«Je ne pouvais plus me taire devant ce que j'ai vu, mais Saâdane a été malin en voulant faire de ce qui s'est passé une affaire personnelle entre lui et moi, alors que je suis allé le voir dans l'intérêt de l'Equipe nationale» Après six mois de silence, Khaled Lemmouchia décide enfin de dire toute la vérité sur ce qui s'est passé en Angola et précipité sa mise à l'écart de l'Equipe nationale. Il n'est plus question, on l'aura deviné, de problèmes familiaux. Lemmouchia voulait dans un premier temps organiser une conférence de presse pour tout dénoncer, mais il a finalement choisi Le Buteur et El Heddaf pour crier sa colère. C'était au soir de la rencontre Dynamos-Entente. Quel est votre commentaire, après la défaite de cette après- midi face au Dynamos ? C'est une défaite que nous n'arrivons pas à digérer. On est venus à Harare avec l'objectif de prendre les trois points pour nous relancer dans la course à la qualification. On s'est créé de nombreuses occasions, contrairement à l'adversaire qui n'en a pas eu beaucoup. C'est dommage de perdre de cette façon Comment voyez-vous la suite dans cette compétition ? Ne nous voilons pas la face, il ne faut pas mentir à nos supporters et leur faire miroiter des choses. La qualification sera très difficile, mais il y a 9 points à prendre. Deux rencontres se joueront à domicile et une autre qui sera intercalée entre les deux autres et que j'appellerai de finale avant la lettre. Il faut gagner ces trois matchs pour espérer se qualifier. Vous parlez sans doute de la rencontre face à l'Espérance de Tunis… C'est exact, l'Espérance est une grande équipe, mais l'Entente l'est aussi. Nous avons les moyens de revenir de Radès avec les 3 points. La qualification passe par Tunis. Vous pensez vraiment pouvoir vous qualifier, après avoir perdu face à la plus faible équipe du groupe ? Je suis d'accord pour dire que le Dynamos est la plus faible équipe de notre groupe. Et le fait d'y penser me donne un coup au moral. Mais comme mathématiquement nous ne sommes pas encore éliminés, on va jouer toutes nos chances. On doit vite oublier le match d'aujourd'hui pour penser à l'avenir. Que faut-il à l'Entente pour gagner la Ligue des champions africaine ? Je n'aime aborder les aspects qui sortent du cadre footballistique, mais force est de dire que des choses se passent au club et qui ne nous permettent pas d'évoluer dans la sérénité. A Lubumbashi, un journaliste local m'a demandé si les joueurs de l'Entente avaient perçu toutes leurs primes de signature. Depuis quelque temps, entre l'administration et le coach, rien ne va plus. Ce problème, on l'a vécu au début de la préparation. Ce qui s'est répercuté négativement sur l'équipe. Je ne suis pas en train de cherché des prétextes après nos mauvais résultats en Ligue des champions, mais on ne peut pas exiger des résultats quand ça ne va pas bien au sein du club. Que préconisez-vous ? On aura dix jours, avant la prochaine sortie face au Dynamos. On ne doit pas préparer ce match, comme on avait préparé le match contre Sfax. Et comment s'est effectuée la préparation face du match contre Sfax ? Elle s'est faite à coups de déclarations belliqueuses, entre le président et le coach, par presse interposée. Parfois même par l'intermédiaire des supporters. Ce n'est pas de cette façon qu'on va gagner des matchs. On ne sait plus à quoi nous en tenir. On est en train de gérer la Ligue des champions comme on gère le championnat. Mais en championnat, on peut se rattraper. Ce n'est pas le cas de la compétition africaine. L'administration du club doit une fois pour toutes se montrer claire dans cette histoire avec le coach. Ce problème doit cesser très vite. L'Entente est un grand club respecté dans tous les pays arabes et africains. L'entraîneur veut un plan Orsec avec un stage bloqué dès ce jeudi. Les joueurs sont-ils prêts mentalement à cette épreuve ? Ce stage de 3 à 4 semaines, je l'aurais souhaité personnellement, depuis quelque temps. Le manque de ce