«Fouler la pelouse du stade du 1er-Novembre va être un moment spécial» S'il y a un joueur pour lequel le match de cet après-midi sera spécial, c'est bien Merouane Abdouni. Le gardien de but usmiste, titulaire aujourd'hui, affrontera son ancienne équipe, l'USMH, effectuant par la même occasion son retour au stade du 1er-Novembre dix ans après avoir quitté son club formateur. Joint par nos soins, Abdouni nous parle de cette confrontation. L'entretien d'aujourd'hi sera spécial du moment que nous allons parler du prochain match qui vous opposera à l'USMH, votre ancien club. Qu'avez-vous à dire à ce sujet ? Ce ne sera pas la première fois que je vais affronter mon ancienne équipe, puisque je l'ai déjà affrontée par le passé. Une fois au 5-Juillet et une seconde au 20-Août-55. Sachez que j'étais très heureux de croiser l'USMH en première division, et de l'accueil auquel j'ai eu droit de la part de ses supporters. Mais cette fois ça va être différent, du moment que ce sera la première fois que vous effectuerez votre retour au stade du 1er-Novembre… Effectivement. C'est la première fois que je vais disputer un match contre l'USMH au stade du 1er-Novembre dix ans après avoir quitté le club pour rejoindre l'USMA. Je suis sûr que je vais éprouver une sensation spéciale lorsque je foulerai la pelouse ce mardi. Quels sont vos sentiments ? Je serai très content de retrouver les supporters du club parmi lesquels figurent plusieurs amis à moi. Quand j'évoque les supporters de l'USMH je ne peux pas m'empêcher de parler du soutien qu'ils m'ont apporté depuis que j'ai été promu en équipe première alors que j'étais encore très jeune. J'ai joué en Equipe nationale alors que je n'avais même pas 18 ans, et c'est grâce à eux, grâce à leur soutien que j'ai été sélectionné. C'est grâce à eux aussi que je me suis fait un nom. Je n'oublierai jamais ce qu'ils ont fait pour moi tant que je serai en vie. Je leur dois tout, et je n'oublierai jamais El Harrach. Racontez-nous un fait qui vous a marqué… (Il soupire) Je n'oublierai jamais la fois où ils se sont levés comme un seul homme pour scander «Khelsou Abdouni wella l'guirra». Je n'avais pas encore perçu mon dû, et ils n'ont pas trouvé meilleur moyen pour m'apporter leur soutien. Si je me rappelle bien, ce fut lors d'un match contre le MOC. Ce jour-là, j'ai même versé quelques larmes après ce que je venais de vivre, et ce mardi je serai très content de les retrouver une nouvelle fois. Mais vous allez être l'adversaire de leur équipe… C'est vrai. Mais je pense qu'ils ne vont pas être hostiles parce que je ne suis ni le premier ni le dernier à affronter mon ancien club. Et puis, ce n'est pas la première fois que je vais avoir mon ancienne équipe en face. La saison passée, j'ai eu un très bon accueil, et j'espère que ce sera le cas cette saison aussi. Ils savent bien que si j'ai quitté l'USMH c'est parce que j'y étais obligé. D'ailleurs, eux-mêmes m'ont poussé à le faire. Comment voyez-vous ce match ? Je m'attends à ce que la rencontre soit disputée des deux côtés. L'USMH a perdu à Sétif, alors que nous nous sommes inclinés sur notre propre terrain. Chaque équipe voudra donc se racheter, et c'est ce qui me laisse dire que le match sera très serré ; mais que le meilleur gagne. Pensez-vous pas que l'USMH a l'avantage de jouer à domicile et devant ses supporters ? L'USMH a toujours été un adversaire difficile à battre sur son terrain, donc nous nous attendons à ce que notre tâche soit difficile. J'espère que le match se déroulera dans de bonnes conditions parce que, et c'est le plus important, ça reste un match de foot, rien de plus.