«Il fallait bien faire quelque chose pour les mettre à l'aise pour qu'ils ne sentent pas qu'ils sont à l'écart.» Le sélectionneur national l'a dit : le rôle des anciens est très important pour permettre aux sept nouveaux joueurs de l'Equipe nationale de se fondre dans le groupe. L'un des plus anciens joueurs des Verts avec Saïfi et capitaine d'équipe depuis six ans, Yazid Mansouri, connaît très bien ce qui est attendu de lui. Des nouvelles têtes, il en a vu défiler en sélection durant les dix années qu'il a passées chez les Verts. C'est dire qu'il saura comme toujours trouver les mots justes pour leur permettre de se sentir chez eux, dès le premier jour. Il nous le confirme dans cet entretien. Vous êtes arrivé hier (Ndlr : entrerien réalisé samedi après-midi). Avez-vous eu le temps de voir les nouveaux joueurs ? Même si je suis arrivé en fin de soirée, j'ai pu rencontrer Medjani que je connais déjà et on a échangé quelques mots. Le lendemain, j'ai pu voir les autres. Votre tâche s'annonce difficile cette fois-ci avec l'arrivée de pas moins de sept nouveaux joueurs d'un coup… Comme je viens de vous le dire, j'ai déjà discuté avec Medjani vendredi, puis avec Guedioura et Mbolhi. D'ailleurs, je les ai un peu bizutés, histoire de leur montrer qu'ils sont chez eux en équipe d'Algérie. Il fallait bien faire quelque chose pour les mettre à l'aise pour qu'ils ne sentent pas qu'ils sont à l'écart. Vous savez, c'est la Coupe du monde et il faut mettre tous les atouts de notre côté. Que leur avez-vous dit ? Je n'ai vraiment eu le temps de bien discuter avec eux. J'aurais tout le temps de le faire durant le stage. Et puis, je ne serai pas le seul, il y a d'autres anciens joueurs comme Saïfi, Ziani, Anthar et Madjid pour bien accueillir les nouveaux. Pourquoi êtes-vous arrivé avec un jour de retard ? En fait, ce n'est pas un retard. Je me suis entraîné mercredi et j'ai pris mon jeudi normalement. Si je suis arrivé en soirée le vendredi, c'est à cause du pont, c'était férié et il n'y avait qu'un seul vol depuis Lorient. 13 jours nous séparent du premier match amical Eire-Algérie. Serait-ce suffisant pour préparer une Coupe du monde surtout qu'il y a des joueurs qui n'ont pas eu beaucoup de temps de jeu depuis la dernière CAN ? Vous savez, on peut combler ça par l'envie de bien faire et vous savez tous que la force de ce groupe, c'est son envie de rendre heureux le peuple algérien. Il ne faut pas oublier non plus que même s'ils ne jouaient dans leur club, nos joueurs travaillaient dur parce qu'ils savent tous que l'essentiel les attend en Afrique du Sud. On va donc préparer sereinement le match de l'Eire qui sera une belle répétition avant la Coupe du monde. M. Saâdane a dit qu'il a beaucoup d'affection pour les joueurs qui ont fait les éliminatoires et qui ne sont plus là. En tant que capitaine, avez-vous une pensée pour eux ? Pas seulement une pensée puisque je compte appeler Raho et Zaoui pour demander de leurs nouvelles. C'est la loi du football. Vous savez, il y a des choix qui sont faits et que tout le monde doit respecter, mais c'est vrai que ceux qui ne sont plus là nous manquent. Que pensez-vous des conditions de préparation à Crans-Montana ? Je viens juste d'arriver et je vois que la fédération a fait un excellent choix. Il ne nous reste qu'à bien travailler pour être prêts pour la Coupe du monde. On ne va pas vous lâcher sans vous parler de votre avenir. Avez-vous une idée sur le club où vous comptez jouer la saison prochaine ? Il y a, certes, des contacts, des clubs qui s'intéressent à moi, sans plus. Je crois que le meilleur moment de décider, c'est à la fin du Mondial. Dès lors que je suis en stage avec la sélection, je dois me concentrer uniquement sur l'équipe d'Algérie.
