Même après l'accumulation des résultats négatifs, Mouassa continuait à faire confiance à des joueurs qui n'ont pas le niveau de la Ligue1. La défaite à domicile face à une équipe qui est venue au stade du 20-Août pour enregistrer son premier succès a dévoilé les limites du CABBA cette saison. C'est un échec total dont les causes sont diverses car la responsabilité du naufrage ne doit en aucun cas être mise seulement sur le dos du coach. En réalité, le cauchemar avait commencé au cours de l'intersaison lorsque le CA a eu l'idée de faire appel à Mouassa pour ensuite recruter 24 joueurs qui ne trouvaient pas preneur en l'espace de quelques jours. Mouassa avait carte blanche pour ramener les joueurs qu'il voyait aptes à former une équipe compétitive. On avait alors laissé entendre qu'il avait misé sur des éléments qu'il connaissait et dont la plupart avaient porté les couleurs de l'USMB avant d'être virés par Zaïm pour insuffisance technique. Il s'est avéré que ces éléments n'ont rien apporté à l'équipe sachant qu'après 6 matches ils ne sont pas encore compétitifs sur tous les plans. Pis, la plupart d'entre eux sont incapables de gagner le moindre duel au cours d'un match comme le prouvent les statistiques, alors qu'ils avaient bénéficié au cours des matches de préparation d'un temps de jeu plus conséquent au détriment de Kab, Lemouadâ, Dahouche, Benabdallah, Oudni… qui étaient des inconnus pour le coach et donc relégués sur le banc. En d'autres termes, ces éléments ont été anéantis psychologiquement par le coach qui continuait à faire confiance à «ses» protégés contre vents et marées alors qu'ils n'ont rien prouvé sur le terrain. La grande erreur du président Messaoudène était de laisser le coach régner en maître absolu dans ce domaine ne se souciant guère de l'intérêt même de son équipe. Même après l'accumulation des résultats négatifs, Mouassa continuait à faire confiance à des joueurs qui n'ont pas le niveau de la Ligue1 ce qui a conduit d'ailleurs l'équipe à occuper logiquement la place de lanterne rouge qu'elle risque d'occuper longtemps d'ailleurs. Messaoudène :« Les joueurs étaient sous pression » Le président Messaoudène est intervenu pour atténuer de la déception des supporters qui ne voulaient pas voir Mouassa à la tête de l'équipe tout en reconnaissant que son administration a peut être commis l'erreur de trop insister sur le volet disciplinaire en mettant les joueurs sous grosse pression. « Pour un moins que rien un joueur était rappelé à l'ordre et c'est peut-être là que nous avons commis des erreurs. Il fallait peut-être donner un peu plus de liberté aux joueurs et ne pas trop insister sur des futilités », a déclaré Messaoudène qui était entouré de supporters choqués par la défaite contre l'ASK. Actes de vandalisme au 20-Août C'est devenu maintenant une tradition au stade du 20-Août puisqu'à chaque fin de rencontre des actes de vandalisme sont enregistrés. Face à l'ASK ou à la JSK, des voitures garées dans le parking du stade ont été saccagées et des vols commis au niveau de la réception. Ainsi, on a appris de la bouche même du directeur de l'OPOW, Rebbouh Nacer, que durant l'intervention des forces de l'ordre devant les attaques répétées des supporters décharnés, des individus ont réussi à forcer la porte de sécurité du poste de police pour emporter à bord d'un véhicule un chauffage, une table et une chaise sans se soucier de ce qui se passait autour d'eux ( !) En tout cas, quels que soient les résultats enregistrés jusque-là, rien n'explique de tels actes dont les auteurs doivent être punis de façon exemplaire pour éviter d'autres dérapages à l'avenir. Reprise sous la houlette de Belkacem Comme on l'avait annoncé précédemment c'est Saïd Belkacem qui assure l'intérim après la démission de Mouassa.