«Personne ne m'a signifié ma libération» «Je me reconnais dans la situation de Meghni, c'est difficile à digérer. Je vous assure que je suis même peiné pour lui» «Je suis en fin de contrat. Les personnes qui ont annoncé ma libération doivent comprendre qu'en Europe, on ne libère jamais un joueur en fin de contrat» Hameur Bouazza se dit stupéfié d'entendre parler de sa libération de Blackpool, alors qu'il avait bel et bien annoncé sur ces mêmes colonnes qu'il était en fin de contrat. Bouazza, qui trouve absurde d'évoquer son départ, refuse de donner de l'importance à des informations dénuées de tout fondement. Il précise que son agent s'occupe de sa prochaine destination qu'il nous dévoilera très bientôt. Tout d'abord, on a appris que votre club vient de se séparer de vos services, est-ce vrai ? Ecoutez, je vois qu'on parle toujours de moi sans avoir la correction de demander mon avis. Alors s'il vous plaît, ne m'en voulez pas, je n'ai pas envie de trop commenter cette nouvelle. De grâce, épargnez-moi ! On comprend votre attitude, sachant que vous êtes en contrat et, par conséquent, vous ne pouvez pas être libéré, seulement on aimerait quand même vérifier cette information… D'abord comme vous le dites, je suis en fin de contrat. Franchement, avec un brin d'intelligence, les personnes qui sont derrière cette nouvelle auraient dû se rendre compte qu'en Europe, on ne libère jamais un joueur en fin de contrat. Surtout lorsque ce dernier contribue grandement à la réalisation de l'objectif du club. Secundo, à l'heure où je vous parle (entretien réalisé hier), aucun responsable du Blackpool ne m'a signifié cela, surtout qu'il s'agit d'une information très étonnante et absurde. Vous semblez affecté… Je vous informe qu'on n'en a même pas parlé de mon avenir avec Blackpool, tellement on est dans une ambiance de joie et de vacances après cette accession réalisée cette année. Votre coach a, à maintes reprises, annoncé qu'il comptait beaucoup sur vous… Exactement, il m'a toujours affiché sa confiance. Voilà un peu ce qui m'irrite. Je rajoute que ne déplaise à mes détracteurs, tout le monde ici me respecte et me montre un grand intérêt. Passons à autre chose. Mourad Meghni vient de déclarer forfait, un commentaire là-dessus ? Je suis profondément triste pour mon ami Mourad. Après avoir parcouru tout ce chemin, il s'est retrouvé forfait pour la Coupe du monde. Je me reconnais un peu dans cette situation qui ressemble beaucoup à la mienne. Dommage, c'est difficile à digérer. Je vous assure que je suis même peiné pour lui. Pour votre part, on imagine que c'est fini, vous avez surmonté ce coup du sort… Détrompez-vous (il s'arrête un peu) ! Ce n'est pas facile de rater un Mondial. Toutes les consolations du monde ne suffisent pas pour vous faire oublier cette énorme déception. Bon, on a assez parlé de ce sujet, passez à la prochaine question s'il vous plaît. OK. Avez-vous appelé Mourad pour le consoler justement ? Franchement, je ne l'ai pas encore fait, je compte vite le faire et maintenant. Meghni comprendra, il sait que je suis un peu triste comme lui et, par conséquent, je ressens le même sentiment de frustration. Je suis d'autant plus désolé pour Meghni qu'il n'ait même pas pu savourer notre double qualification en Coupe d'Afrique et en Coupe du monde. C'est ce qui fait très mal intérieurement, et vous savez bien que je suis bien placé pour ressentir ce qu'il endure. Meghni a laissé entendre dans une déclaration faite à L'Equipe qu'il était prêt à prendre des risques ; qu'avez-vous à dire à ce propos ? Ecoutez, je m'interdis de commenter l'avis d'un coéquipier. Il n'y a que lui qui peut vous livrer ses impressions sur ses propos. Cela dit, il y a eu une discussion entre les deux hommes. En plus, ça ne me regarde pas trop. Tout ce que je souhaite est que Mourad reprenne vite pour son bien et celui de l'Equipe nationale. Sincèrement, depuis que vous avez été évincé, avez-vous reçu le soutien de vos camarades ? Oui, il n'y a aucune raison de le cacher. Contrairement à ce que peuvent penser les autres, je suis en contact presque permanent avec plusieurs de mes équipiers internationaux. On s'appelle souvent pour échanger les nouvelles et cela est une preuve qu'on reste toujours solidaires, quelles qu'en soient les circonstances. Qu'est-ce que vous avez envie de dire à vos coéquipiers à quelques jours du début du Mondial ? Je leur souhaite bonne chance. Je serai de tout cœur avec la sélection algérienne et j'espère que ce Mondial va nous sourire, inch'Allah.