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Abdoun «Je veux m'imposer en EN !»
Publié dans Le Buteur le 26 - 09 - 2010


«Je sais que Benchikha est un Homme !»
Djamel Abdoun est un homme heureux en Superleague Ellàda, le championnat grec qu'il a rejoint au dernier mercato. Il se dit heureux d'être avec AO Kavala, ce club fondé en 1965 qui a longtemps fait l'ascenseur avant que le président Psomiadis ne décide de casser la tirelire, pour recruter pas moins de sept joueurs de niveau international, avec bien sûr, la ferme intention d'assurer non seulement le maintien, mais surtout se rapprocher du haut du tableau. Ces joueurs ont pour noms Jean-Claude Darcheville (Français, ex-Nantes), Vassilis Lakis (Grec, ex-PAOK Salonique), Wilson Oruma (Nigerian, ex-Guingamp), Douglao (Brésilien, Ex-Nantes), Javier López Vallejo (Espagnol, Ex-Real Saragosse), Mario galinovic (Croate, ex-Panathinaïkos) et l'international algérien Djamel Abdoun.
A Kavala, avec Oruma, Darcheville et Denilson !
A ces joueurs, on peut ajouter quelques autres, et pas des moins célèbres, comme le Serbe Popovic, ou le Français Pierre Ducroc. Sans oublier les deux Brésiliens Rincon et surtout Denilson, ancien champion du monde 2002, aujourd'hui transformé en globe-trotter. C'est dire donc les ambitions de l'AO Kavala en ce début de saison, mais surtout celles de Djamel Abdoun qui s'est déjà illustré dès la troisième journée le MVP (meilleur joueur) de la Superleague Ellàda, avec un total de 67,6% des voix. L'international algérien que nous avons joint au téléphone vendredi soir a été aimable en acceptant de nous dessiner les contours de sa nouvelle vie en Grèce. «Je me sens vraiment bien à Kavala», nous a-t-il confié entre autres. On vous laisse apprécier l'entretien exclusif qu'il nous a accordé. Micro !
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Dites-nous comment ça se passe pour vous au sein de votre nouveau club ?
Très, très bien Hamdoullah. Les gens me respectent et aiment bien ce que je fais sur le terrain. Ils sont très contents de moi, comme moi, je suis heureux d'avoir signé avec Kavala. Franchement, ce n'est que du bonheur. Tout va pour le mieux pour moi, par la Grâce d'Allah.
Vous avez tellement forcé l'admiration qu'on vous a élu meilleur joueur dès la troisième journée. On vous découvre ?
Oui, on commence à avoir une idée sur mon jeu et cette distinction me rassure et me conforte dans mon choix. Mais il faut dire que je me suis également appuyé sur mes coéquipiers pour briller, car ce sont eux qui m'ont facilité la tâche dès mon arrivée. Je saisis l'occasion pour les en remercier encore une fois et j'espère que ce sera le début d'une belle aventure pour moi.
Qui a voté pour vous ?
En fait, c'est un suffrage organisé par la Fédération grecque de football, sur son site officiel je crois. Tout le monde a le droit de voter. C'est toute la Grèce qui vote sur le site superleaguegreece.net. Si vous suivez le championnat grec, vous pouvez le faire. C'est ce qui m'a fait le plus plaisir car ici, je n'étais pas encore assez connu. Les gens ont donc voté pour un joueur qu'ils découvraient pratiquement. C'est cela qui a ajouté à mon bonheur. C'était un vote «clean» en quelque sorte, car il était sans influence aucune. Je saisis l'occasion pour remercier tous ceux qui ont voté pour moi.
Et comment avez-vous appris votre distinction ?
C'était à l'entraînement, le lendemain du match. J'ai vu les gens me sourire et regarder dans ma direction, mais je ne comprenais pas pourquoi. Ce n'est qu'après avoir discuté avec Dimitri, le traducteur, que j'ai fini par tout comprendre. Ça m'a fait vraiment plaisir, car c'est toujours bien de s'imposer dès les premiers matchs.
