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Lemmouchia : «Saâdane m'a dit : je ne te promets rien pour le Mondial, mais les portes de l'EN te sont toujours ouvertes»
Publié dans Le Buteur le 19 - 04 - 2010

«Je regrette profondément d'avoir blessé l'homme qu'il est.»
Parfois, les erreurs de jeunesse sont dures à rattraper. La cassure laisse souvent des traces indélébiles et on éprouve beaucoup de mal à rectifier le tir. Mais lorsque la maturité est là, on peut toujours recoller les morceaux.. C'est ce que semble avoir fait Khaled Lemmouchia avec Rabah saâdane…
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Vous avez revu à Tripoli Rabah Saâdane. A quand remonte votre dernière discussion avec lui ?
La dernière fois qu'on s'est parlés, c'était avant le match contre la Serbie. Je l'ai eu au téléphone et c'est là qu'on s'était parlés…
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C'est lui qui vous a appelé ?
Non, c'est moi qui l'ai appelé.
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C'est là que vous lui avez demandé pardon ?
Non, je lui avais demandé pardon pendant la CAN en Angola. Je voulais l'appeler pour discuter avec lui de certaines choses…
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Sur le conseil de qui ?
De moi-même. C'est une affaire qui nous concerne tous les deux et pas quelqu'un d'autre. Avec le coach, on se connaît depuis Sétif lorsqu'il m'avait fait confiance, alors que d'autres m'avaient marginalisés. C'est lui qui a cru en moi en premier. Je n'oublie pas cela.
*
On ne vous a pas vu lui faire la bise hier en le revoyant, c'est encore chaud à ce point entre vous ?
Non, je lui ai fait deux bises comme aux autres. Vous ne m'avez juste pas vu. Ça ne va pas ? Il m'a dit : «Mabrouk âlina Khaled» et on s'est salués chaleureusement. Vous aviez sans doute la tête ailleurs, c'est tout.
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Et bien, vous nous rassurez sur ce point !
Non, mais c'est la vérité, wallah. On s'est même revus ce matin au premier étage de l'hôtel et j'ai reçu de sa part un bonjour des plus sympathiques. On a discuté pendant près d'une demi-heure.
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Vous avez tenu à le voir en aparté, n'est-ce pas ?
Cela fait longtemps que j'attendais une occasion pareille pour le retrouver. Et croyez-moi, je l'ai revu avec un réel plaisir. Le moment était idéal pour nous deux. Il était à l'aise et moi aussi. L'échange a été sincère et chaleureux, al hamdoullah. Je suis très satisfait de ces retrouvailles en tout cas.
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Que vouliez-vous lui expliquer au juste ?
En réalité, je n'ai pas cherché à discuter avec le sélectionneur national. Je vous jure que mon but était avant tout de m'adresser à l'homme Rabah Saâdane. Et il sait très bien combien je le respecte. Il connaît parfaitement le profond respect que j'ai toujours eu pour lui.
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Que lui avez-vous dit précisément ?
Je lui ai dit que je regrettais sincèrement ce qui s'était passé en Angola et que si j'étais en face de lui, c'est parce que je voudrais que l'homme qu'il est me pardonne, pas l'entraîneur ! Je lui ai dit de laisser le volet sportif de côté.
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Vous a-t-il pardonné ?
Il m'a assuré qu'il n'y avait pas de problème dans ce sens. Il m'a dit : «Ecoute Khaled, ce qui s'est passé est loin derrière et j'espère que cela te servira de leçon pour plus tard.» C'est avec des expériences négatives que l'homme apprend le mieux la vie. Al hamdoullah, je crois avoir bien saisi le message et surtout mon erreur. Je le regrette profondément, car ce qui me fait le plus mal, c'est d'avoir blessé l'homme qu'il est. C'est cela qui me gêne encore à ce jour. Je ne me le pardonne pas moi-même, car avec du recul, je me dis qu'il est plus âgé, il a une famille et cela, j'aurais dû le mesurer un peu plus…
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On sent vraiment que vous le regrettez…
Il y a de quoi, non ! Vous ne pouvez pas imaginer combien je regrette ce qui s'est passé. Je me suis rendu compte avec le temps que non seulement je l'avais blessé lui profondément, mais j'avais en même temps fait autant de mal à ma propre famille et à tous mes proches.
