Qui, au milieu de la tourmente ? Ce samedi, face à une équipe du CRB, contre qui il n'est jamais facile de jouer, les Blidéens devront hausser leur niveau de jeu et redoubler de vigilance. Djemaoune nous dira, dans l'entretien qu'il nous a accordé, que cette rencontre est le match piège par excellence. Vous aurez à recevoir le CRB, ce samedi. Que vous inspire cette équipe ? Croire que les joueurs de cette équipe vont se laisser faire face à nous, c'est mal connaître le CRB et le football. Je considère cette rencontre comme un match piège car les joueurs du CRB vont tout donner. Pour pouvoir rivaliser avec cette équipe et s'imposer, nous devrons être au top de nos possibilités. Les joueurs du CRB se déplaceront au stade Tchaker avec l'ambition de jouer à fond. Ça va être chaud. Un succès face à cette équipe vous fera le plus grand bien, qu'en pensez-vous ? C'est toujours une erreur de se donner les points avant de jouer les matchs. Il faudra se battre à fond. Face au CRB et lors des prochains matchs, nous devrons vraiment sortir de grands matchs et ce ne sera qu'à ce prix que nous pouvons éliminer le doute. Contre l'USMA, vous avez encaissé trois buts sur des erreurs… Je sais bien où vous voulez en venir. Notre gardien n'est pas le seul responsable de cette défaite. Ça arrive à n'importe quel gardien de but de passer à côté de la plaque et de commettre des erreurs qui font partie du football. On est un groupe et c'est toute l'équipe qui assume cette défaite, même si on aurait pu revenir avec un bon résultat. On est responsables de cette défaite et on promet de se racheter très vite. Encaisser beaucoup de buts, comme cela vous est arrivé ces derniers temps, cela ne risque-t-il pas de vous porter un coup au moral ? C'est certain, je suis très déçu, comme mes coéquipiers, par ces défaites qui m'ont sapé le moral, à l'instar de tous les joueurs. Mais il faut vite les oublier et se racheter face au CRB. Au contraire, ces défaites nous pousseront à redoubler d'efforts pour se ressaisir auprès de nos supporters et redémarrer de nouveau. Il ne faut pas se décourager. Il faut corriger les erreurs et essayer de se racheter. Peut-on dire que le but que vous avez inscrit a été inutile… C'est pour le moins mon sentiment.. Je veux marquer des buts qui donneront des points à l'équipe. Vous considérez, donc que rien n'est joué ? Nous sommes plusieurs équipes à occuper de mauvaises places au classement et celles qui engrangeront le plus grand nombre de points s'en sortiront. A nous de faire en sorte que ce soit l'USMB. Quel message voulez-vous transmettre à vos supporters ? Je veux tout simplement leur dire que le maintien ne sera réalisé que s'ils se déplacent en masse au stade lors des derniers matchs et qu'ils nous soutiennent jusqu'à l'ultime minute du championnat. ------------------------------------------ La tête et les jambes L'USMB va sans doute traverser l'une des crises les plus délicates de son histoire, après sa défaite cuisante sur le terrain du stade Omar-Hamadi samedi passé. Abdallah Chebira, capitaine d'une équipe naufragée, ne pouvait que constater les dégâts à l'issue de la rencontre : «Ce jour-là, on n'avait pas les jambes et surtout la tête au niveau. J'espère que c'est un accident et qu'on va réagir.» Et de glisser l'une de ces petites phrases sans appel : «Ce qui me dérange le plus, c'est que ce sont les joueurs qui vont encore être visés en premier, alors que tout le monde au club doit se regarder en face. Cet échec regarde tout le monde dans l'échelle du club. Il n'y a plus aucun sens du jeu dans cette équipe. Tout le monde se cherche, alors que les matchs s'enchaînent. En raison de toutes les erreurs accumulées, à tous les niveaux, il est normal qu'on en soit là.» La faillite est collective Le président de l'USMB a réagi de son côté : «J'ai assisté comme tout le monde à un non-match de la part de notre équipe. Nous avons failli à tous les niveaux : combativité, solidarité, technique. Nous avons été indignes d'un match de Ligue 1 professionnelle. Il n'est pas bon de rejeter la faute sur l'un ou l'autre. Il ne faut pas dire que notre défaite ou notre mauvais début de saison est dû aux recrues ou aux jeunes. C'est aussi aux anciens, aux leaders de soutenir les autres, ce qu'ils ne font pas, à