type de stage fait que nous avons des insuffisances. En plus, on a envie de réaliser des résultats pour faire plaisir à nos supporters. Je lance un appel pour que lors de notre retour à Sétif, on nous permette de travailler tranquillement. On ne veut plus entendre parler de problèmes entre le coach et l'administration. Vous faites partie des joueurs qui n'ont pas encore touché leur dû de la saison dernière. Ne pensez-vous pas que la mauvaise posture de l'Entente a pour origine le problème des primes de signatures de 2010 ? Si, je parle en mon nom personnel, je dirai que je suis à ma cinquième saison consécutive à l'Entente. Je sais aussi que le club connaît une crise financière aiguë. Avant notre déplacement, j'ai rencontré le président au sujet de mon argent de la saison passée. Je fais entièrement confiance à la parole du président, même s'il a mis du retard à me remettre mon argent. Je suis persuadé que la situation va connaître son épilogue. Les joueurs sont dans leur droit et ce problème peut être néfaste dans la mesure où nous disputons des matchs importants en ce mois d'août. Régler ce problème, c'est permettre aux joueurs de bosser dans la sérénité. Le plus vite serait le mieux car des échéances importantes attendent le club. Peut-on maintenant aborder le volet de l'équipe nationale ? Oui, volontiers, mais je ne vais pas vous parler de la dernière rencontre amicale face au Gabon, parce que j'étais dans l'avion qui nous ramenait en Afrique du Sud. Par contre, je peux faire un constat. L'équipe nationale passe par une crise de résultats qui date depuis 6 mois, excepté la victoire face à la Côte d' Ivoire en Angola et le nul contre l'Angleterre. L'équipe nationale ne va pas bien. Les matchs de qualifications à la CAN 2010 frappent à nos portes. On joue la Tanzanie dans moins d'un mois. La défaite a installé le doute dans les esprits des supporters des Verts. Comment jugez-vous la situation actuelle de l'Equipe nationale ? Si, jusque-là, je ne voulais pas intervenir au sujet de l'EN, c'est parce que je voulais éviter que mes déclarations soient mal interprétées à cause du différend qui m'oppose au sélectionneur national. Il y a avait une euphorie et une symbiose entre les supporters et leur équipe. Il n'était pas question d'intervenir. Je suis un supporter de l'Equipe nationale avant tout. Maintenant, on doit tirer au plus vite les leçons. Le problème n'est pas la défaite face au Gabon. Cette équipe n'est plus celle qui avait fait la campagne des qualifications au Mondial. Comment cela ? Je ne vis plus au sein de l'Equipe nationale. Je ne peux pas dire ce qui s'y passe réellement. Si mes souvenirs sont bons, en 2007, Saâdane avait déclaré qu'il fallait du temps à cette équipe pour créer la cohésion. Quand il avait atteint cet objectif, il a renvoyé 7 joueurs pour en ramener 7 autres. Résultats des courses, il avait cassé deux années de travail. Il réagit par les sentiments. Les joueurs qui avaient été évincés avaient laissé des amis au sein du groupe. Cela avait créé un climat pas du tout serein après ces changements. Que s'est-il réellement entre vous et Sadaâne, en Angola ? Je n'ai pas quitté l'Angola de mon propre chef, ça c'est certain. Je n'ai pas connu l'Equipe nationale ces trois dernières années seulement ou depuis que les primes de matchs sont devenues mirobolantes. J'ai connu l'Equipe nationale en 1999 avec les juniors en passant par l'équipe Espoirs. J'étais stagiaire professionnel à l'Olympique Lyonnais. J'ai rencontré des difficultés avec mon club employeur à cause de mes incessants va-et-vient entre les convocations de l'Equipe nationale et mon club. J'ai eu des problèmes en raison de mon attachement à l'Equipe nationale Vous ne répondez pas encore à la question… En vérité, au départ, il n' y avait pas de problèmes qui pointaient à l'horizon. Juste une discussion entre Saâdane et moi. Mais avant de rentrer dans les détails, je veux inviter Saâdane à une conférence de presse conjointe. Je