de l'équipe. Entretien.
Comment réagissez-vous à la vague de blessures qui touche la sélection algérienne ces derniers temps ? Je suis déçu à chaque fois que j'apprends qu'un copain est blessé. C'est une situation très embarrassante pour tout le monde, notamment le staff technique qui se retrouve devant une situation un peu compliquée. Certains joueurs sont éloignés de la compétition depuis un moment. C'est vrai que ce n'est pas facile à gérer pour tout le monde, mais on ne s'affole pas. Certains sont déjà revenus. D'autres arrivent. Personnellement, je suis confiant. Personnellement, êtes-vous complètement rétabli de votre blessure et est-ce que vous comptez aborder le Mondial avec la même fougue que lors de la dernière CAN ? Mon cas n'est pas très différent des autres en ce sens où cela fait seulement quinze jours que j'ai repris les entraînements en club. Là, je me sens bien. Je suis resté, moi aussi, un bon moment loin des terrains, ce qui a m'a fait beaucoup cogité sur mes chances d'être prêt ou non pour l'Afsud. Là, Dieu merci, la forme est au rendez-vous. Après, le reste, j'essaye d'être prêt pour l'aventure. En tant que joueur binational ayant déjà porté les couleurs de la France, que pouvez-vous dire aux joueurs qui hésitent encore à dire oui à l'Algérie ? Je leur dirai qu'ils ignorent tout de la sélection algérienne. De l'ambiance qui y règne. De l'engouement qui caractérise chaque match. Il faut vraiment y être pour comprendre ce que nous vivons à chaque fois que nous nous retrouvons en sélection. Croyez-moi, c'est loin d'être qu'une simple sélection, c'est plus que ça. C'est une famille. Voilà ! Il faut vraiment y être pour le comprendre, Wallah ! Toutes les conditions sont à présent réunies pour effectuer du bon travail. Il faut dépasser le stade des on-dit ! Il faut y être. Il faut vivre ça de l'intérieur. Je suis persuadé que s'ils viennent, ils ne le regretteront pas. En ce qui vous concerne, avez-vous hésité à dire oui à l'Algérie ? Non ! Non ! Je n'ai pas hésité une seconde. Seulement, mon cas est complètement différent dans la mesure où tout dépendait des lois de la FIFA. Comme vous le savez, j'ai joué pour la France et, du coup, j'ai dû attendre la promulgation d'une nouvelle loi pour que je puisse enfin devenir sélectionnable. A partir de là, les choses se sont faites naturellement. J'ai régularisé ma situation et j'ai attendu que le coach me convoque. Dès lors je suis venu. Aujourd'hui, presque un an est passé et vous ne pouvez pas imaginez ma fierté d'appartenir à cette sélection qui a emmené l'Algérie en Coupe du monde. C'est que du bonheur ! Au-delà de cette fierté de jouer pour l'Algérie, vous aurez une grosse responsabilité d'emmener l'Algérie au Mondial… Le fait de s'être qualifiés est déjà du bonheur pour tout le monde. Après, on est conscients de la tâche qui nous attend. On sait que ça ne va pas être facile et je pense que le groupe va être armé d'un mental d'acier en conséquence. On ira représenter l'Algérie dignement. C'est déjà une fierté. Je n'oublie pas. Avec les nombreuses blessures recensées, pensez-vous que jouer deux matches de préparation seulement est suffisant pour une compétition de cette envergure ? Je pense qu'en ce qui nous concerne, ces deux matches peuvent suffire à peaufiner notre préparation. Nous avons joué six matches de haut niveau en Angola. Il y a eu aussi le match de la Serbie, ce qui nous donne sept matchs. Il y aura deux autres en mai et en juin. Du coup, je pense que le coach n'a plus besoin de chercher à connaître le niveau de l'équipe ou à tester Untel ou Untel dès lors que l'ossature est connue. A partir de là, le travail devrait être axé sur le technico-tactique. Vous allez affronter l'Angleterre, la Slovénie et les USA au premier tour, un commentaire ? Ça va être très difficile. Ça me renvoie à ce que je vous disais toute à l'heure, à savoir que ce sera une compétition très relevée. L'Angleterre, la Slovénie et les USA ne sont plus à présenter. Les observateurs voient déjà l'Angleterre aller au second tour. Après pour l'autre place, ça va se jouer entre nous, la Slovénie et les USA. En football, tout est possible. Ce n'est jamais une science exacte. Ça reste jouable pour peu qu'on soit dans les meilleures conditions possibles. Je pense qu'avec de la volonté et de la conviction, on pourra faire notre trou dans ce groupe. Certains disent qu'au lieu de se concentrer sur la préparation du Mondial en fonction des adversaires de l'Algérie, Rabah Saâdane est parti en prospection, vous en pensez quoi ? Je pense que le sélectionneur sait parfaitement ce qu'il fait. Aujourd'hui, le football n'est plus comme avant. Les équipes n'ont plus rien à cacher. Tenez l'Angleterre, par exemple, n'importe le qui pourrait vous citer l'équipe type à un ou deux éléments près. Idem pour les autres équipes dont la plupart des cadres jouent en Allemagne, Angleterre et France. Cela fait que le sélectionneur national n'est pas obligé de rester constamment au fait de ce qui se passe dans ces équipes. Il peut le savoir à chaque fois qu'il le veut.