l'évidence. Certains joueurs semblent avoir des états d'âme et ce n'est pas bon.» Et de se montrer menaçant : «Pour certains éléments, il serait bon peut-être qu'ils aillent faire un petit tour sur le banc pour se retrouver. Avoir des prétentions contractuelles, c'est normal pour un joueur professionnel, encore faut-il qu'il prouve ses qualités sur le terrain.» ------------------------------------------ Qui, au milieu de la tourmente ? Au milieu de cette tourmente, Mokhtar Assas, si disert à l'habitude, s'est montré particulièrement discret. S'il a avoué «ne pas avoir fermé l'œil de la nuit», le coach blidéen s'en est sorti par une pirouette : «En tant qu'entraîneur, il est toujours intéressant d'avoir beaucoup de problèmes à résoudre.» Des joueurs ont peut-être parlé un peu fort, un peu vite, mais courageusement dans un univers ouaté où tout se règle d'ordinaire dans une discrétion toute familiale. Il n'en a pas fallu plus pour que le torchon brûle au grand jour à Blida. La pente est ardue En dépit de tout ce qui se dit et même si nous n'en sommes qu'au tout début du championnat, l'USMB peut connaître le purgatoire, si la conjoncture lui est défavorable. A ce rythme et si elle continue à négocier de la même manière, les matchs qu'elle a joués, elle pourrait se retrouver en D2. Incontestablement, samedi passé à Alger, c'était la meilleure production des camarades de Zemmouchi depuis très longtemps et, malgré la défaite, on veut croire du côté de Blida que ce match constituera le déclic tant attendu. On est persuadés que l'équipe joue nettement mieux et qu'il n'y a pas de raisons pour que les résultats ne suivent pas. Il y a de quoi avoir des regrets quand on se rappelle que des équipes largement à sa portée ont pris des points à Blida. Pour ce qui est des matchs que l'équipe aura à jouer à l'extérieur, on ne se fait guère d'illusions, du côté de la ville des Roses, quand on connaît les intentions de leurs colocataires, d'avoir un œil bienveillant sur eux. Le président Zaïm ne cesse pas de rappeler à ses joueurs, depuis samedi passé, que le championnat est loin d'être fini et que des matchs très importants doivent être gagnés pour espérer avoir en poche son maintien. C'est à la fois peu et beaucoup. Ce qui est certain, c'est que ce sera très compliqué. ------------------------------------------ Les entraînements sous la pluie à Oued El Alleug Après les pluies torrentielles qui se sont abattues sur Blida et sa région, il était impossible aux poulains de Assas d'utiliser la pelouse de Tchaker. C'est donc à Oued El Alleug que se sont déroulées les deux dernières séances d'entraînement. Assas a dû écourter la dernière séance à cause des trombes d'eau qui se sont abattues, une heure après son début. Du biquotidien au menu Pour ce qui est des séances de lundi et mardi, Assas a programmé deux séances par jour. Celle du matin étant consacrée totalement au travail foncier, agrémenté d'une demi-heure de musculation. La séance de l'après-midi est réservée au travail avec ballon. Yaghni incertain face au CRB Le défenseur blidéen, Yaghni, ne s'est pas entraîné et cela à cause d'une contracture à la cuisse. Cette blessure fait qu'il est incertain pour le match de ce samedi face au CRB. Oussad a repris Oussad est totalement rétabli et après s'être contenté d'effectuer des tours de piste, il a repris avant-hier avec le reste du groupe. Assas pourrait compter sur lui pour la prochaine rencontre. De même que Harizi Un autre joueur qui était absent lors de la séance de reprise s'est entraîné normalement avant-hier. Il s'agit de Harizi qui se plaignait de douleurs au mollet. Celles-ci ont, selon les dires du joueur, totalement disparu. Kherbache sur le flanc droit L'indisponibilité de Yaghni va permettre au jeune Kherbache de faire ses débuts en Ligue 1 professionnelle. En effet, ce sera l'ex-joueur de Reghaïa qui occupera le poste de latéral droit face au CRB, ce samedi. Les rumeurs les plus folles On ne parle que de cela, dans les rues blidéennes. Il se dit, depuis la défaite concédée face à l'USMA, que Assas a abandonné le navire. Cette rumeur fut alimentée, quand le coach est arrivé au stade avec un peu plus d'un quart d'heure de retard. Rien de tout cela puisque Zaïm a renouvelé sa confiance à son entraîneur.