Les Criquets inquiets. Irrité par le comportement des dirigeants qui l'ont fait attendre pour rien, pendant plusieurs jours à Bordj, il avait pour espoir d'encaisser au moins une partie de son dû, Nassim Zazoua est finalement rentré chez lui à Tlemcen, jurant de ne plus y remettre les pieds. En effet, on lui a promis, ainsi qu'à Linarès et Essomba, de patienter quelques jours pour son argent… en vain. Il en a eu marre d'attendre, ce n'étaient que des mensonges, selon lui. «On m'a fait attendre plusieurs jours mais ils n'ont pas tenu parole. Je suis vraiment outré par le comportement des dirigeants qui ont complètement ignoré ma présence, alors que je devais rentrer à Tlemcen pour passer mes vacances auprès de ma famille. J'ai attendu vainement pendant dix jours et lorsque j'ai décidé de rentrer, un dirigeant m'a contacté pour m'annoncer que le lendemain, le problème serait résolu. J'étais complètement abattu, quand personne ne voulait répondre à mes appels téléphoniques. Ce comportement m'a irrité, c'est pourquoi j'ai décidé de déposer mon contrat auprès de la commission des litiges de la ligue. Pourtant, j'avais l'intention de rempiler avant de rentrer chez moi, malgré les contacts que j'ai eus depuis la fin de saison. Maintenant je n'ai plus envie de rester, même si on m'offre le double de la somme que je percevais auparavant, car je suis dégoûté. J'ai reçu des offres de plusieurs clubs comme le CRB, l'USMA, l'USMH, le MCS et le WAT et je vais commencer à partir de ce samedi (hier, ndlr) à les étudier. Il se pourrait bien que j'opte pour mon ancien club ce qui me permettra de me rapprocher de ma famille. Une chose est sûre : mon aventure avec le CABBA est désormais terminée et je demande pardon aux supporters qui n'ont cessé de me soutenir durant les trois saisons que j'ai passé à Bordj», a déclaré Nassim Zazoua avec beaucoup d'émotion. Les Criquets inquiets Devant le début d'hémorragie des cadres de l'équipe, après le départ de Hachoud, de Linarès (fin de contrat), c'est au tour de Nassim Zazoua de prendre la décision de changer d'air. Ce milieu de terrain polyvalent qui a été recruté par l'ancien président Aïdel, à l'instar d'ailleurs des deux joueurs cités plus haut, a retrouvé toutes ses marques cette saison, ce qui a fait de lui un élément incontournable dans l'échiquier de son coach. Si la situation persiste, l'équipe perdra non seulement tous ses cadres, mais elle ne pourra pas aussi recruter à cause des dettes qui sont en train de s'accumuler et qui dépassent largement les 7 milliards. Devant cette situation alarmante, les Criquets ne resteront sûrement pas les bras croisés et demanderont aux autorités de réagir avant qu'il ne soit trop tard, car plus personne ne s'inquiète de l'avenir du club qui est vraiment en danger. Apparemment on veut vider le club de ses meilleurs joueurs, les plus jeunes en plus, sans que personne n'ose tirer la sonnette d'alarme. Ainsi va la vie à chaque fin de saison à Bordj, car les intéressés sont beaucoup plus préoccupés par la Coupe du monde que par l'avenir d'un club, dont des responsables ont consenti d'énormes sacrifices pour lui donner une stature que d'autres pseudos dirigeants de «l'administration» de Bouda qui n'a réellement existé que sur du papier sont en train de détruire.