Alors que l'intégralité de l'hôtel Amraoua a été réquisitionnée pour abriter la délégation d'Al Ahly et les journalistes égyptiens qui l'accompagnent. Alors que l'intégralité de l'hôtel Amraoua a été réquisitionnée pour abriter la délégation d'Al Ahly et les journalistes égyptiens qui l'accompagnent, nous avons trouvé un moyen de nous introduire dans ce qui pourrait être appelé «Fort-Amraoua» afin de nous imprégner de l'ambiance qui y règne. Du fait des mesures de sécurité draconiennes qui sont prises afin d'assurer la sécurité des Egyptiens, l'hôtel avait tout l'air d'un bastion, tant les éléments des services d'ordre y sont postés à toutes les entrées et issues. Motards et hélicoptères de l'aéroport jusqu'à Tizi La démonstration de force des forces de sécurité a commencé déjà à l'aéroport, avec l'aménagement d'un circuit protégé pour la sortie des membres de la délégation. L'acheminement de cette dernière vers Tizi Ouzou s'est fait sous une escorte impressionnante de différents véhicules motorisés (voitures, fourgons, motos) et même d'hélicoptères qui ont survolé l'itinéraire. La centaine de kilomètres reliant Alger à Tizi Ouzou était jalonnée de sentinelles et de policiers chargés réguler la circulation de manière à permettre au cortège de passer sans entrave. Les Egyptiens, peu habitués au déploiement d'un tel dispositif de sécurité, se sont montrés impressionnés et même surpris. Comme il s'agit de la première délégation sportive égyptienne qui vient en Algérie depuis la crise engendrée par les incidents du Caire avant le match Egypte – Algérie, les forces de l'ordre algériennes ont mis les gros moyens pour prévenir tout incident. Mission réussie, puisqu'elles ont réussi à sécuriser 100 kilomètres de trajet là où leurs homologues égyptiennes n'ont pas pu protéger la délégation algérienne sur 100 mètres le 12 novembre dernier. Les joueurs au 4e étage, les journalistes au 3e, les policiers au 2e Alors que les joueurs d'Al Ahly occupent le quatrième et dernier étage de l'hôtel, les journalistes et accompagnateurs occupent le troisième étage, alors que les membres des forces de l'ordre ont pris leurs quartiers dans le deuxième étage. Aucune sortie d'un membre d'un Egyptien n'est autorisée sans être signalée. Auquel cas, le concerné doit se faire accompagner par des policiers en tenue et en civil. Jeudi, au premier jour de l'arrivée de la délégation d'Al Ahly, seulement un journaliste égyptien est sorti, en compagnie d'un confrère algérien, faire un tour en ville. En fait, les joueurs ne quittent leurs chambres que pour prendre le f'tour et le s'hour, aller s'entraîner ou bien accomplir les prières en groupe. Le f'tour à 22h00 et les taraouih avec Oussama Hosni Même le f'tour est légèrement différé. En effet, vu les séances d'entraînement d'Al Ahly sont programmées à 20h20, soit près de trois quarts d'heure seulement après la rupture du jeûne, les joueurs se contentent de manger quelques dattes et de boire un peu de petit-lait avant de se rendre au stade du 1er-Novembre. Ils ne s'attablent pour prendre le f'tour qu'à leur retour du stade, vers 22h00. A ce titre, les responsables égyptiens ont demandé à ce que les repas soient gardés chauds jusqu'au retour des joueurs. Après le f'tour, les joueurs effectuent la prière de taraouih sous la conduite de leur «imam», le joueur Oussama Hosni, gendre de l'ancien international et vice-président du Ahly, Mahmoud Al Khatib, dont ma manière de réciter le Coran est très agréable à écouter. ------------------- L'absence de Raouraoua mal perçue En dépit de l'excellent accueil réservé à la délégation d'Al Ahly, cette dernière a été surprise par l'absence du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, à l'aéroport. Cela a été mal perçu par la direction d'Al Ahly, même si elle s'est abstenue d'en faire part publiquement, car les Egyptiens croyaient en l'avènement d'une nouvelle ère entre les responsables deux pays. Même si Raouraoua a pris le soin, jeudi après-midi, d'appeler Khaled Mourtaja, vice-président d'Al Ahly, pour lui souhaiter la bienvenue et s'excuser de son absence, cela n'a pas effacé la déception de la délégation égyptienne. Les joueurs ont demandé de l'huile d'olive Les joueurs d'Al Ahly ont demandé, au cours du f'tour de jeudi, qu'on leur serve de l'huile d'olive, une denrée qui était absente de la table. Le personnel du restaurant de l'hôtel Amraoua s'est empressé de répondre favorablement à cette demande. D'ailleurs, ils ont pour instruction de fournir aux Egyptiens tout ce qu'ils demandent, surtout pour le f'tour et le s'hour. Hossam Al Badry «La JSK est respectable, mais notre expérience fera la différence» Dans une déclaration faite aux envoyés spéciaux des médias égyptiens jeudi soir, l'entraîneur d'Al Ahly, Hossam Al Badry, a estimé qu'«après avoir visionné les deux premiers matches disputés par la JSK, il apparaît clairement que c'est une équipe jeune et respectable, mais manquant d'expérience. Je pense que notre équipe pourra faire la différence grâce à sa plus grande expérience dans pareils matchs». «Le mauvais état du terrain ne nous empêchera pas de gagner» Al Badry n'a pas manqué de déplorer l'état du terrain du stade du 1er-Novembre, «où il y a plusieurs parties dégarnies. Je m'attendais à ce que le terrain ne soit pas bon et c'est pour ça que nous avons tenu à être présents ici jeudi afin de pouvoir bénéficier de trois séances d'entraînement de manière à nous permettre de nous y adapter. Ceci dit, nous avons déjà joué sur des pelouses encore pires que celles-là sans que cela ne nous ait empêchés de gagner», a-t-il ajouté.