Pour son premier match test avec les Vert et Rouge, Mohamed Amine Belkheir s'en est pas mal tiré. Pour son premier match test avec les Vert et Rouge, Mohamed Amine Belkheir s'en est pas mal tiré. L'enfant du Mouloudia revient pour la première fois dans cet entretien sur les raisons qui l'ont poussé à quitter son club formateur en 2003 pour rejoindre les Canaris. Comment avez-vous jugé votre prestation lors de match amical face à Pniowek ? Dans l'ensemble, je suis assez satisfait de mon rendement en dépit de l'état de la pelouse très glissante. Je sais qu'il me reste beaucoup de travail à faire à l'instar de tous mes partenaires car nous sommes qu'au début de notre stage de préparation. Un mot sur cette ambiance qui règne au sein du groupe… Moi qui ai connu le Mouloudia d'il y a sept ans, je peux vous dire qu'il y a une formidable ambiance. C'est un groupe de jeunes qui aime s'éclater. Vraiment, ça fait plaisir de faire partie de cette équipe. Moi, à mon époque, je n'ai pas eu cette chance-là. Voulez-vous être plus explicite ? Lorsque je jouais au Mouloudia, je peux vous certifier qu'il n'y avait pas cette ambiance-là. Il y avait des problèmes au sein de la direction et des clans au niveau de l'équipe, l'entourage du club faisait tout pour foutre la zizanie. Il était très difficile pour des jeunes issus du cru de se frayer un chemin en équipe fanion. Apparemment, tout cela est révolu. Ça fait plaisir de voir autant de jeunes composer l'effectif du Mouloudia. Il aurait été impossible de voir cela il y a de cela sept ou huit ans. Profitant de cette occasion qui nous est offerte. Connaissant votre amour pour le Mouloudia, quelles sont les raisons qui vous ont poussé à quitter votre club formateur pour rejoindre la JSK ? Vous me donnez là l'occasion de revenir sur cet épisode qui a marqué ma carrière. J'avais signé avec Yacine Kechout en 2002 un contrat avec le MCA qui était cette saison-là en D2 pour un montant de 30 millions de centimes. Une somme qui paraît dérisoire voire insignifiante par rapport à maintenant. Arrive alors l'année 2003 marquée par ce terrible tremblement de terre de Boumerdès qui avait endommagé sérieusement notre maison à Dar El Beïda. C'est ce qui nous a contraints à habiter dans une tente. Face à un besoin pressant d'argent, j'ai demandé à ma direction de m'octroyer les 15 millions de centimes qui restaient, mais en vain. J'avais l'impression de parler à un mur. Tous ces événements ont eu lieu sous l'ère du Dr Messaoudi, n'est-ce pas ? Absolument. Alors que des joueurs signaient pour 300 ou 400 millions, moi on a refusé de me donner mon dû alors que j'étais dans le besoin. Vous rendez-vous compte qu'on habitait dans une tente avec ma famille ! C'est à ce moment-là que Medane a pris attache avec moi pour me proposer de rejoindre la JSK qui venait de recruter mon ami Kechout. C'est d'ailleurs lui qui avait exposé ma situation à Medane. Quelle a été votre réponse ? C'était l'occasion de régler tous mes problèmes car la JSK m'avait proposé un très bon contrat. Mais mon amour pour le Mouloudia était grand. J'ai spécifié à mes dirigeants que la JSK me voulait mais j'avais envie de rester au Mouloudia. Mais à condition de tout régler. Les responsables d'alors m'ont promis de tout faire dans ce sens. Mais hélas rien n'a été fait, alors que j'étais dans une situation très critique et le mot est faible. C'est alors que vous avez décidé de rejoindre définitivement la JSK ? Absolument, je ne pouvais pas rester. On nous sortait à chaque fois la même musique. Vous êtes les enfants du club, on compte sur vous ; n'ayez crainte, tout sera réglé… C'est toujours le même refrain. A ce moment- là, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai signé à la JSK. Pourtant certaines mauvaises longues ont associé votre départ à la JSK à votre père qui, selon eux, était derrière ce transfert… Pas du tout. Je voue un très grand respect à mon père qui est un très grand connaisseur de football. Je suis fier d'avoir un père pareil. Mais je tiens à préciser que jamais au grand jamais mon père n'a cherché à s'immiscer dans les choix que j'ai pris. Certes, il est de mon devoir de le consulter avant de prendre une quelconque décision. Mais jamais il a cherché à influencer mes décisions. Depuis ce départ, il aura fallu attendre sept ans pour vous voir de nouveau sous le maillot vert et rouge… C'est le destin. Il faut aussi préciser que depuis on ne m'a jamais sollicité, alors que moi j'ai toujours gardé cet espoir de revenir au Mouloudia. Vous étiez bien à la JSMB. Pourquoi ce changement ? A la JSMB, je garde de très bons souvenirs. J'ai gagné avec ce club une Coupe d'Algérie et je compte 90 matches comme titulaire sous les couleurs béjaouies en trois saisons. Mais j'étais épuisé. Il fallait que je revienne