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Dans quel sens ?
Dans le sens où ils ont été déçus pour moi et pour ce que j'ai fait. J'ai déçu trop de monde à la fois.
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Comment cela se répercute-t-il concrètement ?
Le fait de me voir absent à la CAN était déjà une immense déception pour ma famille et tous mes amis. Contre la Serbie aussi. J'ai réalisé aussitôt la grandeur du mal que je leur ai fait à tous, sans oublier le cheikh bien sûr. C'est pour cela que j'ai dit cela au coach.
*
Quels mots aviez-vous utilisés en vous adressant à Saâdane ?
Je lui ai dit : «Cheikh, je te demande clairement et sincèrement, est-ce que l'homme, Rabah Saâdane m'a vraiment pardonné ?» Il m'a dit : «Oui, je te pardonne Khaled.» Vous ne pouvez pas mesurer mon soulagement en entendant cela de sa part.
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Vous avez senti la sincérité dans son regard ?
Bien sûr ! Le cheikh est un vrai Algérien. S'il ne voulait pas me pardonner, il m'aurait envoyé balader sur-le-champ. Dans une discussion aussi franche et aussi sincère, je ne pense pas qu'un homme de sa trempe, aussi sage que lui, pourrait mentir à un jeune de mon âge. Je le crois totalement et je suis sûr de sa sincérité. Je l'ai senti profondément dans son regard. Je n'en ai aucun doute.
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Mais certains pourraient prendre cela autrement…
Ce qui s'est passé en Angola ne concerne que le coach et moi. Et cheikh Saâdane sait très bien pourquoi je suis allé le voir. Il me connaît très bien et il sait comment je suis. Il sait parfaitement que je ne suis pas allé le voir pour, excusez l'expression, lui cirer les pompes. Il sait que je ne suis pas comme ça. Il connaît mes valeurs. Il sait que je suis quelqu'un de franc. Il a donc bien compris pourquoi je l'ai fait. Et c'est cela ma plus grande satisfaction ici à Tripoli, au-delà de la qualification de l'équipe A'. Ce moment passé avec cheikh Saâdane a été un pur bonheur pour moi, croyez-moi.
*
Il vous a aussi parlé de lui et de l'EN ?
Oui, il m'a dit qu'il était très fatigué avec toute cette préparation et les voyages qu'il a effectués dans sa tournée en Europe. Il m'a dit qu'il a vu beaucoup de joueurs pour ne pas faire d'erreurs dans la liste définitive pour le Mondial.
Et qu'est-ce qu'il a dit au sujet de votre éventuel retour parmi les Verts ?
Eh bien à mon sujet, il m'a dit : «Ecoute Khaled, les portes de l'Equipe nationale ne sont pas fermées devant toi, mais je ne te promets rien».
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C'est vous qui lui avez demandé s'il y avait des chances pour qu'il vous rappelle, non ?
Oui, j'ai été direct avec lui. Je lui ai dit : «Cheikh, est-ce qu'il y a une chance pour que je revienne en sélection pour le Mondial ou pas ? » C'est là qu'il m'a répondu que les portes restaient ouvertes pour moi, mais qu'il ne me promettait rien.
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Et comment vous le prenez aujourd'hui ?
Je le prends comme un signal clair pour que je me donne à fond pendant les 15 jours qui restent. C'est à moi de répondre sur le terrain pour le convaincre que je mérite de revenir en Equipe nationale. En tout cas, de mon côté, ce sera cela que je ferai. Je me donnerai à 1000 % pour le convaincre sur le terrain.
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Comment on prépare une rencontre comme celle que vous avez eue avec Saâdane ?
Pour être honnête avec vous, ça fait un bon moment que je voulais le voir. C'est le calendrier qui m'a empêché de le rencontrer bien avant. Lui avec l'EN et moi avec l'ESS, ça n'a pas arrêté de bosser. Mais ça fait un moment que je voulais aplanir les choses avec lui. Je vous jure que ce n'est pas de la démagogie, mais j'ai vraiment un profond respect pour le cheikh. Et je voulais qu'au moins du côté humain, les choses se disent de manière sincère. Après, le côté sportif se fait sur le terrain et le plus méritant est sélectionné.
