Nouveau rebondissement dans la maison du Chabab. Après la menace des joueurs, c'est l'entraîneur Lamine Bougherara avec lequel la direction avait trouvé un accordqui vient de mettre ses menaces à exécution. C'est dans l'après-midi d'hier que l'ancien entraîneur du DRBT et du CABBA a pris la décision de jeter l'éponge. En effet, il ne sera pas l'entraîneur du CRB cette saison. Le coach a décidé de se retirer après plusieurs jours de réflexion. Pour de nombreux observateurs, sa décision n'a rien de surprenant face à l'absence des dirigeants. La direction du Chabab a été incapable de mettre les moyens qu'il faut pour une bonne entame de saison. La question de la régularisation des joueurs ne s'est pas faite alors que la séance de reprise devait avoir lieu la semaine passée. Les choses n'ont fait qu'aller dans le mauvais sens, ce qui a poussé Bougherara à renoncer au poste d'entraîneur en chef. La réunion avec les dirigeants n'a rien donné L'autre détail qui a pesé lourd dans la décision du coach est le fait que la réunion d'hier avec les dirigeants n'a pas abouti à grand-chose. Au départ, Bougherara ne voulait pas faire le déplacement à Alger. Il a préféré rester à Aïn M'lila. Voyant que la direction tardait à prendre les bonnes décisions, le coach a préféré temporiser davantage. Et c'est dans l'après-midi d'hier que Bougherara est allé à la rencontre des dirigeants. Mais après plusieurs heures de pourparlers, le coach n'a pas été convaincu par le discours des responsables du club, d'où sa décision de maintenir son départ. Il refuse de travailler dans ces conditions D'après nos sources, le coach Lamine Bougherara n'a pas demandé la lune. Pour cause, il a exigé des dirigeants de payer les joueurs, que ce soit les cadres de l'équipe ou les nouvelles recrues surtout ceux qui ont menacé de partir. Et ce n'est pas tout, puisque le coach a aussi exigé à ce que le problème d'hébergement soit définitivement réglé. En dernier lieu, il a demandé de programmer un stage estival digne de ce nom afin de réussir la préparation de l'équipe pour la nouvelle saison. Mais aucun vœu du coach n'a été satisfait. Bougherara a donc refusé de travailler dans ces conditions. Retour à la case départ Maintenant que Bougherara a officiellement jeté l'éponge, les dirigeants du club se voient retourner à la case départ. Le contrat de Azzedine Aït Djoudi aurait été résilié et il est désormais très compliqué de trouver un entraîneur capable de prendre l'équipe dans ces conditions.La situation du club est plus que jamais inquiétante. Au moment où la séance de reprise devait se dérouler aujourd'hui, il est fort probable qu'elle soit retardée de nouveau face à l'absence d'un entraîneur. « J'ai décidé de me retirer car c'est la pagaille ! » Quelques minutes après avoir pris sa décision de quitter le Chabab, nous avons pris attache avec Lamine Bougherara afin de connaitre les raisons qui l'ont poussé à prendre une telle décision. L'ancien entraîneur du DRBT et du CABBA nous a fait savoir que la principale raison est le fait que les dirigeants n'ont pas tenu leurs promesses, celle de régulariser les joueurs. Face à cette situation, Bougherara nous a clairement fait savoir qu'il lui est impossible de prendre en main la formation du Chabab pour la nouvelle saison. « Le strict minimum n'a pas été fait » Dans un premier temps, Lamine Bougherara a révélé au grand public que le strict minimum n'a pas été fait par la direction : « Il m'est impossible de travailler dans ces conditions. Ce qui m'a le plus déçu est que le strict minimum n'a pas été fait par la direction. J'ai demandé à ce que les joueurs soient régularisés. Mais cela n'a pas été fait. J'ai exigé à ce que le problème d'hébergement soit réglé. Cela n'a pas été fait. Rien n'a été entrepris aussi concernant le stage de préparation. Je ne peux pas travailler comme ça. J'ai donc décidé de me retirer car j'ai constaté que c'est la pagaille au club. Personnellement, je ne peux pas m'engager dans l'aventure. » « J'avais l'ambition de réussir, mais... » Le technicien qui a fait ses preuves en Ligue 1 et Ligue 2 Mobilis nous a fait savoir par la suite que lorsqu'il avait donné son accord de principe à la direction, il était armé d'une grande volonté : « Lorsque j'ai accepté le challenge, j'avais déclaré que les problèmes ne m'inquiétaient pas. Mais au fil des jours, j'ai constaté que le minimum n'existe pas. On peut gérer certains problèmes mais il y a des points non négociables tels que les salaires des joueurs ou leur confort. Le club se devait de procurer le minimum aux joueurs. Mais face à cette situation, les nouvelles recrues veulent partir. En tant qu'entraîneur, je me devais de me poser la question. J'ai donc rencontré les dirigeants par correction, mais cela n'a rien donné. Pourtant, lorsque j'étais venu, j'avais l'ambition de réussir. Mais aujourd'hui, j'ai la conviction qu'il m'est impossible de travailler dans ces conditions. » « Je ne peux pas mentir aux supporters » En dernier lieu, Bougherara nous a confié que par respect au grand peuple du Chabab de Belouizdad, il a préféré se retirer plutôt que de faire du bricolage : « Le CRB est un grand club avec une immense galerie derrière lui. Je ne peux pas travailler dans ces conditions et mentir aux supporters au final. J'ai donc décidé de partir car je ne peux pas cautionner ce qui se passe dans ce club. Je voulais pourtant relever le défi et leur apporter tout le bonheur qui soit en mettant en place une équipe compétitive cette saison. Mais j'ai découvert une toute autre ambiance à mon arrivée. J'ai donc décidé de partir car je suis honnête et je ne peux pas vendre du rêve aux supporters. »