à la capitale. Et le Mouloudia m'en a donné cette opportunité que j'ai aussitôt saisie. Lorsque vous étiez en Equipe nationale espoirs, on vous prédisez d'être le futur Belloumi. Ne pensez-vous pas que votre carrière n'a pas eu l'acheminement qu'on attendait de vous ? Je ne partage pas votre avis. J'ai joué dans les plus grands clubs du championnat : le Mouloudia, la JSK, l'USMA et la JSMB. J'ai gagné un championnat avec la JSK et l'USMA et une Coupe d'Algérie avec Béjaïa. Il y a pas de quoi se plaindre. En Equipe nationale espoirs, j'ai joué avec Ziani et Bougherra. Vous allez évoluer cette saison avec le numéro 10. Pourquoi avoir choisi ce chiffre ? C'est tout simple. J'étais au siège du club pour régler une affaire, c'est là que Omar Ghrib et Zouaoui m'ont demandé de choisir un numéro que je vais porter. Comme il y avait des chiffres qui ne m'emballaient pas du tout, j'ai opté pour le numéro 10. Il faut reconnaître que Ghrib m'a incité à le porter vu que je suis un enfant du club. Et je peux vous dire que c'est une responsabilité de jouer au Mouloudia avec le dix sur le dos, car il y a eu par le passé de grands joueurs qui portaient ce numéro très significatif à mes yeux. Un mot sur votre nouveau coach, Alain Michel ? Le Mouloudia a une chance d'avoir un entraîneur comme Michel. C'est un coach qui sait communiquer au moment opportun. Ce n'est pas le type qui crie pour se faire entendre. Il sait avec beaucoup de maîtrise et de sagesse transmettre ses consignes. Son programme fait de variation nous permet de ne pas rentrer dans une routine qui use moralement. Avec Michel, le Mouloudia n'a rien à craindre. -------------------------------------------------- Aujourd'hui, 2e test face à Gornik Zabrze, 14 fois champions de Pologne Après avoir battu sur la plus petite des marges l'équipe de Mecs Pniowek (D3), le Mouloudia aura aujourd'hui un gros morceau face à lui. Il s'agit de l'équipe de Gornik Zabrze, 14 fois champions de Pologne et vainqueur à 6 reprises de la coupe. A la recherche de son lustre d'autant, la formation polonaise n'a plus gagné de championnat depuis 1988. En dépit de cette traversée du désert, que le Mouloudia a aussi connue, cette équipe drivée actuellement par Adam Nawalka reste une valeur sûre du championnat polonais. Ce sera en tout cas un véritable test pour les hommes de Michel qui doivent cette fois-ci hausser leur niveau de jeu s'ils veulent sortir leur épingle du jeu. Zabrze a perdu une finale de Coupe d'Europe en 1970 face à Manchester City Pour savoir que cette équipe polonaise n'est pas une formation de calibre modeste, il n'y a qu'à jeter un coup d'œil à l'histoire de ce club qui a joué une finale de Coupe d'Europe de vainqueur de coupe face à Manchester City. Une finale perdue sur le score de 2 à 1 au stade du Prater à Vienne. Discorde autour de l'heure du match Au moment où nous mettons sous presse, les responsables mouloudéens et leurs homologues polonais ne sont pas tombés d'accord sur l'heure de la rencontre. Le Mouloudia pour ordre pratique a voulu se produire à 18h (heure locale), alors que les Polonais, eux, insistent pour jouer à 20 h. Il reste que quelques heures pour que les deux parties trouvent un terrain d'entente qui arrangerait tout le monde. ------------------------------------------------------ Il n'a toujours pas signé de contrat avec le Doyen Michel attend de percevoir son dû pour le faire Bien qu'il soit l'entraîneur du Mouloudia, Alain Michel n'a cependant toujours pas signé de contrat avec le Doyen. Ayant trouvé un accord avec le président Sadek Amrous et Omar Ghrib sur une mensualité de 13000 euros, le technicien français n'a toujours pas signé le moindre engagement avec les Vert et Rouge. Selon certaines indiscrétions, Michel devrait le faire à son retour à Alger dès qu'il aura touché son du. Du coté de la direction on s'est engagé à tout régler une fois que la délégation sera de retour de Pologne. Le match d'aujourd'hui aura lieu à 18h devant 8 000 fans C'est finalement le Mouloudia qui eu le dernier mot en exigeant de jouer la rencontre d'aujourd'hui à 18h (heure locale). Les responsables de Gornik Zabrze n'ont pas pu imposer leur volonté de jouer à 20h. Cette rencontre aura lieu devant un stade archicomble puisqu'on attend 8 000 supporters en cette fin d'après-midi. Important dispositif sécuritaire mis en place Réputé pour avoir des supporters considérés comme des ultras, les forces de l'ordre ont été réquisitionnés pour le match d'aujourd'hui. Le match du 6 août sera face à KS Cracovia Suite à un chamboulement du programme, le MCA affrontera en amical le 6 août prochain le KS Cracovia sur le terrain de ce dernier. Cinq fois champion de Pologne, ce club remplace Wisla Cracovie qui ne peut affronter le Mouloudia en raison de l'Europa League.