«La direction d'Al Ahly s'engage à assurer la sécurité de la JSK au Caire, et nos supporters démontreront que nous sommes un pays de paix et de sécurité.» Plusieurs contradictions sont signalées concernant la position de la délégation d'Al Ahly après tout ce qui s'est passé durant le match face à la JSK. En votre qualité de deuxième responsable de la délégation après le président Hamdi, quelle est la vraie position de la direction du Ahly ? Ce que nous avons déclaré en tant que direction, c'est que nous avons beaucoup encensé l'accueil chaleureux qui nous a été réservé par les responsables de la JSK et des efforts qui ont été déployés dans le seul but d'assurer la sécurité de la délégation du Ahly. A contrario, nous avons beaucoup contesté le commissaire du match qui s'est éclipsé juste après la fin du match au moment où nous étions encore aux vestiaires pendant un peu plus de deux heures. On ne l'a même pas trouvé pour lui montrer la seconde fois que notre bus a été caillassé après avoir quitté le terrain. Nos tentatives de le joindre au téléphones sont restées vaines, la moindre des choses est qu'il aurait pu se rapprocher de nous, s'enquérir au moins dans quel état nous étions, mais il a préféré s'enfuir, donnant comme impression qu'il était venu uniquement assurer une mission : aider la JSK. Vous voulez-vous redire qu'il a échoué dans la mission d'assurer le maximum de sécurité à votre délégation, n'est-ce pas ? Tout le monde a appris à la minute qui a suivi le caillassage du bus que deux de nos joueurs ont été touchés. On a prouvé l'incident par des vidéos ainsi que des photos. Certes, nous n'avons pas souhaité amplifier les choses et on a accepté les excuses solennelles du président de la JSK et du président de la Fédération algérienne de football qui nous a contactés par téléphone. Ce qui nous fait mal, c'est cette attitude du commissaire du match. Pourtant il a été bien question, comme ce fut discuté lors de la réunion technique d'avant-match, d'assurer le maximum de sécurité à notre délégation, avant, durant et après le match ; chose qui n'a pas eu lieu. Comme je vous le disais, le commissaire a disparu et nous n'avons pas pu le joindre pour constater avec lui le deuxième incident. Il a pris la route de la capitale Alger alors qu'il devait être la dernière personne à quitter le stade, surtout qu'il a vécu cette tension qui a caractérisé le match face à la JSK. Toutes sortes de projectiles ont été balancés sur nos joueurs, le commissaire du match n'a pas joué son rôle, il a tout fait pour avantager la JSK. Qu'est-ce qu'il aurait dû faire, à votre avis ? Je vous cite un exemple. Lorsque nous sommes descendus pour la séance d'échauffement, on a trouvé la main-courante occupée par les journalistes et les agents de sécurité. Il savait bien que la tension avait monté d'un cran, donc il devait rester à nos côtés ; même après le match, on l'a attendu plus de deux heures en vain. Personnellement, je ne blâme pas la JSK et ses dirigeants, ce qui s'est produit dimanche dernier ne diminue en rien de notre respect envers la JSK et les services de sécurité algériens, mais le commissaire du match n'était pas à la hauteur. Et concernant l'arbitre directeur, quelles sont vos réserves ? Elles sont nombreuses. Des décision énervantes toutes contre le Ahly. Par exemple, il a brandi un carton contre Aboutrika, alors qu'il ne l'a pas fait contre le joueur algérien. L'arbitre aussi a une part de responsabilité, il n'a à aucun moment pensé à sécuriser nos joueurs, les pétards fusaient de partout sur la pelouse, il aurait dû arrêter la partie mais il ne l'a pas fait. Même notre gardien de but Akrami n'a pas échappé aux pétards qui lui fusaient de toutes parts. Les éléments du service l'ordre se sont accrochés avec nos joueurs devant un arbitre complètement indifférent, les joueurs de la JSK aussi ont attaqué les nôtres, mais… Je ne sais quoi dire de plus sans oublier ce qu'il a fait de sa montre. La partie n'est même pas arrivée à terme, il a sifflé alors qu'on jouait la 89'. Ce qui a changé le cours du match est le but de l'égalisation qui s'est avéré en position de hors-jeu. Vos joueurs sont allés agresser l'arbitre assistant, chose que même les médias égyptiens ont condamnée… L'erreur on l'assume. En tant que club du Ahly, nous sommes prêts à sanctionner nos joueurs si leur erreur est confirmée. L'arbitre a énervé nos joueurs, sans parler du climat au milieu duquel s'est joué le match. Vraiment, on a senti une haine de la part des supporters de la JSK. Vous attendiez-vous à un accueil chaleureux de la part des supporters de la JSK ? Après l'incident du bus la veille du match et la manière avec laquelle on a géré la situation, ne voulant pas amplifier les choses, on s'attendait quand même à un accueil chaleureux. Finalement, on a trouvé le contraire, une toute autre réaction qui a surpris tout le monde et en premier le président Hamdi. Trouvez-vous normal que l'entraîneur du Ahly fasse un geste aux supporters par lequel il voulait dire que la JSK sera égorgée au Caire et que Gomaa agresse un policier ? Je n'ai pas vu ces actions, j'étais sur le banc des remplaçants. La photo d'El Badri menaçant les supporters de la JSK est disponible sur le site d'El Heddaf… Je vous parle des faits que j'ai moi-même vu, et je vous répète que je ne blâme pas les dirigeants de la JSK mais uniquement le commissaire du match qui a quitté le stade alors que nous étions livrés à nous-même, comme des chiens, pendant plus de deux heures et demi au vestiaire. Vous avez formulé un rapport à la CAF, quels sont les points que vous avez soulevés ? Je ne peux pas aborder avec vous ce sujet. La JSK se rendra au Caire dans une semaine, on parle de menaces contre la délégation… (Il nous interrompe) Non, le président Hassan Hamdi a déclaré à toutes les chaînes de télévision que la JSK bénéficiera d'un accueil chaleureux et particulier. Elle résidera dans un hôtel cinq étoiles au Caire. Nos supporters sauront réserver un accueil à la hauteur du Ahly à la JSK. On prouvera à tout le monde que l'Egypte est le pays de paix et de sécurité. Je pense que Le Buteur sera présent pour couvrir l'événement et je serai à votre accueil.