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JSK : Belkalem : « Ma situation, je l'ai faite il y a longtemps, ce n'est pas à 29 ans que je vais me mettre à courir derrière l'argent ! »
Publié dans Le Buteur le 17 - 05 - 2018

Commençons cet entretien, si vous le voulez bien, par la dernière étape de votre parcours cette saison. Peut-on dire que le maintien a été l'objectif à réaliser pour la JSK cette saison ?
Oui, mais disons que c'était un souhait et non pas un objectif. Car ça ne se fait pas de dire qu'un aussi grand club comme la JSK fasse du maintien son objectif, lui qui est habitué à jouer les premiers rôles en championnat. En tant qu'enfant du club, ça m'a fait vraiment mal d'entendre les gens dire que l'objectif de la JSK est de se maintenir parmi l'élite. Et je pense que c'est le cas de tous les Kabyles. La JSK, ce n'est pas seulement du football. C'est une histoire. Une identité. L'équipe était effectivement passée par une période de crise. En fait, ça durait depuis un moment. Au mercato, le club était dans la zone rouge. Le pari était risqué. Mais je n'étais pas revenu pour me faire des galons ou gagner de l'argent comme certains essaient de le faire croire aujourd'hui. Je suis comme un soldat qu'on rappelle au service. C'était une mission qu'il fallait accomplir. Je m'y suis donné avec le cœur. Et je peux vous garantir que c'est le cas de tous les joueurs qui se sont donnés à fond.
En arrivant à la JSK au mercato d'hiver, la JSK était sérieusement menacée de relégation. Croyez-vous, à ce moment de la saison, que le club allait se maintenir en L1 Mobilis ?
Je reconnais que la situation était très difficile. N'importe quel autre joueur y aurait réfléchi cent fois avant de faire son choix. Mais pour moi, la JSK est plus qu'un club. J'ai grandi dans ce club. C'est ma deuxième famille. Un joueur étranger au club aurait peut-être réfléchi. Mais moi, lorsqu'il était question de faire mon choix, j'ai fait fi de tous les paramètres qui entouraient le club. La situation était ce qu'elle était. Il fallait bosser. Et c'est tout. Il est vrai que j'aurais pu aller ailleurs. J'avais des propositions. Mais pour moi, il était hors de question d'aller ailleurs. Le club avait besoin de ses enfants. J'ai répondu présent avec fierté.
Vous avez donc pris ce risque alors que vous auriez pu signer dans n'importe quel autre club de la L1 Mobilis...
Certains clubs m'ont proposé deux fois plus. J'aurais pu doubler mon salaire si l'argent était un moteur chez moi. C'est pour vous dire que mon choix de revenir à la JSK n'avait rien à voir avec le volet financier. Dieu merci, je me suis fait une situation bien avant. Ce n'est pas à 29 ans que je vais courir derrière l'argent ! Je remercie les clubs qui s'étaient intéressés à moi. Mais il m'était impossible d'aller jouer ailleurs qu'à la JSK. C'est par conviction que je suis retourné jouer dans ce club pour tenter de l'aider à se maintenir parmi l'élite.
Mais en dépit de votre attachement au club, force est de reconnaitre que la situation de la JSK ferait à l'époque fuir n'importe quel joueur...
Comme je viens de vous le dire, je n'avais pas d'autres choix que d'accepter la situation telle qu'elle était. A mon retour au club, j'ai pratiquement trouvé les mêmes personnes. Ceux-là même qui avaient mis la JSK dans cette situation. On n'avait pas le choix. Il fallait composer avec eux. Ma seule condition à l'époque était qu'ils laissent l'équipe tranquille. Ils étaient libres de régler leurs comptes dans les locaux du club, ailleurs en ville ou dans la presse, mais il fallait qu'ils laissent l'équipe tranquille. Les joueurs ont souffert de cette situation, ils avaient surtout besoin de sérénité.
Certains disaient aussi que l'effectif de la JSK était limité. Cela a-t-il été votre sentiment à votre arrivée au club ?