laisserai la parole au sélectionneur pour qu'il dise aux millions de supporters des Verts ce que je lui ai dit exactement. J'insiste sur le fait que je dois être présent obligatoirement à cette conférence de presse. On veut des détails sur les jours qui ont précédé la confrontation du Malawi. Deux jours avant la rencontre face au Malawi, Saâdane avait établi la liste des joueurs convoqués. Il avait mis mon nom sur la liste des remplaçants. Il m'avait expliqué qu'il allait reconduire le onze qui avait joué à Oum Dorman et que je n'avais pas à me sentir lésé ou à me mettre en colère, car il me faisait toujours confiance. Je ne sais pas de quel type de confiance il parlait. Au même moment, il remettait la liste des joueurs convoqués à la rencontre aux journalistes présents en Angola. Que s'est-il passé par la suite ? Tout le monde avait pris connaissance des noms des joueurs qui devaient jouer face au Malawi, 48 heures avant. Je suis au regret de dire que le groupe qui était sur la liste n'avait rien à voir avec celui qui était rentré sur le terrain. A mon humble avis, il s'est passé quelque chose qui a poussé à ce changement et je tenais absolument à comprendre ce revirement. Je suis allé demander des explications au coach. En plus, j'étais témoin d'un fait qui s'est déroulé devant mes yeux avant le match du Malawi, mais j'avais préféré fermer les yeux, car le match était important. Mais il y a une affaire quand même. Que s'est-il passé au juste entre Saâdane et vous en Angola ? Ce que j'ai envie de dire et que tout le monde doit savoir, c'est qu'en Angola, je n'ai pas quitté le groupe de mon propre gré. J'ai préféré ne rien dire et garder le silence au détriment de mon propre intérêt, car ce silence m'a laissé endosser le rôle du méchant dans cette histoire. C'était à cause de l'Equipe nationale que je ne voulais pas parler pour ne pas la perturber à quelques mois du Mondial. Mais maintenant, il est temps que je dise des choses et clarifier d'autres. On vous écoute … En vérité, à la base, il n'y avait pas de problème. Il y avait juste une discussion entre lui et moi, et là, je lance un appel à Saâdane pour lui proposer d'organiser ensemble une conférence de presse. Là, je lui demanderai de dire aux Algériens, en ma présence, tout ce que je lui ai dit en Angola. On attend toujours que vous nous disiez ce qui s'est passé en Angola … Avant le match du Malawi, le coach m'a mis dans la liste des remplaçants. J'ai accepté cela, d'autant qu'il est venu me parler en m'expliquant qu'il avait gardé la même composante qui a été alignée à Oum Dourman. Il m'a demandé de ne pas m'énerver et il m'a fait savoir que j'avais toute sa confiance, même si jusqu'à ce jour, je n'ai toujours pas compris ce que cela veut dire le mot confiance pour Saâdane. Bref, quand il m'avait parlé, on était à deux jours du match. La liste de l'équipe qui devait jouer a été dévoilée, l'entraîneur l'a donnée deux jours à l'avance aux joueurs et aux journalistes. Mais le jour du match, ce n'est pas cette équipe-là qui a fait son entrée, il y a eu des changements. Je suis allé voir le coach pour lui en parler, car il s'est passé des choses qui ont fait que l'équipe qui devait faire son entrée a été changée. Il s'est passé des choses avant ce match contre le Malawi. J'en étais témoin, mais je ne voulais rien dire parce que ce premier match de la CAN était très important. De quoi étiez-vous témoin ? C'est de ce sujet-là que je voulais parler en demandant à Saâdane d'organiser ensemble une conférence de presse et qu'on lui ramène le Coran pour qu'il jure dessus en racontant exactement ce qui s'est passé et ce que je lui ai dit après le match du Malawi. Ça n'a donc aucun rapport avec votre nouveau statut de remplaçant ? Non, pas du tout. Après le match du Malawi, je devais retrouver ma place de titulaire contre le Mali. C'est une vérité et cela se voyait d'ailleurs aux séances d'entraînement. Et celui qui dit que j'avais pété les plombs parce que je