Berrefane : «Jamais je n'ai douté de mes qualités». Le portier numéro un de la JSK, Malik Asselah, titulaire lors des deux précédentes rencontres disputées par la JSK depuis le début de la phase des poules, n'a été retiré de la liste des 18 que dans l'après-midi d'avant-hier, en raison d'une angine bénigne. Ayant raté la reprise des entraînements en début de semaine dernière justement pour le même motif, Malik Asselah a été, avons-nous appris de la bouche même de son entraîneur en chef, Geiger, qui s'exprimait pour nous à la fin de la partie, soumis à des soins intensifs afin d'être rétabli avant la rencontre face aux gars de la Chapelle rouge. Or, le jeune et prometteur gardien de but a été cloué au lit suite à une forte fièvre dans l'après-midi du match. Du coup, le staff technique s'est vu dans l'obligation de se rabattre sur le deuxième gardien de but, Berrefane, non moins talentueux lui aussi, puisque de l'avis de tous ceux qui étaient présents avant-hier au stade de Tizi Ouzou, le natif de Beni Douala aura été l'homme qui a redonné confiance à ses partenaires, eux qui ont vite compris que même si Asselah n'est pas là, Berrefane a caché dans ses gants une magie dont lui seul détient le secret. Mieux, la première balle qu'il a repoussée, alors que tout le monde la voyait mourir au fond des filets, non sans lui causer une blessure à l'avant-bras, a été, avouons-le, celle qu'il attendait pour entrer définitivement dans le match. Un match qu'il a bien géré contribuant en grande partie au succès, le troisième d'affilée de la JSK. Une victoire hautement méritée pour un onze kabyle, qui, l'espace de 90 minutes, aura fait vibrer tout un pays avide de battre une équipe composée essentiellement d'internationaux égyptiens et dont les stigmates du 14 novembre semblent toujours visibles. Voici donc la réponse d'un jeune gardien de but à tous ceux qui l'avaient peut-être très vite enterré. Egal à lui-même, Berrefane s'est uniquement contenté de répondre à quelques questions portant uniquement sur l'aspect technique de la partie, préférant ainsi continuer à travailler pour décrocher ce dont il a toujours rêvé depuis son jeune âge : remporter la Ligue des champions avec le club de ses premières amours. Berrefane : «Jamais je n'ai douté de mes qualités» La JSK a réalisé ce soir une victoire importante ; un mot à l'occasion ? Vous ne pouvez imaginer toute cette fierté qui m'anime en ce moment d'avoir contribué aujourd'hui à la victoire de mon équipe, la seule que je porte dans mon cœur. Cette superbe soirée footballistique, je la dédie en exclusivité à tout ce beau monde venu nous soutenir pour pouvoir battre un gros morceau du continent. La JSK a de tout temps prouvé qu'elle était solide et coriace dans ce genre de rendez-vous. On est aujourd'hui premiers au classement général, on tâchera de continuer sur cette lancée. Face à une équipe redoutable composée essentiellement de joueurs internationaux, n'avez-vous pas douté un instant ? Jamais de la vie, à la JSK on n'entame jamais une rencontre la peur au ventre. Aujourd'hui, toutes les équipes se valent et à ce stade de la compétition, toutes ont des atouts à faire valoir. Il est vrai que notre effectif est jeune, mais au fond de chaque joueur se cache un océan de courage et de volonté. Cela est très important. Le fait saillant de ce match a été sans doute votre titularisation ; vous attendiez-vous à jouer ? Pour ne rien vous cacher, jamais je n'ai attendu le dernier jour pour travailler dans le but d'être retenu. Ma devise est très simple, je suis un professionnel, je travaille régulièrement et lorsqu'on a besoin de moi, je suis présent. Pour autant, la JSK renferme d'autres solutions. Je pense avoir accompli mon boulot sans faille. Tout est à mon honneur. Je dirai que je suis encore capable de faire mieux. Aujourd'hui, on a assisté à une réaction très virulente des Egyptiens après leur défaite à Tizi. Dans quinze jours, vous serez les invités de cette même équipe au Cairo-Stadium, comment se présente le match retour ? Nous sommes des joueurs de football et on ira en Egypte avec pour seul mot d'ordre de revenir avec un résultat positif. Je crois que notre victoire, en plus d'être amplement méritée je le répète, ne souffre aucune irrégularité. On n'a aucune appréhension, on se comportera en hommes sur le terrain qui départagera les deux équipes.