«C'est la fédé de la RCA qui sait pourquoi le match est programmé en diurne» A 27 ans, Eloge Ethisse Enza Yamissi est l'un des piliers de la sélection centrafricaine. Ce sociétaire de Troyes, le club de Bezzaz, est un des piliers de l'équipe nationale et c'est grâce à la disponibilité de son manager, Killy Conga, que nous avons pu nous entretenir avec lui. Il nous dit pourquoi il ne doute pas un seul instant de la victoire des «fauves de l'Ubangui». Permettez-nous de vous poser quelques questions. C'est pour le quotidien sportif Le Buteur… Je le ferais avec grand plaisir et permettez-moi de saluer, par le biais de votre journal, les sportifs algériens. Avant toute chose, dans quel état de forme êtes-vous ? Tout va pour le mieux et c'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé quelques-uns de mes coéquipiers en sélection, qui évoluent en Europe. Nous nous trouvons actuellement à l'aéroport de Paris et nous sommes sur le point de nous embarquer pour Bangui (entretien réalisé avant-hier). Je ne vous cache pas que notre principal sujet de discussion est justement ce match contre la sélection de votre pays. Peut-on savoir ce qui s'est dit à ce sujet ? Tout simplement qu'il n'est pas question de céder le moindre point lors de cette rencontre. Cela nous permettre de confirmer le nul décroché au Maroc. Vous aurez quand même à croiser le fer avec un mondialiste… Nous le savons et nous savons aussi que la partie ne sera pas du tout facile contre une équipe de grande qualité. En plus d'être un mondialiste, comme vous l'avez rappelé, l'Algérie a toujours été un pays de football. Tout ceci ne nous empêchera pas de jouer sans aucun complexe et nous croyons fermement en nos chances dans ce match. Qu'est-ce qui vous rend optimiste ? Notre équipe a acquis une tout autre dimension ces derniers mois. La meilleure preuve est notre nul à Rabat et surtout la manière avec laquelle il a été acquis. Honnêtement, nous avons fait mieux que jeu égal avec l'équipe du Maroc qui est truffée de joueurs qui font le bonheur de grands clubs européens. Il est temps pour la RCA d'écrire ses premières pages de son histoire. Pensez-vous que le fait de recevoir vous permettra de le faire aux dépens de l'Algérie ? C'est connu, l'équipe qui reçoit part avec certains avantages comme celui du soutien de son public et le fait qu'elle a ses repères. Je pense connaître assez bien le football pour dire que cela risque de ne pas suffire. Ne pensez-vous pas que le fait de jouer devant son public peut être une arme à double tranchant ? Le public ne veut qu'une seule chose, voir son équipe gagner. Il est certain que la pression sera sur nos épaules, mais elle le sera aussi sur celles des Algériens qui doivent rectifier le tir après le nul à domicile contre la Tanzanie. Avez-vous des appréhensions avant cette rencontre ? Certainement et cela au vu de la qualité et la composante de l'équipe d'Algérie. Il y a aussi autre chose. A ce stade des éliminatoires, les équipes peuvent d'ores et déjà prendre option pour la qualification ou hypothéquer une grande partie de leurs chances. Nous aurons à nous battre avec pour seul objectif : gagner. Avez-vous parlé de ce match avec Bezzaz qui est votre coéquipier à Troyes ? Disons, superficiellement et il est inutile de préciser que nous nous sommes entendus pour dire que ce match est des plus indécis. Pour ce qui est de Bezzaz, c'est quelqu'un de très agréable à côtoyer. Je lui souhaite de revenir au pus vite à son meilleur niveau. Connaissez-vous d'autres joueurs algériens ? (Après un moment de réflexion…) Je connais Belhadj et Antar Yahia, du temps où ils évoluaient en championnat de France. Et pour ce qui est des autres ? Je les connais presque tous de réputation et je n'ai pas eu l'occasion de les rencontrer sur un terrain de foot. Ne pensez-vous pas que le fait de programmer cette rencontre en plein milieu de l'après-midi est une erreur ? Il faut exposer cela aux responsables de la fédération. Personnellement, j'aurais préféré jouer en nocturne. Allez-y, un pronostic… Une victoire pour la RCA et il ne peut en être autrement.