C'est simple, quand vous voyez la réaction des joueurs lors des derniers matchs de la saison, vous pouvez alors tirer vos propres conclusions. Je pense que les problèmes qui ont secoué le club tout au long de la saison ont influé négativement sur le rendement des joueurs. Il y a eu aussi une instabilité à tous les niveaux. En arrivant à la JSK, j'ai trouvé un club abandonné par tout le monde. J'ai vu tellement de choses qu'il m'est même arrivé de me dire ‘‘Non, ça, ce n'est pas la JSK !'' Mais Allah Ghaleb, on devait faire avec cette situation. Les joueurs étaient livrés à eux-mêmes. En arrivant au club, j'ai pris chaque joueur en aparté afin de discuter avec lui. J'ai su alors que certains joueurs n'étaient pas payés pendant plusieurs mois. D'ailleurs, j'avais partagé mon premier salaire entre les jeunes joueurs de l'équipe. J'ai essayé aussi d'aider certains de mes coéquipiers. Si j'ai fait tout ça, c'est pour sauver l'équipe de la relégation. La pression était insupportable. Je me souviens qu'après notre défaite à Tadjenanet, les quelque 500 supporters qui avaient fait le déplacement là-bas ont arrêté le bus à l'issue de la rencontre pour nous demander des explications. Je suis descendu du bus avec Gaouaoui pour leur parler. J'ai vu alors des gens en larmes. Ils n'arrivaient pas à comprendre ce qui arrivait à leur équipe. Je me rappelle leur avoir dit que nous allons tout faire pour sauver l'équipe de la relégation. Dieu merci, nous avons tenu parole.
Comment avez-vous fait pour gérer toute cette situation, vous qui étiez plus qu'un simple joueur...
En arrivant à la JSK, j'avais deux objectifs à atteindre. D'abord, sauver l'équipe de la relégation. Puis, sur un plan plus personnel, retrouver la forme, moi qui étais resté pendant quatre mois sans compétition. La pression était tellement grande que je me suis retrouvé piégé par cette idée d'être devenu celui sur lequel les fans nourrissaient beaucoup d'espoir pour le maintien de l'équipe. Je me suis alors retrouvé malgré moi à régler des problèmes qui ne me concernaient pas. J'ai essayé de faire de mon mieux et d'apporter ma pierre à l'édifice. Toutefois, il faut reconnaitre que chacun a contribué de son côté au maintien de l'équipe. J'ai même pris l'initiative de convaincre Karim Doudane de revenir sur sa décision de démissionner. L'entraîneur Bouzidi a aussi fait beaucoup pour la JSK. Aujourd'hui, tout le monde a vu que les joueurs de la JSK avaient un énorme potentiel. Malheureusement, les problèmes qui s'accumulaient ont fait qu'ils n'ont pas réussi à jouer sur leur meilleur niveau.
En parlant de Bouzidi, il a été un meneur d'hommes qui a su gérer son groupe, n'est-ce pas ?
Il faut lui tirer chapeau. Ce n'est pas n'importe quel entraîneur qui aurait accepté de venir au club dans une situation pareille. Moi, j'ai été l'intermédiaire entre les joueurs et l'entraîneur.

En dépit de toutes ces difficultés pour assurer le maintien, vous avez pourtant atteint la finale de la coupe d'Algérie...
Effectivement, nous avons réalisé un bon parcours en coupe d'Algérie. Au début, la coupe n'était pas notre objectif, mais plutôt un souhait pour les joueurs ainsi que pour le public. Car les objectifs, on les fixe en début de saison. En battant le MCA, tout le monde s'est mis à rêver d'une consécration en finale. Malheureusement, cette défaite face à l'USMBA nous a tués. Tout le monde pensait que la coupe allait être la nôtre après qu'on a battu le Mouloudia, qui était le grand favori de la compétition. Mais nous sommes passés complètement à côté de notre sujet face à l'USMBA. Cette finale a été le point noir de notre saison.
Beaucoup d'observateurs s'accordent à dire que la JSK a mal préparé sa finale, est-ce réellement le cas ?
Que voulez-vous que je vous dise. Certains ont remis en question le choix de l'hôtel. C'est un hôtel 5 étoiles, donc il fallait s'attendre à ce qu'il y ait du monde et du bruit. Après une défaite, il est facile de critiquer, de chercher des explications, mais aussi et surtout des gens à qui on impute la responsabilité. Certains sont tombés sur les joueurs, ils sont tombés sur moi, sur Asselah. On a eu mal à force d'entendre dire tout et n'importe quoi. Le problème, c'est que les gens ne vérifient même pas l'exactitude de ce qu'ils entendent. On avait dit tellement de conneries ! Pour revenir à votre question, il aurait été préférable effectivement de préparer cette finale à Ain Benian ou à Sidi-Moussa où il y a moins, vraiment moins de va-et-vient. On a reçu tellement de gens à l'hôtel la veille de la finale. Mais je voudrais ajouter une chose...
Allez-y...