Comment vous débrouillez-vous avec la langue grecque ?
(Il sourit) C'est vraiment pénible, mais je n'en suis qu'à mes débuts. Je ferai des efforts pour essayer d'apprendre la langue. Mais pour l'instant, j'ai un traducteur qui me facilite la vie. Je ne saurais le remercier assez.
Vous avez appris quelques mots de grec ?
Pas trop, à vrai dire, si ce n'est : «Kalispera» qui veut dire «bonjour» et «Kalimera» qui signifie «bonsoir». Pour le reste, il faudra repasser dans quelque temps. (Il rigole).
Votre traducteur est constamment avec vous, même dans le vestiaire ?
En fait, le problème ne se pose pas vraiment à l'entraînement, puisque tout le monde parle anglais dans l'équipe. On arrive donc à se comprendre entre nous, mais si on a besoin du traducteur, il n'est jamais loin.
Avez-vous fait venir votre petite famille ?
Non, pas encore, mais ça ne saurait tarder. Ils vont me rejoindre très prochainement, Inch'Allah.
Vous êtes installé à l'hôtel ?
Non, non, j'ai déjà mon appartement. Un bel appartement au centre-ville, avec vue sur mer. Que demande le peuple ! (Il rigole franchement).
Comment ça se passe pour vous dans la rue, avec les supporters ?
Hamdoullah, ça se passe très bien. Les gens me reconnaissent à Kavala, je signe des autographes et les gens ne sont pas très collants ici. On respecte les joueurs et on nous laisse vivre tranquillement notre vie.
On suppose que vous n'êtes pas tout seul après les entraînements, puisque vous avez également avec vous Jean-Claude Darcheville, votre ancien coéquipier à Nantes, non ?
Oui, avec Darcheville, on est inséparables. C'est mon pote. On s'est retrouvés avec plaisir à Kavala et toutes nos journées on les passe ensemble. C'est un mec vraiment bien. J'ai la chance de l'avoir à mes côtés une fois de plus.
Vous avez le même agent ?
Non, non, le mien est Karim Aklil, le même agent de Karim Ziani. Il est vraiment efficace. C'est lui qui m'a emmené en Grèce.
A deux, avec Darcheville, on vous reconnaît encore plus dans la rue, non ?
Oui, mais comme je vous ai dit, ce n'est pas la même ferveur qu'à Athènes. Ça n'a rien à voir par exemple avec ce que j'ai vécu avec Rafik Djebbour dernièrement.
Vous êtes allé le voir ?
Oui, bien sûr, vu qu'on n'est pas bien loin l'un de l'autre. On est à moins d'une heure de route.
Et qu'avez-vous vu de particulier à Athènes ?
Je suis allé le voir à Athènes et je peux vous assurer que Rafik Djebbour est une superstar en Grèce ! J'en suis témoin (il sourit). Tout le monde reconnaît Rafik Djebbour dans la rue. Il ne peut pas faire dix mètres sans être abordé par ses fans pour une photo ou un autographe. C'est vraiment impressionnant. Je ne savais pas qu'il était aussi célèbre en Grèce. Il faut le voir pour y croire ! Je suis vraiment content pour lui.
Mais lui, cela fait déjà quatre ans qu'il y est. Vous allez sans doute atteindre le même degré de popularité en fin de saison, non ?
J'espère être reconnu pour ce que je fais. C'est le souhait de tous les footballeurs de haut niveau. Mais si j'ai parlé de Djebbour de la sorte, il faut savoir que c'est vraiment cela qu'il vit en Grèce. Car pour que je dise un truc comme ça de quelqu'un, c'est que c'est vraiment comme ça que je l'ai vu. Djebbour est une superstar en Grèce, je vous le confirme.
C'est mieux qu'en Algérie ?
Non, en Algérie, c'est toujours mieux ! Car il s'agit de notre peuple. C'est toujours avec plaisir qu'on se fait aborder en Algérie. Ce public, on lui doit tout !
