«Je ne suis pas fou pour motiver les Algériens en les agressant !» «Contrairement à Raouraoua, je ne refuse pas une main tendue» Samir Zaher, qui a retrouvé son poste de président de la Fédération égyptienne de football suite à une décision de justice, a été l'invité de l'émission «Ana» (Moi) de la chaîne de télévision égyptienne Dream pour une discussion à bâtons rompus sur des questions aussi bien professionnelles que personnelles. Comme il fallait s'y attendre, l'épisode de la double confrontation entre l'Algérie et l'Egypte a été abordé au cours de l'émission. Un épisode qui a visiblement laissé des traces chez le patron du football égyptien. «Ma plus grande déception ? C'est d'avoir raté la Coupe du monde d'un petit mètre», allusion faite à la dernière tentative de Mohamed Barakat lors du match Egypte-Algérie au Caire, aux derniers instants du temps additionnel, qui avait vu le ballon rater le cadre d'un mètre. «C'est douloureux de rater un événement comme le Mondial pour si peu», a reconnu Zaher avec amertume. «Je ne suis pas fou pour motiver les Algériens en les agressant !» La grande nouveauté dans les confessions de Samir Zaher est qu'il a reconnu implicitement que le bus transportant la délégation algérienne à son arrivée au Caire a bel et bien été caillassé par des ultras égyptiens, tout en niant en avoir été le commanditaire. «C'est aberrant d'affirmer que j'ai été derrière cette agression. Vous avez tous vu que ce sont ces incidents qui avaient motivé les joueurs algériens lors du match de Khartoum. Je ne suis quand même pas fou pour donner une source de motivation aux Algériens !», s'est-il défendu. Une explication qui ne tient pas la route parce que, non seulement Samir Zahir n'avait pas prévu qu'il y aurait un match d'appui, mais il ne s'attendait pas à ce que l'agression soit filmée et médiatisée. «Contrairement à Raouraoua, je ne refuse pas une main tendue» Le président de la Fédération égyptienne a également été questionné sur le refus de Mohamed Raouraoua, patron de la FAF, de lui serrer la main lors du congrès de l'Union arabe de football (UAFA), tenu en Arabie saoudite : «C'est lui qui a refusé une poignée de main. Je ne regrette rien. J'aurais eu des regrets et des remords si c'était lui qui m'avait tendu sa main et que j'aie refusé de la lui serrer, car cela serait contraire à mes principes et à mon éducation. Du moment que c'est lui qui a refusé ma main tendue, je le laisse à sa conscience.»