Raymond Domenech a déclaré, hier, que le stage de Tignes préparatoire pour le Mondial 2010 était «parti sur des bases incertaines»... Raymond Domenech a déclaré, hier, que le stage de Tignes préparatoire pour le Mondial 2010 était «parti sur des bases incertaines», mais que le groupe avait fini par se «prendre en main». Le sélectionneur des Bleus a, par ailleurs, assuré que Franck Ribéry était en train de revenir à «son meilleur niveau». Quel bilan tirez-vous du stage ? Toute la semaine, il y a eu du beau temps, c'est quelque chose de vraiment important. Cela permet de créer une vie hors de l'hôtel, du terrain d'entraînement. C'est un élément essentiel et de ce côté-là, on a été gâtés. Le programme a été supérieur à ce qu'on avait fait avant et même en 2006. Quand on peut travailler dans de bonnes conditions, cela ne peut qu'être positif, mais le bilan, on le fera à la fin. Si ça ne marche pas, on dira qu'on en a trop fait ou qu'on a mal fait certaines choses. C'est le résultat qui fera le bilan, pas autre chose. Etes-vous satisfait de l'état d'esprit affiché par le groupe ? Oui. L'envie que les joueurs ont démontrée tous les jours à l'entraînement est intéressante. C'est un groupe qui est en train de se mettre en place. On sent les étapes, les évolutions, c'est parti sur des bases incertaines, mais le groupe s'est pris en main. Y a-t-il une réelle différence avec l'ambiance de 2008 ? Oui, il faisait entre 5 et 10 (degrés, ndlr), il pleuvait. C'est quand même un élément important de tomber pile sur cette semaine où il fait beau. Vous avez plus travaillé que d'habitude... C'était aussi en rapport avec pas mal de joueurs qui avaient besoin de travailler un peu plus, la saison n'a pas été la même pour tout le monde. Vous souhaitiez qu'il n'y ait plus de clans. Avez-vous été entendu ? Qu'ils partagent une vie de groupe, cela me paraît essentiel. Ils partagent déjà un objectif, c'est d'aller au bout. Après, il faut bien vivre, c'est une base élémentaire. Le 4-3-3 mis en place aux entraînements est-il la conséquence du forfait de Lassana Diarra ou une idée de base ? En 2006, on a fait la préparation avec un système et après, on a fait autrement. Il y avait des choses à voir, à tester, cela en fait partie. C'est une organisation intéressante qui donne plus de garanties offensives, mais plus de fragilité défensive aussi. Henry sera-t-il capitaine contre le Costa Rica ? On verra demain. Il n'y a pas de titulaire indiscutable. Il y a 23 joueurs qui sont là pour faire la Coupe du monde. Chacun a une fonction. Le match servira à roder certains joueurs et à essayer des organisations. Qu'attendez-vous de la rencontre de mercredi ? Que l'équipe montre ce qu'elle a montré tous les jours à l'entraînement, envie, solidarité, solidité, enthousiasme. La liste a-t-elle été difficile à concevoir ? Oui, d'autant plus avec la manière dont cela s'est passé par rapport à Lassana Diarra. Je l'ai eu encore, c'est lourd. Rater une Coupe du monde comme ça, c'est difficile mais c'est la loi du sport. Comment l'avez-vous trouvé ? Cela va mieux, mais il a une grosse fatigue. Il a besoin de récupérer, mais il pourra rejouer. C'est vraiment l'altitude qui a provoqué cela. Il va pouvoir reprendre son travail. Comment trouvez-vous Ribéry ? Bien. Il s'investit dans le groupe. Il a retrouvé de l'essence, du carburant. Il a eu des périodes difficiles, là il revient à son meilleur niveau. Physiquement, il est bien et il est prêt à rendre service à l'équipe. Il pourrait même jouer gardien de but.