Surtout vous que le public algérien a longuement réclamé ces derniers temps, non ?
Ah, vous me rappelez un moment qui me fait encore frémir à ce jour ! (Il pousse un long soupir puis…) Je vais vous faire une confidence. Vous savez, lorsque j'entendais le public entonner «Djamel Abdoun, Allahou Akbar», ça m'a donné la chair de poule. Vous ne pouvez pas imaginer le bonheur que ça m'a fait. J'avais envie de les remercier tous en les serrant dans mes bras un à un. C'est vraiment inoubliable. Pour moi, c'est carrément le plus beau jour de ma carrière en tant que footballeur. Je n'avais jamais vécu un moment aussi puissant d'un point de vue personnel, même si le match d'Oum Dormane avait été également fort en émotions.
Il y a aussi un autre Algérien qui joue en Grèce… Soltani, vous le connaissez ?
Non, pas personnellement, puisqu'on ne s'est jamais croisés dans le championnat de France. Par contre, j'en ai entendu parler ici et je peux vous assurer qu'on dit beaucoup de bien de lui. Quand j'entends parler d'un joueur algérien, forcément ça me flatte et je pense que c'est pareil pour lui. J'espère le croiser bientôt sur le terrain et, pourquoi pas, un jour en Equipe nationale. La cote des joueurs algériens commence à monter en Grèce. C'est bien pour ceux qui seront tentés de venir nous rejoindre. On en est fiers entre Algériens.
Dites-nous la vérité Djamel, le championnat grec, c'est juste une étape dans votre carrière ou alors vous êtes parti pour un long bail ?
Je vous répondrai très sincèrement en vous disant que le championnat de Grèce est déjà d'un très bon niveau. Ça joue vraiment bien et on n'a pas à se plaindre à tous les niveaux. Les gens sont des connaisseurs et aiment bien le beau football. Personnellement, ça me va très bien. De plus, avec mon club, ça se passe très, très bien pour moi.
Qu'est-ce qui vous a attiré chez Kavala ?
D'abord le projet sportif du club. Ils ont terminé à la cinquième place du championnat la saison passée et les dirigeants espèrent se rapprocher du podium et, pourquoi pas, gagner le titre. C'est un club ambitieux qui est en train de se donner de grands moyens pour y arriver et je compte vraiment aider l'équipe à réaliser ses objectifs. Ce n'est donc pas une étape comme le penseraient certains. Je voudrais m'inscrire dans la durée avec Kavala, même si dans le football, on ne peut jurer de rien. En tout cas, personnellement, je n'ai pas la tête ailleurs. Nous avons un très bon président qui est toujours à l'écoute de ses joueurs. Il est très attentif et il nous fait sentir qu'on est les bienvenus. C'est pareil pour les dirigeants du club et l'entraîneur. Je me sens vraiment bien à Kavala.
Votre public est-il nombreux ?
Non, pas trop. En fait, le club et la ville de Kavala ressemblent beaucoup à Monaco. C'est un club qui n'a pas un grand public, mais tous nos matchs se jouent devant 15 000 à 20 000 spectateurs. Ce sont souvent les équipes visiteuses qui remplissent notre stade. On n'a pas beaucoup à se plaindre dans ce sens, puisqu'il n'y a pas beaucoup de pression. Mais c'est sûr qu'on n'a pas le même public que les clubs d'Athènes.
Vous qui avez joué contre l'Olympiacos justement, comment jugez-vous la ferveur des supporteurs grecs ?
C'est un public très chaud, ça, c'est connu ! C'est toujours avec plaisir qu'on joue dans un stade plein avec des supporteurs qui enflamment les tribunes.
Et si vous aviez à le comparer au public algérien ?
Non, je dirai qu'il n'y a pas photo ! Nous avons tout simplement le meilleur public du monde. Tous les pays nous envient pour cela. J'espère qu'ils continueront à nous soutenir comme avant, car on en aura vraiment besoin lors des éliminatoires qui nous attendent.
