«J'ai confiance en mes capacités et en mes connaissances du football» «Tout d'abord, j'ai confiance en mes capacités et en mes connaissances du football. La preuve, ce sont ces trois succès en trois matches, alors que notre équipe nationale était dans le coma, il faut bien le dire. Nous avons su comment réanimer cette équipe avec ses joueurs qui sont en Algérie ou les joueurs qui sont de l'autre côté. Il y a une confiance mutuelle, le courant est passé. Moi je suis quelqu'un qui protège ses joueurs. Et je pense que les joueurs nous le redonneront sur le terrain, eux qui se sont battus à fond face à toutes les équipes qu'on a affrontées. Les joueurs locaux qu'on a emmenés en Tunisie affronter le Rwanda étaient des joueurs déterminés. Je pense que le moral et la confiance sont revenus. Je pense qu'actuellement nous avons une famille, le courant passe très bien avec le staff et entre les joueurs locaux et les joueurs de l'autre côté. Nous avons réussi à former une belle équipe nationale.» «Au début, les joueurs avaient un petit peu peur de moi» «Nous étions footballeurs et nous avons à faire à d'autres footballeurs. Les joueur actuels, ce sont eux les vedettes, c'est pas nous. Nous, nous sommes-là pour leur donner le secret du football. Nous sommes passés par là, on essaye de les aider. On essaie de les mettre sur de bons rails, afin qu'ils puissent démarrer sur des bases solides. La communication et le respect mutuel sont très importants. Notre mission, c'est de voir les joueurs réussir et les joueurs c'est de voir leur coach réussir. Au début, les joueurs avaient un petit peu peur de moi. Pourquoi ? Parce que la presse a beaucoup parlé, comme quoi Madjer n'aimait pas les binationaux, il préfère les joueurs locaux... On leur a menti ! Moi j'ai beaucoup de respect pour les joueurs qui évoluent en Europe et qui à chaque fois se sont montrés disponibles pour l'Algérie. Et il y a ici des joueurs qui ont été marginalisés pendant des années et des années et auxquels j'ai tendu la perche pour qu'ils viennent en équipe nationale. Et là nous sommes un groupe, une famille. Quand les binationaux sont venus faire des stages avec nous, ils ont vu que ce que la presse avait écrit était des mensonges. Ils (les journalistes) ont tout fait pour déstabiliser le groupe. Ils ont échoué, car nous travaillons dans la sérénité avec tout le monde.» «Moi, je suis un gagneur. Je veux gagner, gagner et gagner» «Moi, j'ai un objectif. Celui tracé par la fédération. À savoir, la qualification pour la CAN 2019. Et aller très loin dans cette phase finale pourquoi pas. On va faire le maximum. Notre début est déjà très bon. Nous allons donc continuer à travailler. Tous les mois on fait au moins un stage de trois jours, surtout avec les joueurs qui évoluent en Algérie. Il y a aussi les autres, mais avec les dates FIFA on a un peu les mains liées. En mars, nous avons deux matches amicaux et on va essayer de continuer sur notre lancée. Moi, je suis un gagneur. Je veux gagner, gagner et gagner. Parce qu'en remportant un match, ça vous ouvre l'appétit pour les suivants. Je pense que d'ici la phase finale de la CAN, on aura une équipe compétitive. On s'y rendra pour gagner et aller très loin.» «Si cette sélection ne remporte pas une phase de finale de la CAN, avec laquelle on va pouvoir y arriver ?» «Tous les entraineurs souhaitent gagner d'abord. Moi, je préfère toujours gagner. Et je me rapproche plus de ces entraineurs qui sont pragmatiques plutôt que des doux rêveurs. Si mon équipe gagne, je suis très heureux. Et si en plus de cela, elle pratique du bon football, alors là il y a le beurre et l'argent du beurre. On ne peut qu'être heureux lorsque votre équipe joue bien au ballon, fait de belles choses sur le terrain et marque des buts. Mais il faut se souvenir que notre équipe nationale a traversé une période très difficile, avec tous ces matches perdus contre la Zambie, le Nigeria et le Cameroun. On ne sait pas ce qui s'est vraiment passé. Les joueurs ont perdu la confiance et la confiance ne revient qu'avec les résultats. À présent, on travaille main dans la main en vue d'un seul objectif. Et il faut tirer profit de cette équipe. Elle a les moyens d'aller très loin. Si cette sélection ne remporte pas une phase de finale de la CAN, avec laquelle on va pouvoir y arriver ? Avec cette équipe, on est capables de bien faire. C'est pour ça qu'on essaye même de la chérir, la protéger, de mettre tous les moyens à sa disposition. On les aidera sur tous les plans, technique, tactique ou communicatif. On parle avec les joueurs, on les motive et on leur dit qu'ils sont les meilleurs.» «Si Aouar souhaite jouer pour notre équipe nationale, la porte lui sera ouverte» «C'est vrai que c'est un très bon joueur. Je ne sais pas pour quelle sélection il a opté. Mais s'il souhaite jouer pour notre équipe nationale, la porte lui sera ouverte. Tout joueur qui peut rendre service à notre équipe nationale est le bienvenu.» «Mahrez mérite actuellement mieux que Leicester, mais...» «C'est vrai que Mahrez mérite actuellement mieux que Leicester. Mais il ne faut pas oublier non plus que c'est Leicester qui l'a mis sur les bons rails. Je pense qu'une conversation sérieuse avec ses dirigeants s'impose. Lui souhaite partir dans un plus grand club anglais. Je ne sais pas ce qui s'est vraiment passé concernant son transfert. Moi, je lui conseille de reprendre l'entrainement et de travailler dur, même si le transfert a échoué. Et il ne faut pas oublier qu'il y a les matches de l'équipe nationale qui arrivent bientôt (en mars) et une préparation qui va se faire. Qu'il nous revienne en très grande forme. J'espère que plus tard les portes lui seront ouvertes pour un plus grand club.»