L'homme qui a hissé le Mouloudia sur le toit de l'Afrique, Abdelkader Drif en l'occurrence, s'est exprimé sur cette cérémonie qui le touche au plus haut point. «Je veux remercier Sakhri et tous ceux qui sont avec lui pour cette louable initiative. Cela me touche beaucoup et me va droit au cœur.» Interrogé sur la situation de crise dans laquelle est empêtré le club qui lui est si cher, Drif a sa vision pour sortir le Mouloudia de ce marasme. «Le Mouloudia possède des hommes qui sont compétents et capables de donner des solutions pour sortir le club de ce marasme.» «Je constate malheureusement que le MCA est devenu une équipe sans âme» Poursuivant son analyse de la situation avec son œil d'expert, Drif confiera avec un pincement au cœur : «Je constate malheureusement que le Mouloudia est devenu une équipe sans âme. Maintenant, il ne suffit pas de critiquer pour critiquer. Il faut proposer des solutions.» «L'argent ne fait pas le bonheur» Considéré comme un club à très gros budget, le nerf de la guerre n'a pas permis au Mouloudia de truster les titres comme le confirme Drif. «On constate de visu que l'argent ne fait pas le bonheur. Il y a d'autres paramètres qui entrent en jeu.» «La direction en est responsable car je considère Cherif El Ouazzani comme une victime» Voulant avoir son avis sur l'affaire Cherif El Ouazzani, Drif estime que le milieu de terrain est une victime. «Personnellement, j'ai connu cela avec Draoui, Allah yerrahmou. Il était venu à Alger. Il avait un appartement et une voiture. Et comme c'était un joueur de caractère, on l'a accompagné et suivi. Cherif El Ouazzani est une victime. J'estime que la direction du club est responsable de tous les joueurs qui composent le vestiaire.» «Qu'on gère bien le club ou qu'on parte !» En conclusion, Drif n'a pas mâché ses mots en s'adressant à El Heddaf TV avec sa franchise légendaire. «Moi je le dis tout haut. Qu'on gère bien le club ou qu'on parte. Lorsqu'on ne peut pas, il faut passer la main», a conclu Drif.
Drif honoré à l'hôtel Djazair en présence d'anciennes gloires du club Fouad Sakhri, ancien dirigeant du club, a initié ce vibrant hommage rendu avant-hier soir à l'hôtel Djazair, à Abdelkader Drif. Après la FAF et son président Zetchi, Drif a été honoré par Sakhri et les membres du CSA qui ont voulu mettre en exergue la reconnaissance de la famille mouloudéenne pour services rendus à la nation et au Doyen. Kamel Langar, Abdelhamid Zedek, Djamel Rachedi, Achour Betrouni et Boualem Kab étaient présents à cette cérémonie. Les légendes Betrouni, Oudina, Bachta et Aït Mouhoub présentes Les anciennes gloires du Mouloudia, vainqueurs du fameux triplé en 1976, étaient bien évidemment présentes pour rendre hommage à celui qui était leur président. Il s'agit de Betrouni, Oudina, Bachta et Ait Mouhoub entre autres qui représentaient l'âge d'or du vieux club algérois. Brahmia, Benida-Merah, Benali, Benhamou, Badji et Belkaid étaient de la fête Certains joueurs, qui ont marqué leur passage dans les années 90, étaient eux aussi présents à cette cérémonie. On a ainsi voir Amer Benali, Mohamed Benhamou, Fayçal Badji et Farouk Belkaid. Brahmia, le champion d'Athlétisme, et Benida Merrah étaient eux aussi présents à cette cérémonie. Rafik Djebbour et l'ancien ministre des Sports Bouchema tenaient à honorer Drif Ancien international, Rafik Djebbour a rehaussé de sa présence la cérémonie. On notera aussi la venue de l'ancien ministre des Sports Bouchema, qui tenait à assister à cette louable initiative. Djebbour : «Avec le jeu proposé, je vois mal le Mouloudia se qualifier à Oum Dourman» Rafik Djebbour s'est exprimé lui aussi sur la situation du Mouloudia surtout qu'il était présent au 5-Juillet pour assister au match de Coupe arabe contre Al Merreikh. «En tant que fan du Mouloudia, il faut agir très vite pour remettre l'équipe sur rails. Je connais cette pression du public qui est terrible. J'ai joué avec Saifi. Et je peux vous dire qu'avec ce jeu proposé par l'équipe, je vois mal le Mouloudia se qualifier à Oum Dourman contre Al Merreikh.» Benhamou : «Face à cette grosse pression, la direction doit protéger les joueurs» Venu de France spécialement pour cette cérémonie, Mohamed Benhamou évoque la situation de son ancien club. «Lorsque les résultats ne suivent pas, il est tout à fait normal qu'on s'en prenne aux joueurs et au staff technique et même les dirigeants. J'ai vécu cela au Mouloudia et je connais cette terrible pression qui pèse sur le groupe. C'est à la direction de protéger les joueurs qui pourront alors tout mettre en œuvre pour que les résultats soient au rendez-vous», dira l'ex-Parisien.