Abdelhak Benchikha a remplacé Rabah Saâdane. Comment avez-vous pris la nouvelle ?
Je pense que personne ne s'attendait à voir Saâdane démissionner de son poste. Personnellement, j'ai été surpris comme tout le monde. Mais on n'y peut rien, c'est ça le football. Il faut toujours s'attendre à composer avec un nouvel entraîneur et de nouveaux joueurs.
Vous qui ne jouiez pas assez avec Saâdane, ne pensez-vous pas que vous aurez un peu plus de chance avec Benchikha ?
Franchement, ce n'est pas comme ça que je vois les choses. J'ai beaucoup de respect pour Saâdane et je n'oublie pas que c'est aussi grâce à lui que je suis devenu international algérien. Je trouve même un peu regrettable de voir qu'on lui tombe dessus de la sorte, bien que je comprenne la colère des supporteurs. Mais cela n'excuse pas les insultes. On lui doit au moins le respect pour tout ce qu'il a réalisé pour l'équipe d'Algérie. C'est un entraîneur qui a réussi à qualifier l'EN en Coupe du monde à trois reprises. Comment peut-on lui cracher sur la figure après un tel exploit ? Franchement, je ne peux pas comprendre cela.
Connaissez-vous Abdelhak Benchikha ?
Non, pas personnellement. Mais j'ai beaucoup lu à son sujet. J'ai également entendu beaucoup de bonnes choses sur lui. J'ai un peu cerné le personnage avant de le rencontrer et je trouve qu'il n'y a que du positif dans ce que j'ai entendu.
Qu'est-ce que vous avez le plus retenu de ce qu'on vous a dit sur Benchikha ?
Je retiens surtout le fait que tout le monde a témoigné que c'est un homme avec un grand «H». On me l'a tellement répété que je ne peux pas dire autre chose que ça. (Il sourit).
Qu'entendez-vous par là ?
Que c'est quelqu'un de juste, tout simplement, sans faux-fuyants. J'adore travailler avec des gens qui viennent vous dire les choses en face. Ça facilite beaucoup la vie en groupe.
Pensez-vous que Saâdane en avait manqué avec vous ?
C'est insensé de dire cela ! Ce n'est pas moi qui vais critiquer le Cheikh alors que je viens juste de le défendre. Avec Saâdane, ça se passait très bien, même si je ne jouais pas beaucoup.
Les gens attendent beaucoup de vous à Bangui. Êtes-vous prêt à jouer enfin les premiers rôles ?
Vous savez, depuis que j'ai intégré les Verts, je me suis toujours senti prêt à jouer les premiers rôles comme vous dites. Il n'y a rien qui me fasse peur dans le football. Je connais ma valeur et je n'ai pas peur de prendre mes responsabilités. Bien au contraire, j'attends avec impatience qu'on me donne ma chance pendant 90 minutes avec l'Equipe nationale.
En l'absence de Karim Ziani, vous sentez-vous capable de jouer en meneur ?
Je suis d'abord désolé pour Karim et j'espère que la bonne nouvelle d'avant-hier va se confirmer les jours prochains (Ziani va peut-être éviter de se faire opérer, ndlr). Maintenant pour revenir à votre question, je vous rappelle que j'ai déjà joué meneur à plusieurs reprises en club et je connais très bien ce rôle. Mais d'un autre côté, il y a également d'autres joueurs qui peuvent tenir ce rôle.
Comme qui ?
Comme Riad Boudebouz. C'est comme ça qu'il joue avec Sochaux. Mais personnellement, je jouerai où le coach aura besoin de moi. Je veux me rendre disponible pour l'équipe, avant de penser à ma petite personne. L'Equipe nationale doit passer avant tout le monde.
Un tandem Boudebouz-Abdoun, ça ferait vraiment du bien à l'Equipe, non ?
