Le MCA n'a plus eu une telle opportunité de jouer une finale d'une compétition internationale, soit 34 ans de disette sur le plan continental. Après deux semaines de préparation pour cette affiche retour contre Al Ittihad de Tripoli, le jour J est arrivé pour les gars du Mouloudia qui ont bossé comme il se doit pour cette demi-finale retour de la coupe de l'UNAF des champions contre la formation libyenne. Face à un adversaire qui vient de connaître une grosse désillusion en se faisant éliminer de la coupe de la CAF malgré sa victoire contre le FUS de Rabat en terre marocaine sur la plus petite des marges. Une victoire ô combien symbolique pour les hommes de Paquita qui se sont requinqués moralement en attendant de jouer leur va-tout ce soir face au Mouloudia. Contrairement au match aller où les Libyens avaient la tête dans le sac, cette fois-ci la donne a complètement changé car cette victoire décrochée contre l'équipe de Rabat met Ahmed Zuway et les siens dans les meilleures dispositions psychologique pour attaquer cette affiche qui reste leur dernière chance de jouer pour un titre international. Les hommes de Michel, eux, ont rendez-vous avec l'histoire car force est de constater que depuis 1976 et la victoire contre le Hafia de Conakry, le MCA n'a plus eu une telle opportunité de jouer une finale d'une compétition internationale, soit 34 ans de disette sur le plan continental. Gare à l'excès de confiance ! En dépit de cette victoire obtenue au match aller à Tripoli même sur le score de 1 à 0 grâce à un superbe but de Youssef Sofiane, les gars du Mouloudia devraient beaucoup se méfier de cette équipe libyenne qui n'a désormais plus rien à perdre. Les champions d'Algérie ont tout intérêt à ne pas prendre ce match trop à la légère sous prétexte qu'ils abordent cette affiche à domicile avec un avantage au tableau d'affichage. Devenue palpable, la grosse pression qui entoure cette rencontre ne semble cependant pas altérer la lucidité des joueurs mouloudéens qui ne jurent que d'une chose, vaincre coûte que coûte chez eux à Rouiba afin de décrocher le billet qualificatif pour la finale d'une compétition qui leur tient tant à cœur. Rouiba réussit bien aux Mouloudéens En plus de l'aspect économique, opter pour le stade de Rouiba est dû aussi au fait que cette enceinte a tant réussi au Mouloudia la saison passée. Avec zéro défaite à Rouiba, les camarades de Babouche aborderont cette affiche avec un certain ascendant psychologique. Dans leur quête du titre lors de l'exercice précédent, aucune équipe n'a réussi à tenir en échec, encore moins battre le MCA dans son antre de Rouiba. La JSK, l'USMB, le WAT, le CAB et tout dernièrement le CABBA se sont tous cassés les dents dans ce stade de Rouiba devenu le porte-bonheur des Vert et Rouge. Tout faire pour rester invincible dans cette enceinte sera le leitmotiv d'une équipe déterminée à faire ce soir d'une pierre deux coups : se qualifier en finale et rester imbattable à Rouiba. L'OPOW devra afficher complet Ayant décidé en commun accord avec les autorités locales de revoir le prix du billet à la baisse, surtout pour une telle affiche, il est certain que le stade de Rouiba affichera complet ce soir. Les fans du Mouloudia pourront se procurer le fameux sésame, fixé à 200 dinars, qui leur octroie le droit d'assister à cette demi-finale retour. D'ailleurs, rarement le Mouloudia s'est produit à Rouiba devant des gradins vides d'où cette volonté des pensionnaires de Cheraga de jouer le match à Rouiba au lieu du stade Olympique. Il est à rappeler que la recette de la rencontre en question sera partagée à parts égales avec les responsables du stade. 200 000 dollars pour le vainqueur Grâce à l'apport des sponsors du tournoi comme Nessma TV et Djeezy, les responsables de l'UNAF ont décidé de revoir à la hausse la dotation de la compétition qui était fixée, la saison passée, à 120 000 dollars. Pour l'édition 2010, le vainqueur de la coupe aura droit à une enveloppe de 200 000 dollars, une somme très importante, surtout en cette période de vaches maigres. D'où cet intérêt du Mouloudia de décrocher le titre car en plus de l'aspect technique, il y a de très gros enjeux financiers dans cette compétition que toutes les équipes participantes convoitent. Ghrib : « C'est pour préserver la pelouse que nous avons évité le terrain principal » La tradition veut que l'équipe ait toujours droit à une séance de travail sur le terrain principal la veille d'un match international. Ce n'est pas le cas cette fois pour les Vert et Rouge qui ont décidé de se préparer sur un terrain annexe de l'OPOW. Pour dissiper les rumeurs faisant état d'un renvoi des Mouloudéens par les responsables du stade de Rouiba, Omar Ghrib nous dira : «Si nous avons choisi de ne pas effectuer de séance d'entraînement sur le terrain principal, c'est uniquement par souci de préserver la pelouse qui va être détériorée puisque les Libyens vont s'entraîner dessus. Cela aurait fait trop, deux séances plus le match. Aussi, je tiens à préciser qu'à aucun moment nous n'avons été renvoyés par les responsables du stade». Les arbitres et le commissaire du match sont arrivés hier… Le trio d'arbitres marocains qui dirigera le match de ce soir, MM. Hachem Tiazi, Abdellah Fifali et Moumen Bakali, est arrivé hier à 11h30. A leur accueil, Rafik Hadj Ahmed qui s'est chargé d'accompagner la délégation à l'hôtel Mercure, leur lieu d'hébergement. Concernant le commissaire du match qui est de nationalité tunisienne, il est arrivé sur le sol algérien à 15h30. Rafik Hadj Ahmed qui a passé son temps à faire la navette entre l'aéroport Houari-Boumediene et l'hôtel Mercure était aussi à son accueil. La dernière séance sur un terrain annexe à Rouiba C'est pour ne pas abîmer la pelouse du stade de Rouiba que le staff technique, en concertation avec la direction, a décidé de ne pas s'entraîner sur le terrain principal. C'est donc sur un terrain annexe de l'OPOW que l'équipe s'est entraînée hier à 16h. Le coach Michel a axé l'essentiel du travail sur l'aspect tactique. Hormis Billel Moumen et Mohamed Derrag, tout le monde était présent pour cette dernière séance avant le match choc.