«Zetchi a une vision à long terme» «Je continuais de suivre de près l'actualité du football algérien. J'ai bien sûr un peu réfléchi avant d'accepter, car j'étais bien conscient de l'énormité du chantier. Mais M. Zetchi a une vision à long terme. Il accorde notamment une vraie importance à la politique de formation des jeunes. Il a été le président de Paradou, un club formateur qui a une bonne réputation en Algérie. Il m'a assuré, quand il m'a proposé le poste, qu'il souhaitait faire bouger les choses et y consacrer des moyens.» «Pendant des années, on a trop négligé le football local» «Que les choses soient claires : c'est une très bonne chose que l'Algérie puisse compter sur des joueurs nés en France et qui ont profité de la formation française. Ils ont rendu de grands services et nous avons besoin d'eux, maintenant et à l'avenir. Pendant des années, on a trop négligé le football local. Or, l'Algérie est un vrai pays de football, avec des jeunes et un énorme potentiel. La formation des jeunes, mais aussi des entraîneurs, a été négligée depuis au moins 10 ans. Il y avait une direction technique nationale (DTN), mais sans moyens. En 2009, alors que j'étais sélectionneur, j'avais souhaité reprendre en mains la DTN, ce qu'on m'avait refusé.» «Nous avons pris beaucoup de retard» «Plus nos joueurs locaux seront bons, plus cela profitera à notre football, aux clubs et aux sélections. Si des locaux peuvent faire de la concurrence aux binationaux, parce qu'ils sont d'un bon niveau, tout le monde en profitera. On ne peut pas se passer des binationaux, c'est une évidence. Mais avec eux et avec des locaux plus forts, l'Algérie en sortira gagnante. Nous avons pris beaucoup de retard. Le travail est immense, tout cela va prendre du temps. Tout le monde doit comprendre que nous ne pouvions plus continuer ainsi...»