Grâce à lui, l'Algérie est revenu au Mondia. Les résultats l'ont trahi . Le peuple le réclamait, Rabah Saâdane l'a fait : le sélectionneur national a présenté hier sa démission au président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui l'a acceptée. Il ne sera donc pas en poste pour le prochain match des éliminatoires pour la CAN-2012 et la CAN-2013 (comme il s'agit de deux CAN très rapprochées, les qualifications pour ces deux compétitions ont été jumelées) à Bangui contre la République centrafricaine au mois d'octobre. C'est la fin douloureuse d'un des plus beaux épisodes de l'histoire du football algérien. Grâce à lui, l'Algérie est revenu au Mondial Une fin douloureuse dans la mesure où le nom de Saâdane est fortement lié à la formidable épopée des qualifications pour le Mondial-2010 qui, il y a encore quelques mois seulement, a fait sortir tous les Algériens dans la rue, provoquant une communion nationale comme il n'en a jamais eu dans l'histoire du pays depuis l'indépendance. On ne le répètera jamais assez : Saâdane a eu le mérite de qualifier l'Algérie pour une Coupe du monde après 24 ans d'absence. Il ne faut pas se montrer ingrat. Rien que pour cela et pour son âge avancé, il mérite tout le respect. Les résultats l'ont trahi C'est bien dommage qu'il parte sur un mauvais résultat, mais la loi du football, implacable, est la même en tout lieu et en toutes circonstances : si un entraîneur est trahi par son seul allié, les résultats, il est congédié. Pour le cas présent, Saâdane s'est révélé incapable de conduire les Verts à gagner durant deux matchs de suite en Algérie, de surcroît contre des adversaires plutôt modestes (le Gabon en rencontre amicale et la Tanzanie en match officiel). Sans doute très affecté par les insultes dont il a fait l'objet durant et après le match vendredi soir, il a jugé bon de se retirer de son poste.