*
On vous sent vraiment soulagé…
Al hamdoulillah, je le suis vraiment, car je suis sûr que l'homme Rabah Saâdane m'a pardonné. C'est ce qu'il y a de plus important dans cette rencontre à mes yeux.
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Vous connaissez Hadj Aïssa en club et en sélection. Vous avez eu le même sort avec Saâdane. Vous en parlez entre vous ?
Oui, malheureusement on a vécu pratiquement la même situation avec le cheikh. On en parle entre nous bien évidemment et on regrette tous les deux ce qui s'est passé.
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C'est dur à vivre une telle situation ?
Extrêmement dur même ! Je ne souhaite à personne de vivre cela. Je ne le cache pas. Vous savez, nous les footballeurs algériens vivons pour intégrer l'EN. Et se faire écarter des Verts, ça fait très mal, oui. Sincèrement, c'est dur à vivre, car c'est l'objectif ultime de tous les joueurs algériens. Et quand on vous ferme les portes de l'EN, vous ne savez pas pourquoi vous jouez en club.
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Mais lorsque le tort vient de vous, c'est pire encore, non ?
Et comment ! C'est vraiment horrible. On se dit qu'à cause d'une erreur de jeunesse, on paie cash. Ça fait vraiment très, très mal. Le regret est plus grand…
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Qu'est-ce qui a poussé Khaled Lemmouchia, le gentil garçon qu'on connaît, à dire ce que vous avez dit à Saâdane ?
Ce qui s'est passé entre le cheikh et moi, je préfère le garder pour moi. Contrairement à ce qui a été dit çà et là, je n'ai jamais pété les plombs. C'est tout ce que je peux dire aujourd'hui.
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Quel sentiment avez-vous ressenti après le clash avec Saâdane ?
De profonds regrets. Oui, j'ai regretté, mais c'est fait et on ne peut pas refaire les choses.
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Avez-vous tenté de régler le problème ?
Dans ma tête, je l'ai réglé en ayant demandé pardon et en regrettant mon erreur. Qu'est-ce que je peux faire de plus ? Rien, sinon que d'attendre que ça passe. Au fond de moi-même, je me dis qu'une histoire comme celle-là sert à devenir, avec le temps, plus sage, plus calme. C'est une étape constructive pour mûrir.
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Hadj Aïssa a eu de nombreuses promesses de la part du sélectionneur d'être réintégré, mais cela n'a jamais été fait. Ne craignez-vous de subir le même sort ?
C'est sûr que j'y pense et je pense que ça peut très bien m'arriver à moi aussi. Ce qui m'a plu dans l'attitude du coach ce matin, c'est qu'il a été clair dans ses propos : il n'a pas fermé les portes, mais il ne m'a rien promis. J'ai apprécié sa réponse parce qu'il a été honnête avec moi.
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Si vous n'êtes pas retenu, comment vivrez-vous cela ?
Je le vivrai très mal. Après avoir joué tant de matchs, je serais écarté pour la compétition la plus importante dans une carrière. Cela dit, je me fie au mektoub. Je suis musulman et, quelque part, je sais que c'est écrit. Mais ça me ferait mal si je ne serais pas retenu.
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Cette histoire vous a fait tant de mal ?
Oui, ça m'a fait extrêmement mal. Cependant, au fond de moi-même, je me dis que ce n'est pas fini, qu'il reste encore un espoir. J'attends donc l'annonce de la liste des convoqués avec optimisme.
*
Et si vous seriez retenu ?
Ce serait alors un profond soulagement ! Pas seulement pour moi, mais surtout pour ma famille, mes proches et mes amis. Beaucoup de gens sont embarqués dans cette histoire avec moi, car ils sont très affectés par ce qui m'arrive. Si je ne vais pas au Mondial, ce sera surtout une déception pour ces personnes-là car, à cause d'une bêtise que j'ai faite, c'est mon entourage qui en serait le plus affecté. C'est dire que si je suis retenu, ce sera un hommage rendu pour eux, pour que le sang versé au Caire ne soit pas vain.
*
Vous attendez donc la liste avec impatience ?
Oui. Je vais vivre 15 jours de stress extrême. Je garde l'espoir d'être retenu et que cette mésaventure soit de l'histoire ancienne. J'ai fait une erreur, tout le monde en commet. J'ai demandé pardon. Je ne sais pas ce que je pourrais faire de plus.


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