L'argent ne coule pas à flots à la FAF ! Après la démission de Rabah Saâdane de la sélection nationale, suite au match nul concédé à domicile face à la Tanzanie, le 3 septembre dernier, plusieurs noms d'entraîneurs ont été évoqués pour lui succéder, aussi bien nationaux, à l'image des Benchikha, Saïb, Sandjak, qu'étrangers, à l'instar des Troussier, Courbis ou autres Matthaus. Néanmoins et jusqu'à l'heure actuelle, rien ne semble décidé de manière définitive du côté de la fédération et ce, pour plusieurs raisons. Alors que tous les chemins menaient à l'intronisation officielle du «Général» Benchikha à la tête des Verts pour l'ensemble des matchs restants des éliminatoires de la CAN 2012, il semble qu'un retournement de situation s'est produit durant ces dernières 72h, puisque un problème de nomination des adjoints au coach semble bloquer les choses. Aussi et selon une source digne de foi et assez proche du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, on apprend que ce dernier veut temporiser et attendre le déroulement du prochain match face à la République centrafricaine pour prendre une décision finale sur la question du staff technique qui dirigera l'EN. Jouer la Centrafrique, puis voir Tout le monde sait que Raouraoua souhaite engager un coach étranger de renommée mondiale pour mener la barre technique de l'EN et lui donner une autre dimension sur le plan international. Cependant, et pour une question de rémunération surtout, le responsable du football national préfère attendre que l'équipe affronte d'abord la formation de la République centrafricaine le 10 octobre prochain pour voir plus clair. En effet, il est évident que si les coéquipiers de Madjid Bougherra réussissent à revenir avec une victoire de Bangui, ce qui leur permettra de garder leurs chances intactes de se positionner à la première place de ce groupe D, Raouraoua puisera dans les réserves de la FAF pour nommer, dès lors, un coach étranger de renom. Il est utile de préciser que le futur élu aura près de six mois devant lui pour bien préparer la double confrontation tant attendue face au Maroc. Mais dans le cas où l'équipe perdrait ou ferait match nul, il est très peu probable que le patron du football algérien prenne le risque d'opter pour la piste étrangère, car cela reviendrait cher à la fédération, sans réelle garantie en retour de se qualifier ni à la CAN 2012, ni celle d'après prévue en 2013 en Libye, puisque cette dernière édition se jouera avec les qualifiés des éliminatoires de la CAN 2012. Et à cet effet, Raouraoua a été bien clair dès le début : «Pas question de ramener un entraîneur étranger et le payer au prix fort pour un travail qui ne prendra pas plus de 30 jours seulement par an et que les résultats ne seront pas garantis.» L'argent ne coule pas à flots à la FAF ! Certains observateurs et autres amoureux du football de l'EN s'interrogent et se demandent pourquoi la FAF ne veut pas faire activer les choses et nommer un grand entraîneur étranger à la tête de la sélection nationale, d'autant que tout le monde s'accorde à dire qu'avec un Troussier, Eriksson ou autres, l'EN passera à un autre palier et progressera assurément. Cet avis, somme toute logique, ne semble pourtant pas être partagé par les décideurs du sport-roi en Algérie, en particulier Mohamed Raouraoua qui affirme, en effet, que contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, l'argent ne coule pas à flots à la fédération et qu'il sera très difficile à sa structure d'assurer les salaires d'un coach étranger et de ses assistants. A moins d'une aide conséquente de l'Etat, la nomination d'un sélectionneur étranger de renom ne risquerait pas de se réaliser. Wait and see…