me suis retrouvé une nouvelle fois remplaçant contre le Mali se trompe lourdement. Car j'allais être titularisé. Le sujet de mon entretien avec Saâdane n'avait aucune relation avec ça, c'est à cause de ce qui s'est passé avant le match du Malawi. Mais votre approche a été jugée brutale, non ? Là aussi, tout ce qui a été dit est faux. On a dit que j'ai été violent, que j'ai défoncé la porte, et je ne sais quoi d'autre. Non, mon entretien avec Saâdane a été des plus officiels. Après le match du Malawi, c'était un lundi, je suis allé voir Zoheir Djelloul et je lui ai demandé de m'organiser une entrevue avec Saâdane. Ce dernier a accepté et il m'a envoyé Hassan Belhadji le mercredi pour me dire que Saâdane m'attendait dans sa chambre. C'était donc à 24h du match du Mali, n'est-ce pas ? Oui, et la première chose que j'ai dite au coach était : «Est-ce que je pourrais avoir une discussion franche avec vous ?» Et quelle a été sa réponse ? Il a dit oui, et cela m'a beaucoup soulagé et encouragé à lui parler à coeur ouvert. La discussion a tourné autour de l'aspect technique, mais aussi du volet disciplinaire, du comportement de certains joueurs et sa manière d'agir vis-à-vis de tout cela. Car il y a une chose que je n'ai pas acceptée, c'est le deux poids deux mesures de Saâdane dans son comportement avec les joueurs. Nous commettons tous des erreurs, nous sommes des humains, mais nous devons tous assumer nos responsabilités. Mais qu'on ne soit pas traités de la même manière, ça c'est une chose que je n'accepte pas. Pourquoi étiez-vous le seul à soulever ce problème ? Je ne pouvais plus me taire devant ce que j'ai vu, mais Saâdane a été malin en voulant faire de ce qui s'est passé une affaire personnelle entre lui et moi, alors que je suis allé le voir pour l'intérêt de l'Equipe nationale. Il y avait lui, Zoheir Djelloul et moi. Il n'y avait pas une autre personne pour dire exactement ce qui s'est passé. Et moi, je vous jure qu'il n'y a eu aucun dépassement de ma part, ni dans mes propos, ni dans mon comportement. Je n'ai fait que lui parler de ce que j'ai vu, d'autant que j'avais déjà eu une discussion pareille avec lui en Italie, lors du stage de Coverciano avant notre déplacement au Caire. Je lui ai dit textuellement : «Coach, il se passe des choses ici. Vous ne vous comportez pas avec les joueurs de manière juste. Vous faites dans le deux poids deux mesures, et cela me pousse à quitter l'EN et mettre un terme à ma carrière internationale». Il m'a dit : «Penses-y, mais ne te précipites pas». Moi, je suis comme ça, je n'accepte pas tout. Je ne peux pas me taire devant des agissements que je vois chaque jour et qui restent impunis, contrairement à d'autres qui sont immédiatement sanctionnés. En principe, l'Equipe nationale est un groupe de 23 éléments qui doivent être tous égaux et soudés. Malheureusement, Saâdane a ce problème, il se comporte d'une certaine manière avec X, et d'une autre avec Y. Et comment les choses se sont développées par la suite ? Je dis, et Dieu m'est témoin, que lorsque j'ai demandé à voir Saâdane en aparté, je n'avais guère l'intention de lui manquer de respect. Je voulais juste le secouer et lui ouvrir les yeux, car la manière avec laquelle il gérait le groupe allait créer des conflits et des clans dans l'équipe. Je voulais juste qu'il s'en rende compte. Notre discussion a duré près de 40 minutes. Si on s'était accrochés ou si je lui avais manqué de respect, comme on l'a laissé entendre, je n'aurais pas passé avec lui plus de cinq minutes. Il m'aurait ordonné de sortir tout de suite, non ? On a donc discuté le plus normalement du monde du sujet, et nous sommes sortis ensemble pour aller assister à une séance vidéo en prévision du match contre le Mali. J'ai assisté à cette séance, après on a dîné et je suis monté par la suite dans ma chambre. Et là, les choses ont pris une autre tournure. Comment cela ? Un des dirigeants est monté me voir pour me dire que le président de la FAF et le