"Fort de ses deux buts marqués face à la Guinée équatoriale, Youcef Hajji est le mieux placé pour nous parler de ce Maroc qui est en train de renaître." Fort de ses deux buts marqués face à la Guinée équatoriale, Youcef Hajji est le mieux placé pour nous parler de ce Maroc qui est en train de renaître. Accosté à la fin dudit match, il nous livre, avec amabilité, ses impressions d'après-match, des projets de la sélection, sans pour autant éluder le très attendu Maroc-Algérie. Une défaite un peu étriquée aujourd'hui, un commentaire ? C'était un match difficile, en effet. L'adversaire en voulait beaucoup, compte tenu du prestige de la rencontre. Il y avait le Maroc en face, ce qui fait qu'il était très motivé à l'idée de réaliser un bon résultat. Il nous a créé beaucoup de problèmes. Bien que nous soyons bien rentrés dans le match. Après, c'est vrai que les nombreuses occasions qu'on a gâchées ont quelque peu redonné confiance à l'adversaire. On leur a concédé un but et les choses sont devenues alors un peu plus difficiles pour nous. Il n'y avait pas beaucoup d'espaces pour faire le jeu. Mais grâce aux changements opérés et l'envie qui animait les joueurs, on a réussi à revenir au score et à marquer le but de la victoire. Ce fut difficile, mais riche en enseignements. En dépit de la présence d'attaquants de classe mondiale, le Maroc peine souvent à marquer, pourquoi ? Je crois qu'il ne faut pas incriminer les attaquants. On a des éléments d'une valeur certaine. Le problème réside peut-être ailleurs. Ça n'a jamais été une question de qualité intrinsèque. Car de ce point de vue-là, le Maroc possède une équipe étoffée d'individualités. C'est un problème collectif sur lequel il faudra se pencher à l'avenir. Doit-on assimiler cette victoire face à la Guinée équatoriale comme le vrai départ du Maroc ? On l'espère en tout cas. Nous avons besoin de gagner en confiance. La sélection a effectué une longue traversée du désert et il est temps qu'on redore le blason du football marocain. Les problèmes qui freinaient votre progression par le passé sont-ils résolus, selon vous ? Je l'espère. A première vue, beaucoup de choses ont été améliorées. L'équipe a besoin d'évoluer dans un climat serein. On essaye de tirer tous dans le même sens. Il y a une volonté certaine chez tout le monde. Après, il faudra concrétiser tout ça sur le terrain. Peut-on assimiler la situation du Maroc à celle de l'Algérie, après les phases finales de la CAN 2004 ? Difficile à dire. Je ne connais pas bien la situation dans laquelle se trouvait votre sélection à l'époque. Mais question résultat, il y a beaucoup de ressemblances, en effet. L'Algérie était absente lors des phases finales des CAN 2006 et 2008, et le Maroc lors de celle de 2010. C'est pour cette raison qu'on est décidé à se qualifier cette fois-ci, quand bien même la situation peut paraître difficile. Quel parcours souhaiteriez-vous pour le Maroc lors de ces éliminatoires ? Un parcours qui débouche sur une qualification, tout simplement. Pour le moment, les équipes sont en préparation. On attend de voir. Après, j'espère qu'on se qualifiera finalement. Vous allez concurrencer l'Algérie pour une qualification, faites-vous des calculs ? Non ! Non ! Déjà que, comme je vous le disais, la compétition n'a pas encore débuté. Après, c'est vrai que ça va être très relevé. L'Algérie est un adversaire que nous respectons beaucoup. On sait d'avance que ça va se jouer entre nos deux sélections, même s'il ne faut pas occulter les deux autres sélections qui peuvent toujours faire valoir l'effet de surprise. Pensez-vous au match Maroc-Algérie ? Pas encore. Après, c'est un derby, un match ouvert aux pronostics. Chacun fera de son mieux pour gagner ce match et accroître ses chances de qualification.