J'ai vu beaucoup de personnes à l'hôtel la veille de la finale. J'aurais aimé voir ces gens dans les moments difficiles en championnat comme par exemple face à l'USMH et le DRBT. A la fin du match face à l'USMBA, il n'y avait plus personne. Ceux qui avaient rempli le bus ont disparu comme par hasard. Les joueurs devaient tout assumer seuls.
Certains disent aussi qu'avec Asselah, vous avez perturbé le groupe, la veille du match, en exigeant les 250 millions de prime avant la finale...
C'est du n'importe quoi ! Quand certains veulent salir une personne, ils parlent automatiquement d'argent. Personnellement, je vous ai déjà dit au début que je ne suis a retourné à la JSK pour de l'argent. Mon salaire, je l'ai donné aux jeunes et à des employés du club. Le soigneur et le chauffeur du bus, par exemple, font un énorme travail au quotidien. Ceux-là, personne ne les voit. On a fait plein de bonnes choses qu'on préfère garder pour nous. Tout ce qui s'est dit sur moi et Asselah est faux. Je ne veux pas entrer dans le jeu de certaines personnes malintentionnées, mais il faut que les gens sachent une bonne fois pour toutes que la prime en question ne dépasse pas les 100 millions. Que les gens arrêtent de raconter n'importe quoi ! Depuis quand les joueurs fixent eux-mêmes les primes de matches. C'est du ressort du président et de l'entraîneur. En tant que capitaine, j'ai été convié naturellement à la réunion, mais il n'a jamais été question pour moi ou pour Asselah d'exiger quoi que ce soit. Il faut aussi que les supporters sachent que j'ai toujours été accompagné par l'entraîneur ou bien par le manager général lors de mes discussions avec le président. Je vais même vous raconter une anecdote...
Allez-y...
Mehdi Benaldjia avait dit au coach avant la finale que Belkalem devait donner une prime aux joueurs en cas de victoire en coupe. Nous avons rigolé au début, mais j'ai juré aux joueurs qu'ils allaient avoir une prime de 10 millions de centimes chacun de ma part en cas de succès en coupe. J'allais partager ma prime entre les joueurs. On veut me salir et aussi déstabiliser le groupe. Moi, je dérange certains. C'est la raison pour laquelle on balance autant de rumeurs sur moi. Voyez ce qu'on a dit sur Asselah. On le désigne à la vindicte populaire pour une faute en finale. Ok, il est passé à côté ce jour-là et cela peut arriver à n'importe quel joueur, mais il ne faut pas effacer d'un trait de ce qu'il a fait cette saison. Il ne faut pas être ingrat. La qualification en finale, c'était grâce à lui. Arrêtons de salir les gens ! C'est trop petit !
Vous avez signé un contrat de deux ans avec la JSK, mais avec une clause qui pourrait vous permettre de quitter le club en fin de saison...
C'est moi qui ai mis cette clause, car je sais que je pourrais déranger certains. Si on veut recruter de nouveaux joueurs, je serai alors prêt à partir. J'aurais aimé offrir la coupe au club, mais j'ai la conscience tranquille, surtout après le maintien de l'équipe en Ligue 1.
Pensez-vous à la saison prochaine ?
Les supporters seront désormais plus exigeants, que ce soit avec les joueurs ou bien avec les dirigeants. Ils ne voudront plus voir leur équipe revivre les moments difficiles de cette saison. Du coup, il va falloir bien préparer la saison prochaine et renforcer l'équipe par de bons joueurs. Toutes les équipes vont se renforcer cet été et croyez bien que la saison prochaine sera difficile. Il est hors de question que la JSK continue à jouer le maintien. J'ai des ambitions. On doit jouer les premiers rôles, renouer avec le haut du tableau. Les dirigeants doivent avoir les mêmes ambitions. S'ils sont prêts à bâtir une grande équipe, bien sûr que je vais rempiler.
Votre retour à la JSK vous a également permis d'être convoqué en sélection...
En dépit des moments difficiles vécus avec la JSK cette saison, j'ai pu retrouver le rythme de la compétition et surtout la confiance. Je suis très content d'avoir retrouvé la sélection.
Comprenez-vous la réaction de ceux qui n'admettent pas votre convocation en sélection ?
Personnellement, je ne prête pas trop attention à ce que disent les gens. Ce qui se dit de bon sur moi, je le prends. Ce qui se dit de mal sur moi, je le laisse de côté. Moi, j'ai été à maintes reprises critiqué, notamment en 2011 avec Vahid, mais je n'écoute pas trop ces critiques.


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