«Physiquement je n'étais pas au point» «Contre la Tanzanie, ce sera différent» Nadir Belhadj a été, mercredi soir, l'un des rares titulaires traditionnels des Verts à avoir été aligné face au Gabon. Le nouveau sociétaire d'Al Sadd a joué toute la partie, même s'il semblait physiquement pas très affûté. A froid, il revient sur les raisons de la surprenante défaite qui a sanctionné le match. Pouvez-vous revenir sur le match de mercredi soir face au Gabon ? C'était un match de préparation, tout simplement. Il a été important pour en tirer des enseignements, mais le résultat n'était pas primordial. Certes, il n'y a pas d'équipe ou de joueur qui souhaiterait perdre un match, mais il ne faut pas oublier que c'est un match de reprise, joué de surcroît avec des éléments qui jouent ensemble pour la première fois. C'est tout à fait normal qu'il n'y ait pas eu de cohésion puisqu'il s'agissait d'une équipe expérimentale. De plus, beaucoup de joueurs n'ont repris les entraînements que récemment, ce qui fait qu'ils manquent de rythme. D'autres joueurs étaient absents soit pour des blessures soit parce qu'ils sont en instance de transfert. Il ne faut pas occulter aussi que nous n'avons eu que deux jours pour préparer ce match. Avec les défections et l'arrivée de nouveaux éléments, ce n'était pas évident qu'il y ait cohésion. Tout cela pour dire que le match s'est déroulé dans un contexte particulier et qu'il ne faut pas blâmer notre équipe. Vous êtes parmi les joueurs algériens qui sont avancés dans la préparation. Vous êtes-vous senti bien en jambes ? Non, pas vraiment. Honnêtement, je ne suis pas encore prêt. Certes, je me prépare bien avec l'équipe d'Al Sadd, mais je n'ai pas atteint ma condition physique optimale. Je me suis senti bien au début du match, mais j'ai été vite fatigué par la suite. J'ai terminé le match difficilement car je ne me sentais pas tout à fait en forme. C'est normal puisqu'il s'agissait du premier match de la saison, comme pour beaucoup de joueurs également. Mercredi, beaucoup de matchs amicaux se sont joués et vous avez pu constater que les résultats n'étaient pas tous conformes à la logique. Même l'Espagne, championne du monde en titre, a failli perdre contre le Mexique et n'a pu arracher le nul que dans le temps additionnel. Cela ne veut pas dire que les Espagnols sont mauvais. C'est juste que c'est la reprise pour eux également et qu'ils ne sont pas au point côté préparation. Donc, il n'y a pas lieu de s'alarmer pour la sélection nationale… Absolument pas. C'était un simple match de préparation qui ne compromet en rien nos futures prestations. Il nous reste trois semaines pour préparer notre premier match officiel face à la Tanzanie et je suis convaincu que nous serons mieux en jambes à ce moment-là. Je comprends que nos supporters soient déçus car ils ont fait l'effort de se déplacer au stade en plein Ramadhan et ils espéraient une victoire, mais nous leur promettons de nous ressaisir très vite et de leur procurer d'autres joies. Pour ce match, vous étiez Madjid Bougherra et vous les plus anciens joueurs algériens de la sélection sur le terrain. De par votre expérience au sein des Verts, croyez-vous que l'équipe va vite rebondir ? Oui, absolument. Il est arrivé plusieurs fois que nous fassions de mauvais matchs amicaux avant de sortir, tout juste après, de belles prestations en matchs officiels. Il n'y a donc pas matière à s'inquiéter. Ce n'est vraiment pas le moment de critiquer à tout va car, comme je l'ai dit, le match s'est joué dans un contexte particulier. Ce match ne peut en aucun cas refléter le vrai niveau de la sélection algérienne. Nous espérons montrer un meilleur visage dans trois semaines contre la Tanzanie. On remarque que les joueurs paraissent moins motivés lorsqu'il s'agit de matchs amicaux. Est-ce un problème mental ? Non, pas du tout. Personnellement, j'aborde les matchs amicaux et les matchs officiels avec la même détermination et la même motivation. Je pense que c'est aussi le cas de mes coéquipiers. Je le répète : c'est juste que les conditions de ce match étaient particulières. Contre la Tanzanie, avec le retour des absents, une meilleure préparation et une meilleure condition physique pour tous, ce sera différent.