Brillant sur le terrain, il fait partie des quatre joueurs de la JSK qui ont disputé toutes les rencontres depuis le début de la saison. Vous l'avez certainement reconnu, c'est le milieu de terrain Karim Benkhelifa. Ce dernier, qui nous a accordé cette interview, a accepté volontiers de répondre à nos questions. Il a dans un premier temps fait un petit bilan sur le parcours de la JSK qui n'a concédé aucune défaite, après 11 matchs. Mais il a aussi évoqué son avenir. Prêté par le PAC pour une seule saison, il souhaite que les deux directions trouvent un accord pour qu'il puisse continuer son aventure avec les Jaune et Vert. Tout d'abord Karim, comment préparez-vous le match contre l'USMA, alors qu'il était prévu que vous affrontiez le CSC à Tizi Ouzou ? La préparation se déroule dans les meilleures conditions. Certes, on allait affronter le CSC. D'ailleurs, tout a été mis en place pour accueillir cette équipe. Dommage, la journée a été reportée et nous devons donc préparer un autre match, celui contre l'USMA. C'est un match très difficile du moment que nous allons évoluer en dehors de nos bases mais nous allons faire tout notre possible pour décrocher un très bon résultat. Avec du recul, ne pensez-vous pas que vous avez perdu deux précieux points face au MCO au stade Ahmed-Zabana ? Il est vrai qu'on aurait pu repartir avec les trois points si on prend en considération la prestation de nos joueurs. Cependant, il faut aussi die qu'un match nul à l'extérieur reste un bon résultat. Nous avons réussi à maintenir notre dynamique et à préserver notre invincibilité. Il faut aussi reconnaître que le MCO renferme dans ses rangs de très bons joueurs, ce qui veut dire que le point récolté est très précieux. En seconde période, même l'entraîneur l'avait souligné, vous n'étiez pas en forme notamment sur le plan physique. Cela est dû à quoi, selon vous ? Cela est dû à la multiplication des rencontres. Ça nous est arrivé de jouer trois matchs en dix jours, donc je crois qu'il est logique qu'on ressente un peu de fatigue. Autrement dit, ça n'a rien à voir avec la trêve de dix jours qui aura été bénéfique puisqu'elle nous a permis de bien préparer le déplacement à Oran. Aujourd'hui, ce match a été oublié et on ne pense qu'aux prochains défis qui nous attendent. Après onze journées, la JSK n'a encore concédé aucune défaite. Sincèrement, vous attendiez-vous à un tel parcours, vous qui êtes nouveau dans cette équipe ? Il est vrai que personne n'aurait misé sur cette équipe mais si on voit comment nous avons travaillé durant le stage en Allemagne et quand on voit la qualifié des joueurs qui défendent à fond le maillot de la JSK, je ne suis pas surpris. Dans notre championnat, quand une équipe possède un groupe avec un bon esprit, les résultats finissent par suivre. Cette année, les joueurs s'entendent parfaitement bien et grâce aux efforts des membres du staff techniques et de la direction, la JSK est sur le droit chemin. Quels sont les points forts de l'entraîneur Franck Dumas, en toute sincérité ? C'est un entraîneur qui communique parfaitement bien avec les joueurs. Il sait comment transmettre son message que ce soit durant la semaine ou bien pendant les matchs. Il ne faut pas aussi oublier tout le travail qu'effectuent Raho Slimane, Mourad Karouf, Frédéric Anikine, Rodolphe ainsi que les membres du staff médical. Que pensez-vous de la réussite des jeunes, à l'image de Tafni, Renaï, Oukaci et Tizi Bouali qui confirment de match en match ? Tout à fait, la JSK renferme de très bons jeunes joueurs, à l'image de ceux que vous venez de citer. C'est grâce à la confiance que l'entraîneur leur accorde qu'ils se se distinguent. N'importe quel joueur, lorsqu'il bénéficie d'un temps de jeu, finit par s'imposer et prouver ses qualités. Je profite de cette occasion pour leur souhaiter de la réussite et qu'ils deviennent des piliers dans cette équipe. Il reste encore quatre journées avant la fin de la phase aller, quel est votre objectif ? Pensez-vous pouvoir terminer la première phase à la première place ? Il est vrai qu'on souhaite tous terminer la phase aller à la première place. On ne peut pas dire non à une telle réussite mais les supporters doivent savoir qu'il reste encore quatre gros matchs à jouer et notre mission ne s'annonce guère facile. Donc, nous devons rester concentrés et motivés pour atteindre notre objectif. Le fait que l'USMA revienne en course ne vous met-il pas davantage de pression ? Sincèrement, aucune équipe ne nous met de la pression. Ce qui nous intéresse, ce sont nos résultats. Notre objectif est de récolter le maximum de points durant cette phase aller afin d'assurer le maintien rapidement. Par la suite, nous pourrons jouer très à l'aise. Quelle différence y a-t-il entre le PAC et la JSK ? Avant d'opter pour la JSK, je savais déjà que cette équipe était spéciale mais lorsque je suis venu, j'ai confirmé tout ce qu'on me disait. Croyez-moi, c'est plus qu'un club de football. Malgré tous les problèmes que l'équipe traversait, elle est restée toujours au sommet. Pour preuve, les supporters sont partout. Lorsque nous nous sommes rendus à Oran, j'ai constaté que la JSK a une popularité exceptionnelle. J'avais l'impression d'être à Tizi Ouzou. Comme tout le monde le sait, vous