Si c'est le souhait du coach, alors ce sera aussi le mien. Mais je ne vous cache pas que je m'entends très bien avec Riad Boudebouz, tant sur le terrain qu'en dehors. On aimerait bien jouer ensemble, ça c'est sûr ! Ce n'est pas un secret, car on a beaucoup d'affinités ensemble.
En avez-vous déjà parlé ensemble ?
Oui, souvent même ! On se dit aussi que nous sommes jeunes tous les deux et que l'avenir est devant nous. J'espère que ça se fera le plus tôt possible, Inch'Allah.
Peut-être à Bangui, lui en meneur et vous dans le couloir ?
Pourquoi pas ? C'est au coach de décider en tout cas. C'est lui qui devra choisir qui jouera à gauche, à droite ou au milieu. Mais s'il nous met ensemble, on est sûrs de ne pas le décevoir, car on s'entend vraiment bien Ryad et moi. Cela dit, ce n'est pas un appel au coach. Je ne fais que jouer le jeu avec vos questions. Qu'on me comprenne bien ! (Il sourit).
On sait que Benchikha a appelé tous les joueurs. Qu'est-ce qu'il vous a dit au juste ?
(Il hésite un peu, puis il sourit). Oui, je confirme, Benchikha m'a appelé hier (entretien réalisé vendredi soir, ndlr). Il m'a dit juste des mots rassurants que j'ai beaucoup appréciés. J'ai bien aimé sa façon de me parler. Maintenant, ce qu'il m'a dit au juste, je ne pourrai pas vous le répéter, car c'est une discussion entre deux hommes et cela doit rester entre nous deux ! Désolé. (Il rigole).
Le match du 10 octobre, vous y pensez déjà ?
Forcément ! J'y pense comme tous les Algériens et je me dis que nous n'avons pas le droit de le rater. Il faut tout faire pour se ressaisir après le match nul à domicile. Rien n'est perdu pour l'instant et tout reste possible. Il suffira de prendre nos adversaires très au sérieux et tout faire pour gagner nos matchs.
Le public a peur que les Verts n'arrivent pas à se ressaisir et qu'on retombe dans les travers du passé. Qu'avez-vous à dire pour rassurer les supporters ?
On n'a pas à dire des paroles pour rassurer les supporters. Il n'y a qu'une façon de faire pour rassurer les Algériens, c'est de gagner nos matchs ! C'est aussi simple que cela. Et pour gagner, il nous faudra marquer des buts, sans en encaisser. Je suis sûr qu'il n'y a que de cette façon que nos supporteurs seront rassurés. Car on aura beau leur promettre des choses avec de belles paroles, rien ne les rassurera plus qu'une belle victoire qui nous donnera les trois points du match.
Selon Rafik Djebbour, s'il est moins efficace avec les Verts qu'avec son club, c'est à cause de la manière défensive avec laquelle l'Algérie a joué ces derniers temps. Quel est le secret de la réussite selon vous ?
C'est vrai qu'il nous faudra jouer un peu plus vers l'avant, si on veut marquer des buts et gagner nos matchs. Mais pour ce faire, il faudra que les balles arrivent aux attaquants. C'est cela la clé de la réussite. Bien sûr, les attaquants aussi doivent être adroits et rester très concentrés sur le sujet. Il ne faut plus rater nos occasions, c'est aussi simple que cela. Car des occasions, on sait en créer.
Quelle est votre ambition personnelle avec l'Equipe nationale ?
Ma seule ambition est de m'imposer en Equipe nationale. Je veux rassurer et durer le plus longtemps possible avec les Verts. M'imposer et apporter un plus continuellement à l'équipe. Aider l'EN à gagner, à se qualifier une fois de plus en Coupe du monde et, pourquoi pas, gagner la CAN. En fait, mon ambition est celle de tous les supporteurs qui aiment leur pays, celle d'un joueur qui a vécu un rêve et qui voudrait le concrétiser. Ce n'est pas h'ram de rêver, non ? (Il sourit)


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