Considéré comme un jeune prometteur à Valenciennes FC, Aymen Boutoutaou l'annonce dès son jeune âge : «Je ne jouerai que pour l'Algérie». Ce milieu offensif de 18ans, de père algérien et de mère marocaine, avait l'opportunité de jouer pour les Lions de l'Atlas et même pour l'Equipe de France surtout si sa carrière prendrait une autre dimension internationale, mais l'originaire de Tidjelabine de la wilaya de Boumerdès nous explique les raisons qui l'ont poussé à opter pour le pays de son papa. Entretien : Tout d'abord présentez-vous aux lecteurs du Buteur…. Voilà, je m'appelle Aymen Boutoutaou, je suis né le 18 février 2001 à Lille, j'ai 18ans, et j'habite à Roubaix dans le nord. J'évolue en ce moment avec la réserve de Valenciennes FC où je suis arrivé depuis l'âge de 14 ans. Vous êtes d'origine algérienne ? Oui, en plus d'être un binational, je suis d'origine algérienne et marocaine aussi car mon papa est algérien et ma mère est marocaine. Que connaissez-vous de l'Algérie ? Tout ce qui m'attache à mon pays d'origine je le connais. Je suis originaire de Tidjelabine du côté de la wilaya de Boumerdès. J'ai encore mes oncles et plusieurs membres de la famille qui sont là-bas. Vous avez l'habitude de venir en Algérie. Est-ce que vos cousins vous parlent de votre pays ? Oui, bien sûr, comme je viens de le dire je suis très attaché à mes origines, et je suis venu déjà avec ma famille en Algérie. Après, à chaque fois que je suis au Bled à Boumerdès, on me parle tout le temps de l'Equipe nationale et du devoir de choisir la sélection de mon pays. Et avez-vous fait votre choix ? Depuis tout jeune, bien sûr. Vous savez, dans ma tête c'est l'Algérie ou rien. Je suis encore jeune, j'ai tout l'avenir devant moi dans un club de Ligue 2 Mobilis mais je ne changerai jamais. C'est décidé, mon cœur bat pour l'Algérie. Mais vous avez aussi l'opportunité de jouer pour le Maroc et même peut-être la France ? Je le sais, et croyez-moi, je ne sais pas comment vous l'expliquer mais c'est une sensation forte, mon attachement pour l'Algérie est très grand. Pour moi, le choix ne se pose même pas, je ne jouerai que pour l'Algérie. J'ai de la famille là-bas, et j'imagine la fierté de mes cousins de me voir porter les couleurs de l'Equipe nationale. Êtes-vous prêt à rejoindre la sélection jeune des moins de 19 ans par exemple ? Bien sûr et tout de suite, je suis prêt à rejoindre la sélection dans n'importe quelle catégorie. Je veux représenter mon pays, et rendre fiers mes proches et ma famille là-bas en Algérie. C'est très important pour moi. Vous avez suivi le sacre de l'Algérie en Egypte. Comment vous les avez trouvés ? J'ai suivi avec beaucoup d'émotions le parcours de l'Algérie à la CAN 2019. Franchement on était fiers de ce sacre. On a été les meilleurs du début jusqu'à la fin, sincèrement les joueurs méritent ce triomphe car ils ont été des hommes sur le terrain. Cette consécration vous a donné l'envie de jouer pour l'Algérie, n'est-ce pas ? Pas que cela ! Lorsqu'on regarde Mahrez, Feghouli, Brahimi, et les autres joueurs dans une aussi grande ambiance et avec cette envie de tout donner, on pense directement à faire comme eux et opter pour la sélection de notre pays d'origine. Oui, on ne peut pas le cacher, une consécration comme la CAN booste tout le monde à penser à jouer pour l'Algérie. Pour moi c'est un rêve parce que représenter l'Algérie c'est une fierté énorme. À 18 ans, avez-vous déjà évolué en équipe professionnelle ? J'ai commencé la préparation avec le groupe professionnel. Je suis un milieu offensif et je peux aussi jouer sur tout le flanc de l'attaque. Je joue régulièrement avec le VAFC et j'ai des chances de revenir en équipe pro inch'Allah. Le plus important pour moi, c'est de ne pas brûler les étapes et bien gravir les échelons. Entretien réalisé par Moumen Aït Kaci Ali