avez été prêté une saison à la JSK, sincèrement, ne souhaitez-vous pas que les deux directions trouvent un accord pour que vous puissiez continuer votre aventure avec les Jaune et Vert ? Lorsque je suis venu à la JSK, le PAC a décidé de me prêter pour une saison. Sincèrement, ce n'est pas à moi de décider. J'espère que les deux directions trouveront un accord pour que je poursuive mon aventure avec la JSK. Je me sens très à l'aise dans ce club, j'entretiens de très bonnes relations avec les supporters qui m'ont très vite adopté. Vous l'êtes l'un des rares joueurs à avoir joué 11 matchs cette saison, soit toutes les rencontres. C'est quoi le secret de cette réussite ? (Rires) C'est le fruit d'un travail acharné à l'entraînement. Je suis un joueur qui demande toujours plus, je n'hésite pas à donner le meilleur sur le terrain. Je ne vous cache pas, lorsque j'entre sur le terrain et que je vois les nombreux supporters qui viennent en nombre pour nous soutenir, je ne peux pas me donner à 50 ou 60%. Au contraire, je donne tout et je mouille mon maillot pour donner satisfaction. Vous avez même hérité du brassard de capitaine face au DRBT. Vous attendiez-vous à cette récompense ? Sincèrement, je ne m'y attendais pas. L'entraîneur m'a informé avant le match contre le DRBT que le brassard me sera confié. Certes, c'est un très grand plaisir de porter le brassard d'une équipe comme la JSK. Mais en vérité, Saâdou, moi ou autres, l'essentiel c'est l'esprit d'équipe. A la JSK, nous sommes tous comme une seule famille et c'est pour cela que les résultats suivent. Malgré les bons résultats, vous continuez tous à dire que l'objectif de la JSK est le maintien. C'est vrai ? Tout à fait, l'objectif tracé par la direction c'est le maintien. Une fois le club sauvé, on pensera à atteindre d'autres objectifs. N'importe quel joueur doit être ambition durant sa carrière et la JSK est une équipe qui joue les premières places et non la relégation. Qu'avez-vous à dire de la nouvelle direction présidée par Chérif Mellal ? La direction est tout le temps derrière les joueurs, les dirigeants sont de vrais professionnels. D'ailleurs, c'est ce qui a permis aux joueurs d'aller de l'avant et de travailler d'arrache-pied. On ne manque de rien. On n'a qu'à travailler pour réaliser les meilleurs résultats. Votre êtes un joueur très ambitieux, pensez-vous déjà à une convocation en Equipe nationale ? Lorsque j'ai rejoint la JSK, la première déclaration que j'ai faite concernait l'Equipe nationale. J'avais dit que la JSK m'ouvrira les portes de la sélection. Je suis quelqu'un d'ambitieux, je continuerai à travailler pour gagner ma place chez les Verts. Comment vous avez appris la résiliation du contrat de Mehdi Benaldjia ? Je ne parlerais pas de Mehdi en tant que joueur du moment que tout le monde sait ce qu'il vaut, je parlerais de lui en tant qu'être humain. C'est un mec génial, il était proche de moi puisqu'on passait beaucoup de temps ensemble. C'est une décision de la direction, il faut la respecter. La vie d'un joueur est faite ainsi, aujourd'hui on est là demain on représente le maillot d'une autre équipe. Je lui souhaite bon courage pour la suite. L'autre objectif de la direction est de participer à une compétition africaine la saison prochaine. Ne pensez-vous pas qu'il est grand temps pour que les Jaune et Vert retrouvent l'Afrique ? Avec le grand retour de la JSK, pourquoi pas rester sur la lancée et terminer la saison sur le podium pour pouvoir participer à une compétition africaine la saison prochaine. Rien n'est difficile, il suffit juste d'y croire et de continuer de travailler sans rien lâcher. Pour le moment, nous sommes sur le droit chemin, ce qui va nous motiver à aller encore de l'avant et à honorer de la meilleure des manières le maillot de cette prestigieuse équipe. Le grand retour de la JSK coïncide avec le retour des supporters lesquels remplissent les gradins à chaque rencontre. Que ressentez-vous en foulant la pelouse ? Pour moi, c'est une saison spéciale du moment que c'est ma première année où j'évolue devant des gradins archicombles. Au PAC, on n'avait pas beaucoup de supporters, donc à chaque fois qu'on accueille un adversaire à Tizi Ouzou, c'est un sentiment très spécial pour moi. J'ai toujours eu la chaire de poule avant le début des rencontres. La JSK possède un public merveilleux. Je profite de cette occasion pour les remercier pour tout ce qu'ils font pour nous. Qu'évoque pour vous Kheireddine Zetchi ? Un grand monsieur. C'est comme un père pour moi. Lorsque j'ai rejoint le PAC, j'avais 13 ans et c'était lui qui m'orientait. C'est quelqu'un que je respecte énormément. Et si je vous dis Djamel Belmadi ? Un grand joueur et un grand entraîneur. Je lui souhaite bon courage avec l'EN. J'espère avec lui, la sélection va revenir en force. D'ailleurs, je souhaite la qualification rapide à notre Equipe nationale pour la prochaine Coupe d'Afrique des nations. Que pensez-vous de la décision prise par la direction permettant aux familles d'assister aux matchs de la JSK ? Pour moi, c'est une très bonne chose du moment que la présence des familles devraient réduire la violence dans les stades. Je pense aussi que certaines familles suivent de très près le football même de leurs maisons.