coach m'attendaient en bas. Je suis allé les voir, et là, Saâdane m'a demandé : «Répète tout ce que tu m'as dit au président !» Je lui ai tout répété. C'est là que le coach m'a dit : «Pour moi, cela est un manque de respect à mon encontre et vis-à-vis de tout le groupe.» Je leur ai fait comprendre que je n'avais guère l'intention de manquer de respect à quiconque et «si vous le voyez comme ça, je vous présente mes excuses», lui avais-je dit. Saâdane m'a demandé ensuite de sortir et la décision de me renvoyer a été prise illico. Qui a pris cette décision ? C'est Saâdane. Il m'a envoyé Djelloul pour me dire que l'entraînement m'était interdit. Mais en vérité, il voulait que je reste à l'hôtel jusqu'à ce qu'on me ramène mon billet. A ce moment-là, lui il sera à l'entraînement. Il a bien calculé son coup pour éviter de me croiser. Il n'a pas le courage pour ça. Et je profite de cette occasion pour m'adresser à tous les Algériens, pour leur dire que c'est moi qui suis allé voir le président de la FAF pour lui demander qu'on me remette un document où il sera mentionné que j'ai quitté l'équipe à cause de problèmes familiaux. En vérité, ni ma sœur ni ma mère n'étaient malades. Et je remercie le président de la FAF d'avoir accepté cela et de s'être montré compréhensif. Car, à ce moment-là, j'étais en contact avec Montpellier, et ce que Saâdane venait de faire allait tout remettre en question. Et puisque je ne m'attendais pas du tout à cela de sa part, je n'avais pas trop le temps de réfléchir. Alors j'ai inventé cette histoire pour justifier mon départ. Que s'est-il passé après votre départ ? Admettons que j'ai fauté quelque part en Angola. Je crois qu'en me renvoyant de la CAN et en me privant par la suite du match contre la Serbie suffisait pour me sanctionner. Mais il y a eu beaucoup d'injustices à mon égard, et l'image triste de ma famille qui regardait la Coupe du monde sans moi en sélection restera gravée dans mon esprit. Moi, je demande à Saâdane de dire tout en ma présence dans une conférence de presse. Qu'il ait le courage de le faire ! Ne pensez-vous pas que votre renvoi suit cette politique qui consiste à écarter tous les locaux ? Même si Saâdane est arrivé à la conviction que le joueur local n'a plus le niveau, à mon avis, par respect à tout ce qui se fait en Algérie, et en tant que sélectionneur, il aurait dû s'abstenir de le déclarer publiquement. N'a-t-il pas été lui-même entraîneur avec nous à Sétif et donc entraîneur d'une équipe locale et de joueurs locaux ? Moi, je dis que c'est grâce à l'Entente de Sétif, avec laquelle il a gagné le championnat et la Coupe arabe, que son nom a refait surface et c'est grâce à l'Entente qu'il a retrouvé l'Equipe nationale. Ce n'est donc pas bien de manquer de respect au joueur local. Vous en souffriez beaucoup pendant tout ce temps ? Et comment. Surtout qu'on disait n'importe quoi à mon sujet, pendant que moi, j'avais décidé de ne rien dire pour l'intérêt de l'EN. Il faut être fou pour dire par exemple que j'ai agressé Gaouaoui avec une fourchette. Elevez le niveau s'il vous plaît, c'est quoi tout cela. Oui, j'ai été très affecté, mais je ne serais pas le grand perdant dans la mesure où ma conscience est tranquille. J'ai dit à Saâdane des vérités qui lui ont fait peut-être mal, qu'il ne les a pas acceptées, mais je ne lui ai pas manqué de respect. Comment voyez-vous l'avenir de l'EN ? Je souhaite sincèrement que les choses s'arrangent, et je ne dis pas cela en tant que joueur, mais en tant que supporter. Ce que j'ai vécu un 19 novembre, après notre retour du Soudan, n'a pas de prix. Wallah si on me demande de jouer une nouvelle fois 13 matchs de qualification, d'aller au Caire pour rejouer ce fameux match, en sachant qu'on va m'ouvrir le crâne une nouvelle fois, et qu'on m'interdise par la suite d'aller en Coupe du monde, j'accepterais de refaire tout ça, car cette joie de la qualification et ce peuple en liesse n'ont pas de prix. «Naâl bouha Coupe du monde après.»